La Presse Bisontine 233 - Novembre 2021

14 Besançon

La Presse Bisontine n°233 - Novembre 2021

ÉCOPÂTURAGE

Déménagement rue de Dole À Besançon, les bergers sont fonctionnaires Pionnière dans les politiques d’écopâturage,

la Ville de Besançon a choisi de gérer ce service en régie municipale. Deux bergers ont été embauchés pour gérer les troupeaux qui entretiennent les espaces verts.

S ous l’œil toujours vigilant de la chienne Jynka, la vingtaine de moutons et les quelques chèvres qui paissent ce jour-là dans le parc de l’ancienne maison appartenant à l’écrivaine Colette, chemin des Mont- boucons à Besançon, semblent à leur aise. Bientôt, ces animaux seront ren- trés pour l’hiver, avant de retrouver dès le mois d’avril prochain le chemin des espaces naturels (40 hectares de collines) et des espaces verts urbains (15 hectares) qu’ils entretiennent depuis plusieurs années, faisant de Besançon une ville pionnière en matière d’éco- pâturage. “L’écopâturage évite la fauche

mécanique et remplace donc l’utilisation de machines. Dans les collines autour de Besançon, les chèvres assurent le défrichage et les moutons, de race bizet, sont plus adaptés pour entretenir la

Béatrice Péquignot, bergère

municipale, et Mathieu Schouller, chef

strate herbacée sur les collines ou dans nos 15 hectares d’espaces verts urbains” résume Mathieu Schouller, chef du secteur ouest à la direction des espaces verts de la Ville.

“Un troupeau qui a un vrai capital sympathie.”

du secteur ouest aux

espaces verts de Besançon.

Un des avantages de cet écopâturage en mode régie municipale, c’est “le côté pédagogique de l’opération avec

grand air. “On gère du végétal avec de l’animal. C’est doublement vivant, et très motivant” concèdent la bergère et son responsable. Un deuxième berger devait bientôt renforcer les rangs pour remplacer un récent départ. Berger, c’est aussi une vocation, fût-il agent de la collectivité ! Cette année, chèvres et moutons pas- seront l’hiver dans une bergerie pro- visoire aménagée dans d’anciens locaux de gendarmerie rue de Dole à Besançon, en attendant que la ferme des Torcols, leur lieu d’hébergement habituel, subisse quelques travaux de préser- vation. n J.-F.H.

tivité payés pour 35 heures hebdoma- daires, ou plutôt 1 607 heures annuelles, comme tous les autres agents de la Ville. Béatrice Péquignot est une de ces ber- gers “fonctionnaires” depuis le mois de juin dernier. Malgré un premier été particulièrement humide pour son démarrage, la bergère municipale qui a longtemps pratiqué le woofing, cette pratique qui consiste à effectuer des petites tâches au sein d’une exploitation agricole en échange du gîte et du cou- vert, semble tout à fait à son aise dans ses nouvelles fonctions. Surveillance du troupeau, suivi, nourrissage, soins du quotidien occupent ses journées au

un troupeau qui a un vrai capital sym- pathie. Des écoles viennent voir les chè- vres et les moutons, les promeneurs éga- lement. Ces échanges ne pourraient sans doute pas être les mêmes si on confiait cette mission à une entreprise privée” estime M. Schouller. Au démarrage de l’opération, la Ville avait confié à un berger privé, Philippe Moustache, l’entretien de ce troupeau composé au départ de 75 chèvres, auquel la Ville a ajouté 55 moutons plus récemment. Depuis peu, c’est en régie municipale directe que Besançon gère cette activité. Ici, les bergers sont donc municipaux, agents de la collec-

La chienne Jynka, fidèle compagnon de la bergère.

PLANOISE

Gestion des déchets Neuf nouvelles stations de tri dans le quartier Des actions de sensibilisation sont menées tout le mois de novembre

“Les bio-déchets peuvent être récupérés” explique un agent de la Direction gestion des déchets, sous le regard de la présidente

pour inciter environ 2 000 habitants du quartier à séparer le carton, le verre, les biodéchets, le métal, grâce à de nouvelles stations installées en pied d’immeuble. Planoise, pas toujours bon élève en matière de tri, peut mieux faire.

Q uand un foyer du Grand Besançon produit en moyenne 142 kg de déchets par an, le même, à Planoise, en produit 229. Les gestes de tri, les riverains du

quartier n’y sont pas rompus. Est-ce leur faute ? Pas vraiment à écouter Daniel Huot, vice-pré- sident de G.B.M. chargé de la gestion des déchets : “La diversité des immeubles, les années de

construction souvent antérieures aux nouvelles mesures de tri, réduisent les possibilités d’ap- propriation des gestes de tri par les habitants. Les locaux à déchets sont souvent trop petits pour per- mettre une rotation des bacs. Et certaines personnes, il faut le dire, n’osent pas descendre dans les caves par crainte” témoigne l’élu. Grand BesançonMétropole propose, sur huit adresses (rue de Dijon, Savoie, Fribourg, Île- de-France, Rembrandt, des Causses…), de supprimer les bacs jaunes des locaux à déchets au profit de points d’apport volontaire dans l’espace public. C’est un test. Objectif : faciliter, amplifier et valoriser les gestes du tri. “C’est un geste de moder- nité, assure la présidente de G.B.M. Anne Vignot, un moyen pour les habitants de valoriser leur geste car il pouvait aupa- ravant être noyé dans la masse.” Dans les neuf stations de tri,

de Grand Besançon Métropole.

Rembrandt, pourront se rendre avec leur bio-seau - distribué dans le cadre des animations - dans les bornes à biodéchets pour y déposer les déchets de cuisine. Une première pour le quartier. À la fin de l’expérimentation, un bilan sera réalisé. Les rive- rains de Planoise n’ont plus d’ex- cuses. Les stations de tri sont là.À eux d’adopter le bon geste. n E.Ch.

concernés. Des actions de sensibilisation sont menées par des agents de la Direction gestion des déchets et du Sybert durant le mois de novembre. Des outils adaptés comme des sacs pour le tri du verre, pour les recyclables, ont été distribués aux habitants concernés par l’expérimentation. Les résidents du 2 au 18, rue de Fribourg, du 14 au 16 avenue Île-de-France et du 2 au 10, rue

dont huit sont aériennes et une est enterrée, des conteneurs sont destinés à recevoir les déchets recyclables (emballages plas- tiques, métalliques, cartons, papiers) de 2 000 habitants pour 761 logements concernés par cette expérimentation, en lieu et place des bacs jaunes habi- tuels. Des points d’apport volon- taire pour le verre sont à dispo- sition ainsi que des bornes à bio-déchets sur quatre des sites

À Planoise, ici à Île-de-France, de nouvelles stations de tri sont arrivées.

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