La Presse Bisontine 233 - Novembre 2021

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°233 - Novembre 2021

Les soignants du C.H.U. à l’honneur Dépannages, réparations : Habitat 25 recrute parmi “ses” locataires

“C ette fresque est le témoignage de l’admiration que nous vous portons” note Chantal Carroger, la directrice générale du C.H.U. de Besan- çon au moment d’inaugurer cette immense peinture murale réalisée par l’artiste bisontin Nacle. Posée sous le parvis de l’héliport du C.H.U., au bord de la rue Thomas Edi-

venons de vivre” ajoute la directrice. L’œuvre met en effet en avant le geste des soignants qui opèrent, qui rassurent, qui tendent la main, “et qui réconfortent” ajoute Anne Vignot, présente le jour de l’inauguration le 6 octobre dernier, aux côtés de l’artiste bisontin. “Cette fresque s’étend sur 360 m², elle a été réalisée en un temps record au cours de l’été, avec une météo qui n’a pas toujours été de la partie” sourit Nacle qui réalisait là sa plus grandeœuvre murale. “J’ai essayé d’apporter un maximum de valeurs à travers cette fresque. Je suis très attaché au C.H.U. de Besançon. C’est là que j’ai vu partir ma grand-mère, et naître mon enfant. J’ai également voulu ramener de la couleur dans le quotidien des soi- gnants, c’est ma petite contribution” sou- ligne le graffeur bisontin spécialiste du street-art. ■

son, l’imposante fresque est visible par tous les automobilistes ou les usagers du tram qui se rendent à l’hôpital. La com- mande de cetteœuvre était aussi unmoyen pour l’établissement de santé de “faire vivre et valoriser la culture dans ce lieu de vie et d’émotion qu’est l’hôpital, et parti- culièrement pendant la période que nous

P our aider son prestataire Proxi- serve à recruter de nouveaux techniciens de maintenance des équipements, le bailleur social a sollicité ses locataires. L’opération a abouti à deux job dating organisés les 11 et 12 octobre à Pontarlier et Besançon dans les locaux de Pôle Emploi, partenaire de la démarche. Les trois partenaires engagés dans cette démarche de recrutement iné- dite affichent leur satisfaction. À Besançon, quatorze candidats se sont présentés, six à Pontarlier. “Cela a permis la réalisation de 18 entre- tiens avec des candidats motivés, parmi lesquels quatre locataires d’Habitat 25. Désormais les proces- sus de recrutement vont se pour- suivre pour certains candidats. Ils pourront donner lieu à des propo- sitions d’embauche, précédées d’im- mersion dans l’entreprise ou encore à des formations préalables au recru- tement” , explique Habitat 25. En janvier dernier, Habitat 25 a créé le service Imozen géré par la société Proxiserve. Au quotidien, l’équipe de 14 techniciens se rend au domicile

des locataires d’habitat 25 pour effectuer des dépannages et des réparations. Ils vérifient également le bon fonctionnement des équipe- ments du logement lors de la visite de contrôle annuelle. “On a besoin d’étoffer l’équipe. On recherche des techniciens dépanneurs chauffagistes et des techniciens multiservices menuisiers. Cela représente quatre postes sur Besançon et Pontarlier. On reçoit souvent des candidats déjà spécialisés dans un domaine et on est là pour leur proposer éven- tuellement un complément de for- mation sur des contrats en C.D.D. ou C.D.I.” , précise Rémi Petitbois, le responsable ressources humaines de Proxiserve. Pour dénicher les meilleurs talents, Habitat 25 a choisi d’élargir le spectre en sollicitant ses 10 000 locataires. “On doit aussi se vendre auprès des candidats, lui donner envie de nous rejoindre” , admet Rémi Petitbois en appréciant aussi l’intérêt de cette mise en rela- tion directe. “On n’aurait jamais ren- contré certains candidats si on s’était juste arrêté au C.V.” ■

L’hommage aux soignants du C.H.U. est signé Nacle, le graffeur bisontin.

Quelques années de sursis pour le musée de l’anesthésie

lieu, et non déconstruit avec les risques que cela représente pour transfert à Jean Minjoz comme envisagé initialement” note Pascal Bonnet. Son cour- rier est pour l’instant resté sans réponse. Peut-être que si la Ville et G.B.M. reprennent la main sur le site Saint-Jacques après l’éviction de Vinci, le sort de ce musée sera-t-il préservé ?

C’ est un des musées les moins connus de Besançon et pourtant un de ceux qui ont la valeur la plus importante au sens de son originalité. Témoin des tech- niques chirurgicales anciennes, ce musée installé dans les locaux de l’ancien hôpital Saint- Jacques est menacé de dispa- raître. En tout cas était menacé de disparaître avec le projet immobilier qui devait transformer le quartier Saint-Jacques. La récente volte-face de la mairie et de l’hôpital vis-à-vis de l’opé- rateur Vinci évincé de l’opération (voir pages suivantes) devrait donc donner un sursis de quelques années au discret musée bisontin qui a ses défen-

seurs. “L’abandon du projet Vinci remet sans doute les choses à plat pour le sort de ce musée” se réjouit le D r Pascal Bonnet, ancien élu municipal et fervent défenseur de ce bout de patri- moine créé par le professeur Alain Neidhardt qui a son asso- ciation de défense depuis plu- sieurs années, aujourd’hui pré- sidée par le Docteur Nhu-Uyen Nguyen, médecin bisontin. Pas- cal Bonnet était aussi à l’origine d’une page Facebook sous forme de pétition de soutien à ce musée bisontin, initiative lar- gement relayée sur les réseaux sociaux. Ce dernier a récem- ment envoyé une lettre à Anne Vignot pour l’interpeller sur l’avenir de ce musée et du bloc

opératoire qui l’accueille, inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques. Son souhait : “Que cet ensemble soit un élément de la future Cité des Savoirs et de l’Innovation, en mémoire du

L’employeur Proxiserve présente rapi- dement son entreprise et les postes aux 14 candi- dats bisontins avant que ne débutent les entretiens.

Ce musée de l’anesthésie est sans doute le moins connu de Besançon.

“N ous sommes tous responsa- bles de tout, et de tous devant tous, et moi plus que tous les autres.” Cette affirmation du philosophe français Emmanuel Lévi- nas, les membres de la Commission indé- pendante sur les abus sexuels dans l’Église en font fait un des préambules de l’énorme rapport que cette dernière a rendu récem- ment, qui a fait l’effet d’une bombe au sein de l’Église catholique française et au-delà, dans toute la société. On savait de longue date le problème latent et les soupçons lancinants. On connaît aujourd’hui l’ampleur des dégâts provo- qués au fil des décennies par des hommes d’Église croyant posséder sur certaines de leurs ouailles les pleins pouvoirs. Les défenseurs de l’indéfendable rétorqueront que les violences sexuelles dans l’Église Éditorial Déflagration

Comme le secret médical a ses exceptions quand la situation met la vie d’un patient en danger, les confessions d’un pénitent ne peuvent rester enfermées dans l’obs- curité d’un confessionnal quand ces aveux privés concernent la mise en danger d’un mineur. Le droit le prévoit, et toute la hiérarchie catholique devrait le confirmer. On doit en même temps reconnaître à l’Église d’avoir initié elle-même ce fas- tidieux travail d’enquête. Maintenant que le premier pas est engagé, et quand les débris du rapport de la commission Sauvé seront retombés après la défla- gration qu’il a provoquée, il sera néces- saire que l’Église catholique française réaffirme clairement ses positions et prenne les dispositions nécessaires pour qu’au moins, dans ce cercle d’épanouis- sement personnel qu’est censée encou- rager la pratique religieuse, ne se noue plus aucun drame silencieux comme il y en a eu tant dans le passé. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

arrivent loin derrière celles commises au sein de la cellule familiale et ils auront raison de souligner cette nuance. Cepen- dant, elle ne justifie évidemment d’aucune manière les circonstances atténuantes que certains voudraient trouver à ces prê- tres prédateurs arguant que la respon- sabilité des parents gardant le silence serait tout autant engagée et délesterait les hommes d’Église d’une partie du poids de l’abjection. Le sujet ne fait pas débat. Le rapport de la C.I.A.S.E.met en lumière, au terme d’un travail de fourmi dont l’in- tégrité ne saurait être remise en cause par qui que ce soit, la totale responsabilité de la hiérarchie catholique dans ces mil- liers de drames humains qui se sont noués au fil des décennies, enfouis sous une chape de silence, de honte et d’hypocrisie. Il y a encore des résistances au fait que le secret de la confession soit indétrônable et ne pourrait souffrir d’exceptions. Ces résistances-là ne sont plus tenables.

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Charline Chaveriat, Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception : Alexandra Tattu, Noémie Rognon. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, Altitude 35, Architecture Milani-Beaudoin, D. Coulon et associés, E.F.S., La Fabrike, Ligue de l’enseignement du Doubs, Ville de Besan- Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2021 Commission paritaire : 0225 D 80130 Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.

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