La Presse Bisontine 231 - Septembre 2021
Le portrait 43
La Presse Bisontine n°231 - Septembre 2021
BESANÇON
Un premier film
Bertrand Vinsu à la réalisation de ses rêves Vidéaste professionnel, le Bisontin Bertrand Vinsu a sorti au début de l’été son premier film-documentaire. De quoi lui donner l’envie d’aller encore plus loin dans sa passion. Portrait d’un autodidacte de l’image.
D ans son petit appartement transformé en partie en studio de tournage, Ber- trandVinsu accumule les souvenirs. Ici une photo grand format d’un de ses voyages à Istanbul, là une affiche de son der- nier bébé, le film“Danube”, un peu plus loin un petit caméscope de poche avec lequel il a fait ses débuts de vidéaste, amateur à l’époque. Et dans une pièce voisine, ce petit studio oùBertrandVinsu tourne ses vidéos destinées à une chaîneYoutube inti- tulée “J’adore la bouffe” où il distille de temps en temps quelques recettes de son cru. Le vidéaste professionnel qu’il est aujourd’hui n’a pas suivi la filière classique. Sous ses faux airs de dilet- tante, celui qui avoue lui-même avoir suivi “un parcours un peu chaotique” est pourtant un perfectionniste. Le panonceau accroché à sa porte d’en- trée donne faussement le ton : “Mieux vaut être bon à rien quemau- vais en tout” …
Après quelques mois de fac, il décroche et approfondit ses connais- sances enmatière de vidéo amateur. En 2008, le Bisontin a le déclic quand un site d’information en ligne (macommune.info) en cours de création lui fait confiance en lui commandant quelques petites vidéos pour agrémenter le site. “J’étais payé une misère mais ça a conforté mon idée de vouloir vivre de la vidéo. Jem’y suis lancé à fond. Je me suis prouvé que je pouvais gagner ne serait-ce qu’un peu d’ar- gent avec ma passion” dit-il. Il se souvient de son premier sujet de reportage, disons… décalé. “J’étais allé filmer à la Polyclinique une jeune maman qui venait de mettre au monde le plus gros bébé de Franche-Comté ! Je lui avais confié que c’était la première fois que je faisais un reportage vidéo. Elle m’a répondu que c’était la pre- mière fois qu’elle faisait un gros bébé ! C’était assez surréaliste comme première expérience profes- sionnelle…” Ces premiers pas ont donné à Ber- trand l’envie d’aller plus loin. Peu à peu il achète dumatériel, évolue dans sa technique, filme des pièces de théâtre, capte des concerts… Depuis 4 ans, associé avec Alexis Amiotte au sein de la sociétéAlber- zer, agence de création audiovi- suelle,BertrandVinsu est vidéaste professionnel, répondant aux com- mandes diverses de collectivités ou d’entreprises privées. “On tra- vaille beaucoup en cemoment pour l’Agence régionale de santé pour des petits clips de sensibilisation à la Covid” illustre le professionnel. Le grand projet de BertrandVinsu,
Bertrand Vinsu, vidéaste et désormais réalisateur bisontin.
France, à projeter son film. “Je l’ai même fait traduire en anglais, en allemand, en roumain et même en chinois au cas où…” ajoute le Bison- tin. Une prochaine projection est déjà prévue à Pontarlier le 9 sep- tembre. Le premier film de Bertrand Vinsu est totalement auto-produit et auto- distribué. Il espère pouvoir entamer à la rentrée une tournée de promo- tion et puis, pourquoi pas, qu’un dis- tributeur voire une chaîne de télé- vision commeArte puissent repérer son travail et le diffuser. “Je souhaite également pouvoir le présenter dans des festivals des films documentaires et de voyages.” Pour l’ancien “rebelle” du lycée, ce serait une belle revanche et la preuve que la passion peut mener loin. Il a déjà quelques autres projets de film en tête, comme “faire un second film entièrement dédié à la Moldavie. Pour moi, le documentaire est une porte d’entrée. Je veux aller encore plus loin” affirme le Bisontin. n J.-F.H.
il vient de se concrétiser avec un premier filmprojeté lemois dernier auMégaramaBeaux-Arts deBesan- çon devant près de 300 spectateurs. BertrandVinsu est donc désormais vidéaste…et réalisateur. “Danube”, c’est une sorte de road-trip docu- mentaire sur le thème du vin qui a emmené le cinéaste jusqu’en Mol- davie, son pays coup de cœur, avec pour fil conducteur le Danube et les vignobles qui longent son cours jusqu’enRoumanie.Ce n’est pas son premier road-movie. “Avec l’associa- tion “Roulons pour l’espoir”, j’avais fait un voyage de Pontarlier à Rome il y a quelques années. Le Pape Fran- çois avait même parlé de nous dans son angélus du dimanche place Saint-Pierre à Rome ! Mais à l’époque, j’avais réalisé ce film avec une Go-Pro.” Avec Danube, c’est donc un premier “vrai” filmpour BertrandVinsu. “En découvrant laMoldavie à l’occasion d’un précédent voyage, je suis tombé amoureux de la culture de ce petit pays coincé entre la Roumanie et
l’Ukraine qui a une histoire liée au vin.C’est là que j’ai découvert la plus grande cave à vin du monde qui cache près de 200 km de galeries souterraines et plus d’1,5million de bouteilles. C’est tout simplement la plus grande collection de vins au monde et cette cave est un peu le fil conducteur de ce film” résume le réalisateur bisontin. Le road-trip vinicole était prêt à être projeté le 13 mars 2020, veille du premier confinement. “Un des pro- tagonistes du film,mon copainTony, était revenu exprès de Tahiti pour la projection. Il est reparti sans voir le film…” Bertrand Vinsu a dû patienter un an et demi pour pouvoir, enfin,montrer le fruit de son travail. “Je n’imaginais pas une projection sans une petite dégustation de vins et de produits gastronomiques. La projection s’est très bien passée, les réactions du public ont été enthou- siasmantes. Tout cela me pousse à aller plus loin” ajoute Bertrand qui souhaite désormais convaincre d’au- tres cinémas de la région, puis de
Bio express l Bertrand Vinsu est né à Besançon en 1986. l Lycée Ledoux, puis faculté de psychologue et de théâtre à Besançon. l Création en 2017 de sa société Alberzer avec son associé Alexis Amiotte. l 2020 : réalisation de son premier film- documentaire “Danube”. l 8 juillet 2021 : première projection de son film à Besançon. l Ses autres passions : le vélo et la cuisine.
Après cinq ans de lycée (deux Secondes et deuxTerminales à la clé), puis quelques mois de fac avortés, psycho et théâtre, sa passion de l’image a vite fait de le rattra- per. “Dès le lycée, je me suis pris de pas- sion pour la vidéo. Mes trois grands frères jouaient de la musique. Je filmais régulièrement leurs concerts, je les suivais en tournée” se sou- vient le trentenaire.
Il souhaite désormais convaincre d’autres cinémas de la région.
BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE BISONTINE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 30,80€ au lieu de 33,60€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 58,80€ au lieu de 67,20€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email ....................................................
Recevez
chez vous
Abonnez-vous à un tarif préférentiel.
30 € 80 les 12 numéros 58 € 80 les 24 numéros
au lieu de 33,60€ 1 numéro GRATUIT au lieu de 67,20€ 3 numéros GRATUITS
Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-bisontine.fr
En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
Made with FlippingBook - Online magazine maker