La Presse Bisontine 233 - Novembre 2021

16 Besançon

La Presse Bisontine n°233 - Novembre 2021

EN BREF

SANTÉ

Belle fréquentation à la maison du don Les réserves de sang critiques sont remontées à un niveau satisfaisant On a pu voir la solidarité Grand Bisontine

Sécurité Le stationnement des poids lourds observé sur la bande d’arrêt d’urgence ou sur les surlargeurs de la R.N. 57 au niveau de l’échangeur de Planoise génère des problèmes de sécurité et d’insalubrité. En réponse, la Ville de Besançon avait implanté une glissière de 250 mètres qui empêchait le stationnement des poids lourds. Cette expérience a été concluante. Du coup, Besançon va étendre ces glissières de sécurité sur 2 000 mètres linéaires. Les travaux débuteront en novembre. Tunnel Le tunnel sous la Citadelle sera fermé à la circulation du mardi 2 novembre à 20 heures au vendredi 5 novembre à 12 heures au plus tard. À la demande de la Préfecture du Doubs, des tests dits de “fumée chaude” doivent être réalisés pour vérifier la performance du système de ventilation du tunnel. Ces tests sont complémentaires aux exercices de sécurité réalisés fin août. Les dates de ces interventions ont été choisies durant les vacances scolaires pour minimiser la gêne occasionnée.

(qui se montrait prioritaire dans cette situation par rapport au plasma). Ce qui a permis d’observer 30 % de fréquenta- tion en plus durant ces trois semaines” , se réjouit Christophe Barisien. Les Grands Bisontins ont été nombreux à avoir répondu à l’appel semble-t-il, avec une présence plus marquée au sein de la maison du don de Besan- çon que des collectes mobiles. Le défi a même incité de nou- veaux donneurs à pousser la porte. Sur l’ensemble de la région, 9 534 dons de sang total ont ainsi été collectés durant la période, dont 842 issus de nouveaux donneurs. “Sans cet appel, on espérait au mieux prélever 8 836 dons. C’est donc un très bon résultat, qui nous permet d’aborder les semaines à venir de façon rassurée, y compris lors des prochaines vacances de laToussaint et jours fériés qui éloignent tradition- nellement des collectes.” Pour autant, l’E.F.S. reste vigi- lant. “Il n’y a certes plus de

à nouveau à l’œuvre ces dernières semaines, suite à l’alerte nationale de l’Établissement français du sang (E.F.S.). De nouveaux donneurs se sont même présentés.

F ace à une situation iné- dite et des réserves de sang au plus bas, un défi citoyen a été lancé durant trois semaines à partir du 29 septembre sur l’ensemble de la France. L’objectif était d’éviter de se retrouver trop en tension, face aux besoins récurrents dans le cadre de maladies chroniques, d’opéra- tions chirurgicales, d’acci- dents… “Les réserves de sang doivent être en moyenne de 12 à 14 jours. Durant cette période, on était descendu à 9 jours avec des disparités selon les groupes sanguins. Sur le O négatif, le stock n’était par exemple que de 5 à 6 jours” , remarque le D r Christophe Barisien, coordi- nateur du prélèvement pour l’E.F.S. Bourgogne-Franche-

Comté. Il y avait donc urgence à remobiliser les donneurs. En région, l’appel a été suivi d’une mobilisation progressive, et non soudaine. Ce qui consti- tue un scénario idéal pour les équipes préleveuses. “On crai-

gnait de se retrou- ver submergé, mais les donneurs ont pu se répartir sans cohue ni trop d’attente sur l’en- semble des séances de prélèvement.” 600 places supplé- mentaires avaient été spécialement ouvertes. “Nous avons augmenté l’amplitude horaire de nos col- lectes de sang total

600 places supplé-

Le pass sanitaire n’est pas requis pour donner son sang (photo E.F.S.).

mentaires ouvertes.

distanciation et de désinfection. Quelqu’un qui a déclaré la Covid peut aussi donner son sang deux semaines après gué- rison et il n’y a pas de délais après une vaccination (quel que soit le vaccin administré). n S.G.

connotation d’urgence, mais il faut continuer à penser au don de sang. Ce serait dommage qu’on perde le bénéfice de cette mobilisation !” Pour rappel, le pass sanitaire n’est pas obli- gatoire, seul le port du masque est requis avec les mesures de

HANDBALL

Chloé Valentini, championne olympique “Je ne pensais pas revenir à Jules-Haag

avec une médaille d’or. Croyez en vous !”

E n 2013, Jim Taillard corrigeait les copies de mathématiques de Chloé Bouquet devenue Chloé Valentini depuis son mariage en 2020. Huit ans plus tard, dans la salle d’honneur du lycée Jules-Haag, le prof est tout heureux de partager un moment avec son ancienne élève deve- nue championne olympique aux Jeux Olympiques de Tokyo l’été dernier. Chloé n’a pas beaucoup changé : elle toujours aussi abordable, aussi sou- riante, et vouvoie encore son ex-prof qui la reprend avec le sourire en lui demandant de la tutoyer. Jim en profite pour lui demander un autographe pour sa fille et surtout narrer quelques sou- venirs avec la championne. “Chloé, elle avait la même hargne sur le terrain qu’en cours” se souvient le professeur. Chloé était une matheuse : 16 enmaths au Bac. “Dans les autres matières, j’étais nulle” rigole la jeune femme qui possède un diplôme d’éducatrice spécialisée pour jeunes enfants.Aujourd’hui, Chloé compte davantage les ballons marqués Championne olympique avec l’équipe de France de handball, Chloé Valentini est revenue dans son ancien lycée bisontin pour partager son expérience avec les plus jeunes.

avec son nouveau club :Metz et l’équipe de France avec qui elle brille sur l’aile. Le 5 octobre dernier, à l’invitation de l’académie de Besançon et du lycée Jules-Haag, la championne a participé à une rencontre avec les élèves de 1 ère , spécialité E.P.C.C.S. (Éducation phy- sique Pratiques et Culture Sportive), de la seconde 2K (réservée aux hand- balleurs) et des membres du Pôle. Un moment rempli d’émotions et de par- tage : “Il y a 10 ans, j’étais à votre place…Si on m’avait dit que je revien- drais dans mon lycée avec une médaille d’or, je ne l’aurai pas cru ! Travaillez et croyez en vous-même” lâche la cham- pionne qui n’a pas évoqué les quatre cents coups réalisés avec ses amies du pôle. “C’était toujours dans le respect. Ces années lycées furent de très belles années, ce sont les premières sorties,

Chloé Valentini a présenté sa médaille d’or aux élèves de Jules-Haag, son ancien lycée.

les premières fêtes” dit- elle. Ce furent aussi des heures de travail. Le recteur d’académie Jean-François Chanet applaudit des deux mains : “Chloé et Cathe- rine Gabriel (gardienne de l’équipe de France, for- mée elle aussi à Besan- çon) sont unmodèle d’hu- milité et un bel exemple. Croire en soi, ça vaut

Mentalité et organisation ses grands atouts.

un assistant d’internat capable de les accueillir tard le dimanche soir, ou d’or- ganiser des repas chauds après les entraînements, ce qui n’était pas encore vrai il y a dix ans. Ce n’est pas pour rien que Besançon, la Franche-Comté plus généralement, est une terre de handball : “Cinq filles font partie de l’équipe de France (Chloé Valentini,

Catherine Gabriel, Laura Glauser, Cla- risse Mairot et Lucie Granier). C’est la réussite d’une filière composée des clubs, des sections sportives, du comité, de la Ligue, des pôles” argumente Marie- Albert Dufay, le président de la Ligue de Bourgogne-Franche-Comté. Besan- çon, une terre de hand fertile. n E.Ch.

pour le hand mais aussi pour la vie de tous les jours.” Stéphane Delerce, pro- fesseur d’E.P.S. et entraîneur de hand- ball a bien connu ces deux filles “à la super-mentalité et dotées d’une grande organisation” commente-t-il. Elles ont vécu à l’internat, travaillé beaucoup pour arriver où elles en sont. Le lycée les a bien accompagnées en nommant

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