La Presse Bisontine 221 - Septembre 2020

La Presse Bisontine n°221 - Septembre 2020 27

l Interview Quel projet éducatif pour les élèves ? “Proposer à tous les élèves un vrai parcours éducatif” Ancienne directrice d’école à Besançon et nouvelle conseillère municipale déléguée, c’est à Pascale Billerey qu’Anne Vignot a confié la mission de mettre en musique un projet éducatif de territoire (P.E.D.T.). Le chantier est ambitieux.

L a Presse Bisontine : Quel est l’objectif d’un projet éducatif de territoire à l’échelle de Besançon ? Pascale Billerey : Il s’agit de faire travailler ensemble tous les partenaires ayant un lien avec l’éducation des élèves de maternelle et de primaire : enseignants évidemment, mais aussi acteurs médico-éducatifs, psychologues sco- laires, animateurs du périscolaire et au-delà, notre ambition est de créer des ponts également avec les structures de quartiers et les familles. Le but de ce projet est de proposer à tous les élèves, et notamment les plus en dif- ficulté, un vrai parcours éducatif. Le travail qui démarre est de fédérer tous ces acteurs autour d’une même ambi- tion. En résumé, le but de ce projet est de “faire système” avec tous les acteurs de l’éducation au profit de tous les élèves. L.P.B. : Vous comptez sur votre expérience d’enseignante et de directrice d’école, notam- ment pendant 12 ans au groupe Brossolette

nouvelle équipe municipale est de le généraliser car certaines écoles restent encore à mon sens trop recroquevillées sur elles-mêmes. Ce projet éducatif doit concerner tous les élèves. Car les problèmes éducatifs concernent tous les milieux sociaux, pas uniquement les quartiers populaires. Mon objectif serait également d’initier une démarche participative pour mettre en musique ce projet. Nous y travaillons en ce moment. Je souhaiterais aussi mettre en place des formations communes aux personnels de l’Éducation nationale et à ceux des services municipaux. L.P.B. : Prévoyez-vous d’autres points d’amé- lioration à ce projet éducatif ? P.B. : Nous avons en effet d’autres idées, notamment celle de mettre en place au profit des élèves, y compris demater- nelle, des parcours culturels qui seraient proposés sur le temps scolaire et qui permettraient à des intervenants culturels ou sportifs de proposer des parcours aux enfants, sur 8 à 10

à Montrapon, pour relever ce défi ? P.B. : Notamment. En tant que directrice, j’ai participé à de nombreux groupes de travail sur ce sujet qui a été lancé en 2015 à l’échelle nationale. Je suis également responsable nationale du groupe “France éducation nouvelle” qui travaille aussi sur ces questions. À Brossolette, nous avons déjà pu prou-

Pascale Billerey, ici en discussion avec Nicolas Bodin lors des récentes élections communautaires.

des coordinateurs familles-écoles qui fassent le lien et aillent chercher les familles qu’on n’arrive pas à toucher directement. Dans cette idée-là, nous souhaitons également mettre en place des ateliers de soutien à la parentalité avec des psychologues et des psycho- logues scolaires. Le dernier chantier que nous voulons mener à bien, c’est de rendre plus efficace le dispositif des devoirs à l’école. Cette question pourrait faire l’objet de formations destinées au personnel intervenant sur ces ques- tions. Mais à mon sens, la base de tout ce travail est d’abord que tous ces inter- venants se reconnaissent mutuelle- ment, sans esprit concurrentiel. n Propos recueillis par J.-F.H.

séances, car ce genre de disciplines n’est pas toujours intégré dans les com- pétences et les programmes des ensei- gnants. L.P.B. : Comment atteindre tous les élèves et notamment ceux qui sont les plus éloignés de la réussite ? P.B. : C’est un des aspects de ce nouveau projet que l’on travaille actuellement : je souhaiterais lancer des comités de pilotage via les différentes maisons de quartier de la ville. Ce sont ces struc- tures-là qui connaissent le mieux les difficultés des familles.Nous souhaitons que ces maisons de quartier soient complètement impliquées dans ce pro- jet. On peut imaginer mettre en place

ver que ce genre de démarches portait ses fruits. Ce qui marche à l’échelle d’un quartier peut très bien être étendu à toute la ville. L.P.B. : Ce projet avait été lancé par votre prédé- cesseur. Il est perfecti- ble ? P.B. : Oui. Il existe, mais il est pour l’ins- tant inégalement réparti sur le terri- toire. L’objectif de la

“Nous avons déjà prouvé que ce genre de démarches portait ses fruits.”

PUBLI-INFORMATION Situé à côté de la gare de la Mouillère à Besançon, le magasin Biocoop la Canopée vient d’être entièrement rénové. À l’arrivée, toujours plus de services pour les consommateurs et toujours plus de produits bios ! Tout nouveau, tout bio !

L’équipe du Biocoop la Canopée (presque au complet), est heureuse de vous accueillir dans le

C et été fut celui du changement pour l’en- seigne Biocoop la Canopée au centre- ville de Besançon. D’impor- tants travaux de rénovation ont été engagés pour trans- former ce magasin situé face au parc Micaud, à deux pas de la gare de la Mouillère. “Nous l’avons entièrement refait jusqu’à redistribuer cer- tains espaces. Le plafond a été rehaussé de 50 cm, tout le

mobilier est neuf. La surface de vente de 190 mètres carrés n’a pas changé, mais la nou- velle configuration donne l’im- pression d’un espace plus grand” indique Didier Maillotte, co-gérant de ce magasin ouvert depuis 2007. Ce changement s’accompagne de nouveautés pour les clients. Tout d’abord l’offre de produits distribués en vrac s’étoffe, c’est une des marques de fabrique de Biocoop. “Nous

nouveau magasin.

bisontin. Le partenariat, l’intérêt collectif, sont des principes du fonctionnement ori- ginal de cette enseigne. Biocoop la Canopée est organisée en coopérative de salariés. “Nous sommes 25 sur les deux magasins de BesançonMouillère et Châtillon-le-Duc. Nous prenons les grandes décisions sur le principe une personne, une voix. Nous sommes organisés en coopérative de salariés. Sur les 25 collaborateurs employés sur les deux magasins, 14 sont des salariés associés.” Les travaux enga- gés dans le Biocoop la Canopée ont donc été décidés entre tous les sala- riés associés. L'offre est complétée sur le Grand Besançon par BiocoopVesonbio Place Leclerc à Besançon et Biocoop Saint Vit. n

Chez Biocoop, nous exigeons le 100 %, c’est dans notre cahier des charges. Par exemple, il faut que les arômes des yaourts soient bios pour que nous les vendions” précise Didier Maillotte qui co-gère également le Biocoop de 420 mètres carrés de Châtillon-le- Duc. L’enseigne est donc très attentive à la traçabilité des produits qu’elle commercialise. Elle travaille en étroite collaboration avec les pro- ducteurs, y compris ceux installés en région. “Nous entretenons un lien partenarial très fort avec la produc- tion locale qui vient s'ajouter au tra- vail avec les coopératives de produc- teurs bio nationales. Notre spécificité est la présence de producteurs au conseil d'administration national” poursuit le co-gérant du magasin

avons 150 références vrac. Désormais, nos clients peuvent également faire des recharges de produit vaisselle et de produits lessiviels” ajoute-il. Parmi les nouveautés, il y a aussi la création d’un rayon traiteur et d’un service de charcuterie à la coupe comme il en existait déjà un pour le fromage. Installé depuis 13 ans dans le quar- tier de l’Île aux Moineaux, Biocoop la Canopée augmente encore la qua- lité de distribution de ses produits et le niveau de ses services. L’objectif est de répondre encore mieux aux attentes d’une clientèle de proximité attentive à ce qu’elle mange. En fran- chissant la porte de ce magasin, elle sait que les produits en rayon sont 100 % bios. “La norme veut qu’un produit soit composé à 95 % d’élé- ments bios pour être labellisé bio.

“Des recharges de produit vaisselle et de produits lessiviels.”

Le magasin propose désormais un service de charcuterie à la coupe et 150 références de produits vendus en vrac.

3, allée de l’Île aux Moineaux - BESANÇON (à côté de la gare de la Mouillère, face au parc Micaud). Tél. : 03 81 80 25 47 - Site : lacanopee-besancon.biocoop.net

Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 19 h 30 et le samedi de 9 h à 19 h

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