La Presse Bisontine 229 - Juillet 2021

Besançon 13

La Presse Bisontine n°229 - Juillet 2021

SOLIDARITÉ

C.H.U. de Besançon Ils veulent arriver au sommet de l’espoir

Des adolescents suivis par le service d’oncologie pédiatrique du C.H.U. de Besançon s’apprêtent à gravir un des mythiques sommets des Alpes dans le cadre des Sommets de l’espoir. L’expédition démarre le 24 juillet.

S imon a participé plu- sieurs fois aux Sommets de l’espoir. La première fois, avec samamanVéro- nique, qui lui avait promis de l’emmener alors qu’il était malade. Une autre fois, Simon a relevé le défi aux côtés de son frère Bastien. Cet été, Simon sera à nouveau présent mais

cette fois pour aider le groupe en tant que kinésithérapeute. Du 24 juillet au 1er août pro- chain, Simon accompagnera 9 adolescents et une éducatrice du service d’oncologie pédia- trique dirigé par le D r Véronique Laithier, ainsi que 7 patientes adultes suivies par le service d’oncologie adulte, 4 médecins

de ce service, et un chercheur. Et, signe du destin, parmi les guides de Chamonix qui mène- ront tout ou partie de la cordée jusqu’au sommet de la Pyramide Vincent dans le massif italien duMont Rose (4 215m), on trou- veraAnthony Deroze, un ancien participant des Sommets, aujourd’hui guéri du cancer et devenu guide de haute mon- tagne. C’est une belle histoire de plus que s’apprêtent à écrire ces anciens malades et leur person- nel soignant, sous l’égide de l’as- sociation Semons l’espoir, créa- trice des Sommets de l’espoir qui ont lieu chaque année à la même époque depuis 1994. “Le principe retenu cette année, c’est “À chacun son sommet”, c’est-à- dire que le programme permettra à chacun de suivre un parcours qui lui est propre en fonction de ses capacités et comme ils sont une bonne vingtaine, dans le res- pect des règles sanitaires” indique Pierre Dornier, fonda-

Chaque ascension est une nouvelle victoire contre la maladie.

ment sa maladie en bas et de revenir de là-haut avec plus de forces. À cette occasion, ces adolescents qui pour certains ont frôlé la mort peuvent aussi dédramati- ser en partageant leur vécu avec d’autres jeunes de leur âge qui ont traversé les mêmes épreuves. Les Sommets de l’es- poir, c’est aussi une leçon de vie pour tous les accompagnants. Et pour ces anciens patients, une manière aussi de rendre hommage en saluant, là-haut, ceux que la maladie est allée chercher… n J.-F.H.

teur de l’association Semons l’espoir qui finance intégrale- ment l’opération. Pour les anciens malades et leurs accompagnants, les Som- mets de l’espoir scellent souvent la victoire définitive contre la maladie. “Chaque année, on détecte au C.H.U. de Besançon entre 40 et 50 nouveaux cas de cancers pédiatriques et de leu- cémies. Avec l’éducatrice du ser- vice, nous déterminons tous les ans quels patients guéris ou en voie de guérison sont susceptibles de participer à cette magnifique expérience. Pour eux, les Som- mets de l’espoir représentent à

chaque fois une victoire de la vie” résume le D r Véronique Lai- thier. Pour les participants, participer aux Sommets de l’espoir, c’est aussi “aller au bout de soi et vivre un extraordinaire moment de partage” ajoute la pédiatre

bisontine, très impliquée dans la préparation de ce rendez-vous annuel. Pour ces anciens malades, gravir un sommet est aussi le moyen symbolique de laisser définitive-

Une leçon de vie pour tous les accompa- gnants.

Le D r Véronique Laithier, praticien hospitalier au service oncologie pédiatrique du C.H.U. de Besançon avec Pierre Dor- nier, créateur de Semons l’espoir et des Sommets de l’espoir.

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