La Presse Bisontine 221 - Septembre 2020

A g e n d a

La Presse Bisontine n°221 - Septembre 2020

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Livre

essai poLitiqUe

Le Festival de musique “en édition limitée” Version allégée du 73 ème Festival de musique de Besançon pour cause de Covid. Si la plupart des grands ensembles internationaux ont été décommandés, certaines formations symphoniques restent au programme. MUsiqUe dU 11 aU 20 septeMbre

Fabrice Frichet, “cœur à gauche” et cœur ouvert Il a perdu son papa du Covid, le 24 mars dernier. Il écrit son sixième essai politique dont l’intégralité des droits d’auteur sont reversés à l’hôpital de Vesoul.

I l y aura bien une 73 ème édi- tion du Festival de musique de Besançon, un des plus anciens festivals du genre en France. La programmation initiale a été entièrement repen- sée pour cause de crise sanitaire mais l’essentiel est bien là, le Festival est maintenu. Seront notamment présents cette année l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, le Concert Spi- rituel ou encore l’Orchestre de chambre de Lausanne. La soirée d’ouverture du ven-

dredi 11 septembre, habituel- lement organisée sous forme de concert géant aux Prés-de- Vaux, se réinvente également. “Cette soirée d’ouverture reprend ses quartiers au centre-ville de Besançon. Elle reste gratuite avec deux concerts en salle (Théâtre Ledoux à 8 h 30 et Grand Kursaal à 20 h 30), éga- lement retransmis en direct sur écran géant, place Granvelle” note l’organisation du Festival. Pour le reste de la programma- tion, on peut noter parmi d’au-

tres concerts mardi 15 septem- bre à 20 heures au Kursaal “God save the king” par le Concert Spirituel, un des meil- leurs ensembles français qui jouera Haendel, ou encore le Cello concerto vendredi 18 sep- tembre à 20 heures auThéâtre Ledoux par l’Orchestre de chambre de Lausanne (Haydn, Chostakovitch, Mozart). La billetterie en ligne est ouverte sur billetterie.festival- besancon.com n Parmi les formations prestigieuses présentes cette année à Besançon, le Concert Spirituel qui jouera Haendel (photo G. Vivien). 73 ème festival de musique de Besançon Du 11 au 20 septembre Toutes les information sur : festival-besancon.com/ 73e-edition

I l a appris de son père Louis, un socialiste de la première heure qui a travaillé pour François Mitterrand, la sim- plicité, l’humilité, la franchise. Fabrice Frichet (43 ans), origi- naire d’Uzelle, passé par Besan- çon et qui réside désormais dans le canton de Bavans (Pays de Montbéliard) aurait tant aimé que son papa puisse cri- tiquer son essai politique dans lequel il évoque, pêle-mêle, la politique nationale d’Emma- nuel Macron, l’état de la gauche et de la droite et donne son avis sur la politique départementale. Décédé le 24 mars dernier, Louis ne sera plus là pour échanger avec son fils. Mais l’agriculteur lui a inculqué la solidarité. Pour remercier l’hôpital de

Vesoul et le service pneumologie qui se sont occupés de son pater- nel, Fabrice reverse l’intégralité de ses droits d’auteur. “Ce n’est pas le buzz que je recherche ! Je montre par ce livre que l’on soit de droite ou de gauche, nous sommes égaux face à la mort” dit celui qui a travaillé notam- ment pour Pierre Moscovici. Il égratigne Emmanuel Macron une bonne partie de son ouvrage. Ancien élu à L’Isle-sur-le-Doubs, Fabrice Frichet n’a pas été réélu aux municipales… mais il compte se présenter aux can- tonales. “Dans ce livre, je rap-

pelle ce que l’on peut faire socia- lement au niveau local” dit-il. Élu de terrain, il connaît bien ses amis socialistes bisontins et salue leur rassemblement qui a permis leur victoire. Fabrice, encore touché par le départ de son papa, possède une maxime chevillée au cœur : “La politique devient grande lorsqu’elle écoute les petits.” n Fabrice Frichet, militant socialiste du Doubs, auteur de son sixième essai.

“Cœur à gauche” aux éditions Édilivre (10 euros) disponible en librairie. Contact : fabrice.frichet3012@sfr.fr

Livre

Une grande saga sociaLe

“Ouvriers et mouvement ouvrier dans le Doubs” Claude Cuenot, militant de la cause ouvrière installé à Champlive, C et ouvrage richement illustré signé d’un militant ouvrier et politique, Claude Cuenot, s’adresse “à tout public intéressé par l’histoire sociale, en particulier celle

Détonation victime de la déflagration Covid Jusqu’au bout, la Rodia a tenté de maintenir le Festival Détonation. La 8 ème édi- tion n’aura finalement pas lieu. Un nouveau coup dur pour la scène musicale. La rodia Le festivaL est annULé

publie cette grande histoire illustrée de 540 pages retraçant les grandes luttes sociales de la première moitié du XX ème siècle.

“Ouvriers et mouvement ouvrier dans le Doubs de la Première Guerre mondiale au début des années 1950” - 540 pages Presses universitaires de Franche-Comté Dans la première partie du XXème siècle, l’auteur souligne que “le mouvement ouvrier s’est donné de vrais objectifs de transformation sociale, d’ailleurs beaucoup plus affirmés que par la suite, mais qui n’ont hélas pas ou peu abouti.” Au cours de l’ouvrage sont donc décrits les grands mouvements ouvriers partout dans le département, dont les premières grandes dif- ficultés traversées par l’industrie horlogère dont Besançon était la grande capitale, à partir des années vingt. “Les premières grèves horlogères à Besançon remontent même aux années 1907- 1908” précise l’auteur. n des ouvriers et du mouvement ouvrier, ses coo- pératives, syndicats, partis politiques, celles des grèves et luttes sociales” résume l’auteur. Cette somme accorde toute sa place aux ouvriers ruraux comme à la composante chrétienne du mouvement ouvrier. “C’est une synthèse sur ces sujets pour la première moitié du XXème siècle. Besançon et le Pays de Montbéliard occupent une large place, mais aussi le secteur de Morteau avec les familles Balanche, Guillemin, Michel Vieille, Robert Charles par exemple” poursuit Claude Cuenot, par ailleurs enseignant en his- toire.

D étonation est devenu au fil des années le ren- dez-vous incontourna- ble de la rentrée bison- tine. La 8ème édition devait se dérouler du 26 au 28 septembre, avec la reconduction d’une for- mule qui marche “et quelques surprises en plus” prévoyaient les organisateurs. Mais les risques liés à la situation sani- taire ont eu raison de l’enthou- siasme de l’équipe Rodia. “La situation sanitaire ne nous per- met pas de proposer une version même adaptée du festival, comme nous l’avions d’abord envisagé. Nous avons étudié de nombreuses formes et aucune ne nous permet d’accueillir le public dans de bonnes condi- tions” annonce Simon Nicolas, le directeur de la communica- tion de la Rodia. Il argumente : “L’A.D.N. du concert tel que nous le concevons ne s’accommode pas de règles de distanciation,

Ce devait être la 8 ème édition de Détonation, un festival qui draine un publiclointain (photo La Rodia).

Simon Nicolas estime qu’au- delà de l’impact financier de ces annulations en série depuis le printemps, “ce sont aussi les aspects artistiques, créatifs et sociaux des musiques actuelles qui sont remis en question.” Les organisateurs finissent par une touche d’espoir : “Vous ima- ginez des lendemains sans concerts, sans nouveaux artistes ? Et bien, nous non plus ! En attendant de pouvoir vous accueillir à La Rodia…” n

qui sont incompatibles avec la convivialité, le lien social, la proximité d’un public soudé qui donnent tout son sens au spec- tacle vivant.” Contraints de prendre cette décision “extrêmement doulou- reuse” disent les organisateurs, “nous mesurons l’impact de cette décision pour les artistes, pres- tataires,associations,techniciens, amis et soutiens publics et privés qui construisent avec nous ce festival unique en son genre.”

Le livre de Claude Cuenot est disponible dans la plupart des librairies bisontines.

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