La Presse Bisontine 227 - Avril 2021
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% de la somme globale, c’est envi- ron 20 millions d’euros. Il faut d’abord lever ce verrou financier et on pourra ensuite avancer et confirmer la fin de ces travaux si d’autres solutions ne sont pas pos- sibles. Ce serait logique de termi- ner ces 3 km. Je rappelle quand même que c’est le prix de trois grandes bibliothèques alors qu’on n’a jamais fait le moindre effort pour développer l’étoile ferroviaire autour de Besançon et pour ima- giner d’autres solutions que la route. L.P.B. : Ces trois exemples montrent tout demême un vrai flottement au seinmême de la majorité bisontine. Cette manière de faire est encore tenable longtemps ? C.L. : Il est vrai qu’entre des posi- tions politiques ou militantes et le fait d’être aux manettes d’une
lamajorité. Nous l’avons toujours été et nous le resterons. La limite serait franchie s’il y avait une remise en cause du programme que nous avons tous validé ensem- ble. L.P.B. : Cette impression de flottement ressentie depuis un an ne s’explique-t- elle pas aussi par le contexte sanitaire ? C.L. : Il est clair qu’au sein de la Ville, il y a encore des jeunes élus que je connais très peu. Quand on est en réunion sur Zoom, cela change fondamentalement les rap- ports qu’on peut avoir entre nous. Le manque de cohésion apparent peut en effet s’expliquer aussi par cet élément. Les explications franches et directes sont plus dif- ficiles à avoir. L.P.B. : Le G.E.E.C. a rendu son rapport sur lesVaîtes. Continuez-vous à soutenir ce projet d’urbanisation ? C.L. : Je considère toujours qu’on peut construire aux Vaîtes mais en s’adaptant aux contraintes nou- velles. Et même si le projet démar- rait aujourd’hui, on sait que la dernière habitation construite dix ans plus tard ne le sera pas selon lesmêmes critères que la première. La vraie question est la suivante : si on ne construit pas auxVaîtes, où construira-t-on ? Du côté des Prés-de-Vaux, on a décidé de ne rien faire. Aux Planches-Relan- çons, les tranches suivantes sont bloquées. Que reste-t-il ? Dans le rapport du G.E.E.C., il y a des élé-
a été réaffirmée récemment en bureau de G.B.M. Sa réalisation est un impératif pour vous ? C.L. : Nous y sommes évidemment favorables, le Parti socialiste aussi, les élus de la périphérie, la droite bisontine. Sur ce dossier, Anne Vignot risquait en effet clairement d’être mise en minorité. Il faut impérativement faire cette grande bibliothèque. C’est la bibliothèque deG.B.M. certes,mais c’est surtout une bibliothèque universitaire. Cet outil est indispensable pour l’attractivité du Grand Besançon. Je veux bien qu’on réétudie le dos- sier à la marge, mais il n’est pas question de le remettre à plat. On doit juste exiger dumaître d’œuvre qu’il revoie certains coûts à la baisse, mais ce projet ne doit en aucun cas s’arrêter. L.P.B. :Autre sujet de division au sein de la majorité bisontine : la R.N. 57. Quelle est votre position ? C.L. : On veut être sûrs nous aussi qu’il n’y a pas d’alternative possible à ces travaux. Sur ce point, je rejoins Anne Vignot. S’il n’y en a pas, il est évident qu’il faut ter- miner ces 3 kmmanquants.Notre position est claire aussi sur le financement : G.B.M. ne mettra pas un centime de plus que les 12,5%sur lesquels on s’est engagé. Le Conseil départemental s’étant retiré, il manque donc encore 12,5 %. C’est aujourd’hui au Départe- ment de prendre ses responsabi- lités sur le plan financier car c’était son engagement de départ. 12,5
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maintenant temps de prendre une décision. L.P.B. : En juin auront lieu les élections départementales et régionales. Quelle est la position du P.C. ? C.L. : Comme nous l’avons initié pour les municipales à Besançon, et cette stratégie s’est avérée payante, nous prônons pour ces deux élections l’unité. D’autant plus qu’aux régionales cette année, il y a le risque de voir le Rassem- blement National faire un bon score. L’unité de la gauche est indispensable. L.P.B. :Vous serez candidat à une de ces deux élections ?
agglomération de 200 000 habi- tants, ce n’est pas pareil et que ce relatif flottement ne peut pas durer éternellement. Je peux comprendre qu’on veuille prendre le temps, rechercher des compromis, mais à un moment il faut savoir tran- cher. En tant que groupe commu- niste, nous assu- mons le fait d’être les aiguillons de
ments intéressants comme ces îlots de fraîcheur à conserver et la question de l’infiltration des eaux pluviales. Cela ne remet pas pour autant en cause la nécessité de faire des logements sur ce sec- teur. Nous soutenons toujours ce projet d’éco-quartier. Le G.E.E.C. et la convention citoyenne qui sui- vra devront juste permettre de l’améliorer encore. Si on ne construit plus à Besançon, on exclut toute une partie de la popu- lation de l’accession à la propriété. Les classes moyennes n’auraient- elles plus le droit de venir habiter à Besançon ? Sur ce dossier des Vaîtes, vieux de plus de 30 ans, on a encore perdu un an. Il est
C.L. : Je ne vise aucun de ces man- dats. J’aurai peut-être une sup- pléance aux Départementales s’il faut dépanner,mais c’est tout. On a énormément de jeunes au sein du P.C.F. dans ce département, ce sont eux que nous voulons mettre en avant. L.P.B. : Tout le monde ne semble pas vouloir prôner l’unité pour ces scrutins, notamment les Régionales ? C.L. : LesVerts ont en effet un beau discours sur l’unité, mais la pre- mière chose qu’ils font, c’est de démarrer seuls avec leur propre liste ! Nous ne sommes pas d’ac- cord avec cette façon de faire. n Propos recueillis par J.-F.H.
“Ce serait logique de terminer ces 3 km de R.N. 57.”
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