La Presse Bisontine 229 - Juillet 2021

Le Grand Besançon 35

La Presse Bisontine n°229 - Juillet 2021

Bientôt quatre parkings de covoiturage Le Grand Besançon développe des parkings de covoiturage pour réduire le nombre de véhi- cules sur ses routes ainsi que la pollution. Pour cela, quatre parkings sont ou vont être créés. ÀMorre, un parking de 32 places (80 000 euros) a ouvert fin mai, un autre à École-Valentin (49 places) doit sortir de terre d’ici quelques semaines en lien avec A.P.R.R. qui finance 93 % au niveau de l’enseigne Burger King. Il sera relié à la ligne de bus. Un abri vélo sera créé. “Chaque jour, 550 véhicules par- tent de Besançon vers Vesoul et 350 entrent dans le sens inverse. Il y a un potentiel de report dans ce secteur” , indique Yves Guyen, en charge des infrastructures à G.B.M. Un autre parking doit être créé à Marchaux (vers l’autoroute) et à Chemaudin-et-Vaux. Saint- Vit et Saône seront des nœuds demobilité où l’on pourra passer de la voiture au train, du vélo au bus ou inversement. Des aménagements et unemeilleure signalisation sont prévus là-bas.

TRANSPORTS R.N. 57 L’interdiction des poids lourds en transit sur la R.N. 57 sème la zizanie Courageuse décision d’Anne Vignot que d’interdire les poids lourds en transit sur la R.N. 57 à Besançon à partir du 1 er septembre. Sauf qu’elle ne pourrait pas être suivie d’effets. Le milieu économique est vent debout.

Au 1 er septembre, arrêté municipal ou pas, il y a aura encore des poids lourds sur la R.N. 57.

polis, notamment soutenu par les deux députés du Doubs, Fan- nette Charvier et Éric Alauzet (L.R.E.M.). Même le vice-prési- dent en charge de la voirie et des infrastructures à Grand Besan- çonMétropole, le maire d’École- ValentinYves Guyen, n’était pas informé de cet arrêté. Qui pour le faire respecter ? La police natio- nale, la gendarmerie ? La Fédération régionale des transporteurs routiers (F.N.T.R.) réagit vivement, voyant dans cette décision municipale du “mépris, de l’amateurisme ou simplement un coup de com” de l’avis de Marie Breton, déléguée régionale de la F.N.T.R. basée à Miserey-Salines. Le courroux est d’autant plus fort que la fédéra- tion n’a pas été interrogée. “J’ai dû chercher l’arrêté municipal : il ne nous a même pas été envoyé afin que nous le fassions remonter

à nos transporteurs !” La fédé- ration alerte sur les conséquences économiques et environnemen- tales d’une telle décision. Il est évidemment question d’entrave à liberté de circuler, de distorsion de concurrence entre transpor- teurs, au sein même de la Franche-Comté mais aussi de kilomètres supplémentaires induits. “On peut donc s’interroger du réel bénéfice de ce plan en termes de bilan carbone. Accep- teriez-vous de faire un détour de 70 km pour rejoindre la vallée de l’Aindepuis Belfort ?” interroge la fédération qui y voit une posi- tion démagogique. Comment les contrôles vont-ils être effectués sans occasionner “de gêne à la circulation et par conséquent à la population ?” soumet Marie Breton.Au 1 er sep- tembre, il se peut que rien ne change. n

favorable. C’est un acte politique courageux qui nous permettra de mesurer l’effet de report des 2 000 camions. Encore une fois, il faut dépassionner ce débat, le replacer dans le contexte actuel pile au moment où le dernier rapport du G.I.E.C. évoque le point de non- retour si nous ne changeons pas nos habitudes” indique Hélène Buchallet, membre de l’associa- tion.AnneVignot s’était d’ailleurs affichée en juin avec les mani- festants pour dénoncer le trafic de poids lourds sur la R.N. 57 et la R.N. 83, comme elle l’avait fait un peu plus tôt à Samson (Jura), village pollué par le transit. L’arrêté municipal fait office de rebondissement dans le dossier R.N. 57. Il est arrivé six jours avant le vote crucial des 123 élus du Grand Besançon prévu le 28 juin dernier quant à la pour- suite du tronçon Beure-Micro-

L a maire de Besançon a le cuir solide. Seule ou presque, Anne Vignot a pris la décision par arrêté municipal du 22 juin d’interdire - à partir du 1er septembre - le trafic des poids lourds de plus de 3,5 tonnes en transit sur la R.N. 57 à Besançon, déclenchant une cascade de réactions. La pré- fecture n’était pas informée.Cette

dernière pourrait se réserver le droit d’attaquer au tribunal admi- nistratif la décision qui concerne la rue de Dole, les boulevards, les R.D. 673 et 683. Lamaire de Besançonmet l’État au pied du mur dans ce qui res- semble à unmarqueur politique qui fait des heureux à l’image de l’association “Beure Respire” : “On accueille cela de manière

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