La Presse Bisontine 233 - Novembre 2021

36 Économie

La Presse Bisontine n°233 - Novembre 2021

VELESMES-ESSARTS Une saga familiale Heitmann, 40 ans, continue de grandir Jean-Claude et Martine Heitmann ont créé leur

engins de chantier, David passera à 18 ans tous les permis : voiture, poids lourds et même super lourds alors qu’il ne sera autorisé à les conduire qu’à 21 ans. Son arrivée coïncidera pour la société de T.P. avec un développement rapide. En 2000, la S.A.R.L. Heitmann quitte Saint-Vit pour s’installer dans la zone d’activités de Velesmes-Essarts, au bord de la R.N. 73 désormais baptisé D. 673. D’importants chantiers vien- dront dans les années 2000 grossir le carnet de commandes de l’entreprise, et notamment ce chantier de référence : la construction de la L.G.V. Rhin-Rhône dans notre secteur. “La L.G.V. a vrai- ment été notre chantier référence, nous avons travaillé pendant 5 ans sur cette ligne.” Depuis, la société Heitmann poursuit sa croissance. Jean-Claude confie les rênes de l’entreprise à son fils en 2008, le parc matériel continue de grossir en parallèle. Jean-Claude et Martine quittent l’entreprise res- pectivement en 2013 et en 2014. Heitmann a désormais les reins assez solides pour pouvoir répondre à des appels d’offres d’envergure. “Nous avons travaillé par exemple dans le tunnel du Mont-Blanc. Plus récemment, nous avons démonté plusieurs ponts sur l’A 75 enAuvergne. Des chantiers à réaliser de nuit, assez spectaculaires” observe David Heitmann qui s’est entouré de nouvelles compétences, notamment sa compagne Adeline Parret qui gère la partie financière et un bras droit, Mat- thieu Saillour qui deviendra son associé en 2017. Heitmann T.P. et fils élargit d’année en année l’éventail de ses savoir-faire : terrassement, réseaux humides, démo- lition, désamiantage, aménagement extérieur et désormais transport.Avec

entreprise en 1981. 40 ans plus tard, la petite société des débuts a bien grandi. Elle emploie aujourd’hui une cinquantaine de collaborateurs.

L’ aventure de l’entreprise Heit- mann fait partie de ces belles histoires familiales qui font la fierté d’un territoire. Nous sommes en 1981. Alors qu’il est un simple ouvrier du bâtiment dans une entreprise qui réalisait des pavillons clés en main, Jean-Claude Heitmann, âgé d’une trentaine d’années, décide de se mettre à son compte. Avec son épouse Martine, ils venaient à peine d’emménager dans leur maison, toute neuve, à Saint-Vit. Mais l’entrepreneur dépourvu de moyens n’a pas le choix : il est contraint de vendre la maison pour acheter son premier tractopelle. “Quand on n’a rien et qu’on veut quelque chose, on n’a pas d’autre choix” se souvient Jean- Claude Heitmann. “Je faisais les cartons de déménagement en pleurant tout en regardant le tractopelle dans la cour” ajoute son épouse Martine. Seuls, lui

aux manettes de l’engin et elle au bureau, ils se lancent alors dans l’aven- ture de la création d’entreprise. C’était le 10 octobre 1981. Jean-Claude com- mence alors à travailler en sous-trai- tance pour des entreprises du secteur, réalisant terrassements, réseaux et aménagements extérieurs. Peu à peu, le couple peut embaucher son premier salarié, et acheter son premier camion.

“On a eu de plus en plus de travail, cherché d’autres chantiers et embauché du personnel, c’est comme ça que nous avons commencé à grandir” ajoute Jean- Claude. L’arrivée en 1998 du fils David, tout juste âgé de 19 ans, donnera une nouvelle impulsion à la société fami- liale. Passionné depuis son plus jeune âge par les

À 18 ans, David a déjà tous les permis de conduire.

Jean-Claude et Martine Heitmann (à droite) sont fiers de leur fils David, ici avec Matthieu Saillour, son associé.

une cinquantaine de salariés et un chiffre d’affaires annuel de 6 millions d’euros, l’entreprise de Velesmes- Essarts devient un acteur majeur des T.P. dans le Grand Besançon. À 40 ans, la société Heitmann a atteint l’âge de la maturité. “Nous continuons à avancer, nous sommes en recrutement permanent. Nous avons de belles pers- pectives, et pas mal de projets en tête… ” note le gérant. Il se pourrait bien que l’histoire familiale continue à s’écrire encore longtemps : des trois enfants de David, certains montrent déjà leur intérêt pour le métier. La société a fêté ses 40 ans en grande pompe le 15 octobre dernier, avec les salariés et leurs familles, les clients et de nombreux donneurs d’ordres de la région. n J.-F.H.

Heitmann T.P. et fils, en résumé : l Quelques chantiers références : la ligne L.G.V. entre Chevroz et Ougney, la gare de Dijon avec mise aux normes des quais, désamiantage et démolition de l’ancienne usine Rhodia-Ceta à Besançon, désamiantage et démolition de l’hôpital Saint-Jacques à Besançon… l 39 salariés en C.D.I., un salarié en contrat pro, 6 à apprentis, entre 5 et 10 intérimaires. l 13 engins de travaux publics (pelles et chargeuses) et 24 véhicules de trans- port.

Les 40 ans de Heitmann T.P. et fils ont été dignement fêtés le 15 octobre dernier avec tous les collaborateurs et de nombreux invités.

BESANÇON

“Vous vendez, nous achetons” Les marchands de biens ne se cachent plus

Habituellement discrète, l’activité de marchand de biens s’affiche clairement à travers l’enseigne “Vous vendez, nous achetons” créée par trois associés bisontins.

de vendre sans chercher à tirer le prix maximal de son bien. “Nous avons parfois affaire à des personnes qui divorcent et qui veulent régler les choses très vite, ou d’autres qui ne veulent pas trop ébruiter leur vente. L’avantage indéniable de ce sys- tème, c’est sa rapidité. Notre avantage est de faire une pro- position immédiate, ferme et défi- nitive” complètent les associés. En général, “Vous vendez, nous achetons” achète le bien à un prix inférieur entre 10 % et 20 % du marché, pour le revendre ensuite au prix dumarché après réhabilitation. Il arrive que les Bisontins acquièrent des immeu- bles entiers pour les revendre ensuite par lots après travaux, comme cet immeuble récemment acquis rue Proudhon à Besan- çon. “Nous achetons sur toute la France ” précisent les Bisontins. Créée par ces trois profession- nels qui ont cumulé de nom-

L e métier n’est pas nou- veau, loin de là. Ce qui l’est en revanche, c’est le fait qu’il s’affiche au grand jour et a désormais pignon sur rue. C’était bien l’intention des trois créateurs de l’enseigne “Vous vendez, nous achetons” : Charlotte Guérin, Pascal Py et Kévin Guérin, les trois associés de cette société basée sur la zone Témis à Besançon. Le principe de leur activité est simple : “Quel que soit le bien qu’un vendeur cherche à écouler, nous lui faisons une proposition d’achat sous 48 heures” explique Charlotte Guérin. À la différence d’une agence immobilière qui propose une

Kevin Guérin, Pascal Py et Charlotte Guérin, fon- dateurs de l’enseigne “Vous ven- dez, nous achetons”.

prestation de service à travers un mandat que lui confie le ven- deur, ici, il n’y a pas d’intermé- diaire, la société “Vous vendez,

nous achetons” achète directe- ment le bien au vendeur. “Dans tous les cas de figure et quel que soit l’état du bien, nous faisons une proposition d’achat” ajoute la co-fondatrice de l’enseigne. Cette activité s’adresse enmajo- rité à des per- sonnes pressées

“Quel que soit le bien, nous faisons une proposition d’achat.”

“Vous vendez, nous achetons” était ainsi le premier marchand de bien à avoir un stand au récent salon de l’Habitat à Besançon. n J.-F.H.

décliner ailleurs en France dans les années à venir. C’est en tout cas le souhait des trois associés bisontins qui se considèrent comme “des régulateurs dumar- ché de l’immobilier.” L’enseigne

breuses années d’expérience dans l’immobilier, l’enseigne “Vous vendez, nous achetons” espère bientôt faire des petits avec la création d’une franchise sous ce nom, qu’ils pourraient

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