La Presse Bisontine 225 - Février 2021
La Presse Bisontine n°225 - Février 2021 Mauvais procès L ’ h u m e u r ‘ 19 D ans un communiqué commun, comme pour sceller leur union de pensée, AnneVignot et le maire de Dijon François Rebsamen ont signé une tri- bune commune pour dénon- cer “la carence de l’État cen- tral dans la livraison de vaccins.” Cette communion de pensée cache en fait assez mal les dessous politiciens d’un telle tribune qui n’a d’autre cible que l’actuel gouvernement. En ajou-
BESANÇON
ASSOCIATION Aide aux devoirs Des étudiants bisontins jouent le rôle de mentor Deux heures par semaine, ils donnent de leur temps pour venir en aide à d’au- tres jeunes en difficulté scolaire. L’accompagnement se poursuit malgré la crise sanitaire et s’est même renforcé avec 200 bénévoles mobilisés à Besançon.
Implantée en région depuis 2017, l’association nationale - créée dans les années quatre- vingt-dix - veut favoriser l’en- gagement citoyen des étudiants sur les quartiers prioritaires, là où les besoins sont les plus forts. “L’idée est de se dire : comment on fait pour que la jeunesse étu- diante soit une ressource sur son territoire ?” , remarque Eymeric Minuel, pour qui ces binômes ont fait leur preuve. Le principe ? Les étudiants volontaires s’engagent bénévo- lement dans un tutorat éducatif sur l’année scolaire, à raison de 2 heures par semaine. Les enfants accompagnés (du niveau maternelle jusqu’au collège, et parfois le lycée), sont, eux, orien- tés vers l’association par divers partenaires (Éducation Natio- nale, associations…). “On les fait se rencontrer et on organise aussi habituellement des sorties col- lectives, comme des jeux de piste sur les campus.” Bien souvent, l’accompagnement dépasse le simple cadre scolaire. “Le garçon que je suis depuis l’an dernier était assez renfermé. Il rentrait en 6 ème et manquait de confiance en lui” , indique Romane Yessad, à l’époque en licence de psychologie à Besan- çon et aujourd’hui en master des métiers de l’enseignement à Lons. “Comme je ne suis plus sur place, on continue à distance comme on le faisait en confine-
institutionnalisé aux États-Unis, le mentorat est encore à déve- lopper en France. Besançon est passé d’une soixantaine de binômes en 2017 et 2018, à 120 en 2019 et 200 en 2020. “On est chaque année surpris par le nom- bre de volontaires qui dépassent nos prévisions faites aux écoles, avec un taux de reconduction des bénévoles de 20 à 30 %” , se félicite toutefois Eymeric. n S.G. deux maires E.E.L.V. et P.S. se trompent de cible. La four- niture des vaccins est d’abord le fait de ceux qui le fabri- quent. Si le laboratoire Pfizer a en effet communiqué sur de possibles retards de livrai- son, c’est à cause des travaux d’adaptation en cours dans ses centres de fabrication. C’est donc avant tout un pro- blème industriel. Alors plutôt que de faire un mauvais pro- cès à l’État, il serait de bon ton de saluer plutôt l’exem- plarité de ces entreprises pri- vées qui ont réussi la prouesse de proposer un vac- cin en un temps record. l
D urant la première phase de confinement, qui a imposé l’école à la mai- son, les besoins étaient là et l’envie d’accompagner aussi. “Comme on ne voulait pas aban- donner nos binômes, on a lancé
démarche. “Plusieurs étudiants ont ressenti le besoin de se rendre utile, eux-mêmes le plus souvent isolés sur leur campus et en rup- ture de lien social. On est monté jusqu’à 300 bénévoles sur Besan- çon.”
l’accompagnement à distance, via la visioconférence et cela a rapidement pris de l’ampleur” , résume EymericMinuel, délégué territorial de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (A.F.E.V.) à l’origine de la
tant une couche à la désunion des Français sur ce thème crucial de la vaccination, les
ment. Il m’envoie ses devoirs et je prépare à l’avance les expli- cations. On travaille sur des approches ludiques d’apprentis- sage par le jeu.” L’écart d’âge, peu important, facilite la relation et pousse aussi à développer l’autonomie et l’ouverture cul- turelle selon elle. “J’ai tissé des liens avec la famille bangladaise. Ça m’apporte aussi beaucoup.” Confortée dans sa vocation, elle conseille l’expérience à tous.Très
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Le mentorat en France est moins courant qu’aux États-Unis.
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