La Presse Bisontine 231 - Septembre 2021
34 Le Grand Besançon
La Presse Bisontine n°231 - Septembre 2021
LA CHEVILLOTTE Une nouvelle direction Le golf bisontin voit
plus de monde sur le green Comme plusieurs activités de plein air, le golf connaît un engouement suite aux derniers confinements. Besançon n’échappe pas à cette tendance, avec l’arrivée de nouveaux adeptes.
V oilà déjà plusieurs années que la Fédération française de golf et les clubs travaillent sur l’image élitiste rattachée à ce sport, en essayant de l’ouvrir au plus grand nombre. La crise sanitaire a apporté de façon
inespérée de l’eau à leur moulin, avec l’accueil soudain de nou- veaux joueurs, attirés pas une pratique en plein air et sans masque. Le renouvellement des licenciés “est un peu le nerf de la guerre” , avoue Samantha Perez. “La pyramide des âges
sur le programme “Mon carnet de golf ”, noué avec les écoles locales. 27 classes, soit environ 700 élèves du troisième cycle (CM1-CM2 et 6 ème ), ont été concernées cette année. “La découverte se fait durant six semaines en cours d’E.P.S. et en classe. Puis, ils viennent passer une journée complète sur place. Cela leur permet d’appréhender le golf aussi naturellement que
étant assez élevée, du fait que ce sport se pratique tard, il y a une nécessité pour tous les clubs d’at- tirer de jeunes joueurs.” Arrivée à la tête du Golf club de Besançon en février 2020, la nouvelle directrice a pu elle- même constater un intérêt gran- dissant ces derniers mois. Les initiations gratuites, organisées un dimanche par mois depuis septembre, ont ainsi attiré 14 nouveaux adhérents. “Cela a très bien marché, notamment en mai et en juin où il y a eu une forte demande. Ce qui fait que nous allons les reconduire.” La reprise de l’école de golf, qui accueille habituellement une cinquantaine d’enfants, s’an- nonce aussi sous les meilleurs auspices. “On vise même les 60 à 70 élèves cette année, avec 1 à 2 heures de cours les mercredis ou samedis” , indique la direc- trice. Pour inciter la pratique, le club bisontinmise par ailleurs
“Nos 778 licenciés ont désormais besoin d’un pass sanitaire.”
le hand ou le foot.” Et c’est là que se trouve l’un des grands défis d’après Samantha Perez, qui connaît bien les enjeux de promotion pour avoir été adjointe de direction à la Ligue de golf de Paris pendant 13 ans. Son parcours mul- ticartes lui per-
met, en outre, d’aborder tous les aspects du golf. “J’ai commencé comme hôtesse d’accueil, après des années au Club Med comme responsable d’événement. J’ai aussi travaillé avec les green- keeper, aidé à l’accompagnement de jeunes sportifs ou à l’organi- sation de compétitions.” Joueuse et également arbitre, elle vit de sa passion. Prête à relever le défi de la transition écologique, entre autres, autour de la gestion de l’eau et de l’in-
terdiction des produits phyto- sanitaires d’ici 2050. Un projet de nouveau parcours de 9 trous compact est aussi dans les tuyaux, d’ici à 5 ans. En atten- dant, la prochaine saison se pro- file déjà “avec un calendrier de compétitions complet jusqu’à la fin de l’année” , dont le tradition- nel “Open senior” organisé par l’Amicale senior le 2 septembre ou le championnat de ligue indi- viduel. n S.G.
Initiation gratuite un dimanche par mois.
Plus d’adeptes depuis les derniers confinements.
SAÔNE
Le président des chasseurs Alain Le Roux, 40 ans de nature Le Saônois préside aux destinées de l’association communale de chasse agréée (A.C.C.A.) de Saône depuis 40 ans ! Un travail de tous les jours pour le retraité actif.
S on petit bureau croule sous les dossiers. Entre les trophées, pas un pan de mur qui ne soit cou- vert d’une affiche ou d’un plan, d’un document administratif ou d’une photo en lien avec la passion qui l’occupe une bonne partie de ses journées : la chasse. “Le travail administratif me prend un temps fou” reconnaît le sep- tuagénaire qui fête cette année ses 40 ans à la tête de l’A.C.C.A. de Saône. Dans quelques jours, le dimanche 12 septembre à 8 heures du matin, il sera bien sûr sur le pont. Rendez-vous est d’ores et déjà donné avec les 70 chasseurs (dont deux femmes) de la commune pour l’ouverture de la chasse. Auparavant,Alain Le Roux aura passé des heures à préparer les plans de chasse des trois secteurs concernés sur la commune, sur des terrains qui s’éten- dent sur près de 1 800 hectares au total. Ce jour-là, les disciples de Saint- Hubert tenteront de prélever une petite partie des 32 chevreuils que la fédé- ration leur a attribués pour la saison,
ou alors des faisans ou des bécasses pour ceux qui préfèrent le petit gibier d’eau. La sécurité reste pour Alain Le Roux la priorité numéro 1. C’est lui qui bien avant l’obligation de le faire a instauré il y a deux décennies la consigne de porter des casquettes fluo à ses troupes. “En quarante ans, nous n’avons eu à déplorer que deux accidents, aucun
mortel” note le président. Dès son arrivée à la tête de l’A.C.C.A. au début des années quatre-vingt, Alain Le Roux prenait l’initiative de creuser plu- sieurs étangs au cœur du marais de Saône afin d’in- troduire dans ce milieu naturel des canards. C’est également lui qui a décidé d’installer dans les prés du matin un cheptel de six chevaux de race konik polski pour entretenir les prairies. “Ces chevaux
Plus de 135 000 euros au bénéfice du marais de Saône.
Alain Le Roux chasse aussi à l’arc, une pratique plus sportive.
ses compensations : il y a deux ans, la fédération a payé 6 000 euros pour compenser les dégâts sur le territoire de l’A.C.C.A. saônoise. Si la fougue de la jeunesse a laissé la place à plus de sagesse et de contem- plation,Alain Le Roux reste très habile le fusil à l’épaule. La collection de tro- phées qui ornent son bureau en atteste. Mais c’est avec l’arc qu’il préfère aujourd’hui s’adonner à la chasse. “C’est une chasse plus compliquée, plus spor-
tive dit-il, et ça correspond bien à mon état d’esprit.” À 77 ans, Alain Le Roux est toujours autant impliqué dans sa mission. Il sait qu’il ne lui reste plus que deux ans à assumer cette présidence avant de passer la main à la fin de ce dernier mandat. S’il raccrochera peut-être un jour le fusil et l’arc, il restera sans doute encore longtemps près de ses chevaux qu’il continuera à choyer. n J.-F.H.
sont également devenus une attraction pour les promeneurs qui se baladent dans le marais.” Au total, depuis qu’il est président, l’A.C.C.A. de Saône a déjà investi plus de 135 000 euros au bénéfice du marais de Saône, grâce au financement apporté par la fédération des chasseurs du Doubs.Avec ses places d’agrainage, l’A.C.C.A. de Saône par- ticipe aussi à l’entretien des sangliers sur le secteur. Avec son revers : les dégâts dans les champs agricoles. Et
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