La Presse Bisontine 221 - Septembre 2020

La Presse Bisontine n°221 - Septembre 2020 L’opération “P.V. stationnement” débute L ’ h u m e u r ‘ 21 V ous serez prévenus. À partir de mi-septembre, et après deux semaines de sensibilisation, la Ville de Besançon engage la chasse aux véhicules mal stationnés, à ceux qui n’ont pas payé ou dépassé la limite de temps. C’est ce que l’adjoint à la sécurité et à la tranquillité publique Benoît

BESANÇON

SÉCURITÉ

Après le chaud été bisontin Incivilités au centre-ville, comment l’adjoint à la sécurité va-t-il s’y prendre ?

cienne mandature qui fait appel au pouvoir de police du maire. Autre possibilité envisagée : per- mettre à des jeunes mineurs de se racheter de faits de délin- quance. Pas d’effet miracle à attendre car cette mesure ne sera proposée que sur la base du volontariat. Ces réflexions doi- vent être travaillées avant d’être présentées aux 55 élus du conseil. À noter que 26 postes supplé- mentaires au sein de la Police municipale ont été créés depuis 2014. 4 postes de policiers muni- cipaux sont vacants et 3 d’agents de surveillance de la voie publique. n E.Ch. tion” tient-il à préciser. Chers automobilistes, ne pleurnichez pas à la mairie pour une prune suite à un stationnement dépassé de 3 minutes (25 euros si vous payez dans les 72 heures, 35 euros ensuite). Dans la capitale de l’horlogerie, la précision est de mise. Aux agents d’être aussi tatillons avec les véhicules mal garés sur les trottoirs. L’équipe municipale en avait fait une promesse de campagne… l

Benoît Cypriani est l’adjoint en charge de la sécu- rité et tranquillité publique à Besançon. Connu pour s’être opposé à l’implantation de caméras de vidéoprotection, il prépare un plan sécurité qu’il soumettra dans les semaines à venir.

La Police munici- pale bisontine, avec la Police nationale, mènera

des actions ciblées “aux endroits qui

I l est le chef des 59 policiers municipaux bisontins en tenue.Un costume queBenoît Cypriani endosse depuis juin dernier, rapidement tailladé à coups de cutter par l’opposition municipale qui voit en lui l’an- tithèse du M. Sécurité dont Besançon a besoin. Ludovic Fagaut (BesançonMaintenant) a attaqué frontalement l’adjoint écologiste avec ce communiqué daté du 3 août “M. Cypriani, l’in- sécurité ne doit pas devenir la norme. Il faut endosser le cos- tume !” ,message qui faisait suite à une série d’agressions phy- siques ou verbales autour de la Cité des Arts cet été. Déjà élu entre 2008 et 2014 avec la majorité Fousseret et chef de groupe des Verts, le principal intéressé sait où il met les pieds : “On me donne bien le costume que l’on me prescrit, dit-il. Ne croyez pas que je vais répon dre

à tous les messages envoyés par l’opposition. Ce ne sont pas eux qui dictent l’actualité.” Il a notam- ment été demandé au nouvel adjoint sa position sur les camé- ras de vidéoprotection. C’est de bonne guerre sachant qu’il y était farouchement opposé. “Sur les caméras, je n’ai pas changé de position, répond M. Cypriani. Elles ne servent à rien en pré- vention car une caméra n’a jamais empêché quoi que ce soit. Au niveau national, elles ont résolu 2 % des enquêtes. Elles sont là et les personnes que je rencontre ne me demandent pas de les supprimer. Il n’est donc pas question d’en enlever ni d’en ajouter. Nous allons peut-être les déployer différemment sur le ter- ritoire.” Au total, Besançon en compte 177 en fonctionnement. Sur la question de la recrudes- cence des bagarres au centre- ville, des nuisances auVallon du

Cypriani nomme une “action forte” , précédée par de “la sensibilisa-

posent problème” dit l’adjoint (photo archive L.P.B.).

jour, des rodéos à Clairs-Soleils, l’adjoint demeure prudent : “Je ne peux pas dire s’il y a recru- descence car je n’ai pas de chiffres. J’ai demandé à avoir les statis- tiques. Nous avons conscience que l’intervention de la Police municipale jusqu’à 22 heures au centre-ville et 20 heures ailleurs ne répond pas aux probléma- tiques.” Que compte-t-il faire ? La Ville n’augmentera pas les heures supplémentaires mais se concentrera surdes interventions surprises menées avec la Police nationale pour “aller de façon ponctuelle sur les endroits qui posent problème.” Reste à se don- ner les moyens financiers. Lui et lamaire ont écrit auminis-

tre de l’Intérieur Gérald Dar- manin à la fin de l’été pour demander un renfort de policiers et l’ouverture d’un commissariat à Palente. “Nous avons d’ailleurs une très bonne entente avec le commissaire divisionnaire, le procureur” rappelle l’adjoint. Attaqué également par Ludovic Fagaut sur la nécessité d’une tolérance 0, Benoît Cypriani interroge : “C’est quoi tolérance 0 quand la Ville n’a pas les mesures coercitives que la justice possède ? On peut mettre des amendes sur des dépôts de déchets sauvages, pas sur les rodéos urbains. Nous ne menons pas non plus les enquêtes : c’est la Police.”

Dans la lignée du programme de la liste Besançon par Nature, l’adjoint estime que la résolution des trafics de drogue est unemis- sion régalienne. “Nous avons du travail à faire dans les écoles, au niveau des consommateurs. Il faut les conscientiser : quand des personnes achètent de la cocaïne, elles contribuent à la délinquance dans les quartiers” dit celui qui est pour la dépénalisation du cannabis. L’élu écologiste va présenter dans quelques semaines une feuille de route. Parmi lesmesures, sans doute le maintien du rappel à l’ordre mis en place lors de l’an- ‘

Espace Valentin / Besançon (face station-service Carrefour)

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