La Presse Bisontine 221 - Septembre 2020

BESANÇON

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La Presse Bisontine n°221 - Septembre 2020

EN BREF

SÉCURITÉ Après l’intervention de la police Planoise, le jour d’après Marqué par l’interpellation d’un suspect suite aux règlements de compte par armes à feu, l’été à Pla- noise, bien que “tranquille”, ne fait pas oublier ses maux. Le nouvel adjoint référent l’a - déjà - mesuré.

Mutualité Française Suite à la crise sanitaire, une action de solidarité a été lancée par les comités de direction de la Mutualité Comtoise par le don de jours de congé et de R.T.T. 103,5 jours ont ainsi été collectés, représentant un montant monétisé de 27 000 euros. Ce montant global a été versé, au prorata des effectifs, à chacun des deux C.S.E. (Comité Social Économique) de l’entreprise. Cette action solidaire de l’encadrement vient saluer la mobilisation des salariés qui ont montré, pendant la crise liée au Covid-19, l’ampleur de leur engagement pour l’entreprise et ses patients, résidents et Journées portes ouvertes les 5 et 6 septembre au Squash Club Vesontio (10, rue de l’Avenir), présidé par Tony Mazzolini, amoureux de squash et jouant dans ce club depuis 32 ans. Le club proposera sur ces deux journées de 10 heures à 18 heures, des séances de découverte gratuites au squash et au badminton. À 16 heures, une exhibition de squash sera proposée par les deux meilleurs joueurs bisontins. clients. Squash

L a torpeur de l’été réserve parfois des surprises, comme cette arrestation mi-août d’un suspect jugé comme “clé” dans les sombres affaires de règlements de compte dans le quartier de Pla- noise, précédée le 6 juillet par l’annonce du préfet de l’arrivée de 14 agents de la paix dont tous ne sont pas dévolus au commissariat de Besançon. Les “chouffes” sont là mais moins visibles comme au 6, rue de Picardie où la chaise pliante posée devant une armoire élec- trique a laissé place à l’inscrip- tion à la peinture noire : “Alain, balance. Sale traître”. Certains ont parlé. Ils ont fait tomber quelques têtes, rapidement rem- placés par d’autres. “Depuis l’ar- rivée de nombreux C.R.S. cet été, c’est quand même plus calme. Je peux même dire que c’est incroyablement calme, comme

quoi l’armement fait peur aux délinquants” nous confie un habitant arrivé ici il y a 10 ans. Un équilibre fragile qui aurait pu se rompre avec le coup de poing asséné par un policier bisontin à un mineur de 16 ans, le 30 juillet dernier. La scène, filmée par un riverain, a conduit à la saisie de l’I.G.P.N. par le préfet et un retrait immédiat

Interpellation rapide des forces de l’ordre à Planoise cet été. Une scène qui ne choque même plus les jeunes.

let 2019 du commissariat ave- nue du Parc, où l’État a recruté 15 policiers supplémentaires, est loin de satisfaire tout le monde. Yannick Poujet sera-t-il l’homme providence ? Si vous ne le connaissez pas, c’est le nouvel adjoint référent du quartier de Planoise. “Le ras-le-bol des habi- tants face au manque de pré- sence des élus, on l’a entendu, on l’entend, dit-il. Je suis dans le quartier pour rencontrer, écou- ter, proposer des solutions et aiguiller. Depuis mon arrivée en juin, j’ai déjà rencontré beau- coup d’habitants. Ils savent où me trouver. Pour le moment, on

a parlé d’insécurité” dit-il. Les mêmes problèmes revien- nent : rodéo urbain, incivilités. Que peut-il faire ? “Je suis l’in- terlocuteur privilégié de la mai- rie pour ce quartier et son deve- nir. Ma mission n’est pas uniquement de régler des pro- blèmes de tranquillité publique, mais de penser au devenir de Planoise dans le cadre du N.P.R.U. pour en faire un éco- quartier” répond l’adjoint. Il n’est pas dupe. Il ne fera pas de fausse promesse : “C’est uto- pique de dire que je rencontrerai les 17 000 habitants mais je m’engage à répondre à toutes les demandes de rendez-vous,

des particuliers, des associa- tions. Et ensuite je verrai com- ment la Ville peut les aider. Attention, la municipalité seule ne pourra pas tout faire et ne pourra sans doute pas toujours répondre favorablement mais ce sera un travail collectif.” Bien qu’il n’habite pas Planoise, Yan- nick Poujet y passera une bonne partie de son temps pour, dit-il, “proposer des solutions techniques mais surtout écou- ter.” Il sera l’oreille de Planoise. Il devra être aussi une main, capable d’accompagner les plus faibles. n

de la voie publique du fonctionnaire le temps de l’enquête. Une décision saluée par lamaire Anne Vignot. Mal- gré ces renforts et cette arrestation sur fond de trafic de drogue, les habi- tants sont per- plexes. Le senti- ment d’insécurité est toujours fort. L’ouverture en juil-

Les “balances” rasent les murs.

E.Ch.

FESTIVAL

Livres dans la Boucle s’adapte aux conditions sanitaires La plume… et le masque Le festival du livre bisontin sera cette année étalé dans le temps et dans l’espace afin de garantir aux visiteurs et aux auteurs des conditions sanitaires optimales. Sauf retournement de situation, 180 auteurs sont programmés sur trois week-ends.

À moins d’un mois de la manifes- tation, tout a été pensé pour assurer la tenue du festival Livres dans la Boucle, un salon qui s’est imposé en quelques années parmi les rendez-vous littéraires majeurs de la rentrée en France. Mais comme il était inimaginable d’installer un chapiteau avec des milliers de per- sonnes rassemblées autour des stands d’auteurs, pas plus que d’envisager des salles de lecture ou des rencontres bondées, les organisateurs avaient décidé dès avant l’été de “diviser” le salon en trois week-ends au lieu d’un habituellement. La 5 ème édition des Livres dans la Boucle se déroulera donc les 19 et 20 septem- bre, 26 et 27 septembre, et 3 et 4 octobre à Besançon. Il sera construit autour de trois pôles associant chacun un espace de rencontre et un espace de dédicaces dédié à une librairie. Les espaces de rencontre seront prévus pour accueillir entre 50 et 100 per- sonnes au maximum dans des salles ayant des capacités au moins deux fois supérieures, permettant ainsi d’assurer la distanciation physique nécessaire. “Cet étalement dans le temps et l’espace devrait permettre d’accueillir environ

180 auteurs, et de proposer une soixan- taine de rencontres. On est à peu près dans les mêmes proportions que les éditions précédentes. Dans cette nouvelle organisation, les auteurs et visiteurs, même nombreux, seront dispersés et devraient pouvoir savourer cette rentrée littéraire dans de bonnes conditions, malgré le contexte…” note Christine Bresson, directrice de la communication de Grand Besançon Métropole orga- nisatrice du salon. Cependant, toutes les rencontres s’organiseront sur réser- vation préalable, “afin également d’avoir une traçabilité des personnes inscrites au cas où” ajoute l’or- ganisatrice.

Pas de grand chapiteau cette année, mais des rassemblements dispersés à plusieurs endroits de la ville.

“Comme un empire dans un empire”. Parmi les autres temps forts, les pas- sionnés d’orthographe auront droit à la dictée lue cette année par la roman- cière Carole Martinez. “La dictée orga- nisée le 19 septembre sera limitée à 80 personnes mais elle sera également retransmise en direct sur le site du salon” précise la directrice. L’ouverture du salon en musique le 18 septembre avec Olivia Ruiz et son roman “La commande aux tiroirs de couleurs” sera un autre temps fort du salon littéraire, tout comme sa clôture toujours en musique avec la chanteuse Barbara Carlotti. Autre temps fort (le 4 octobre), avec la lecture par le comé-

dien Hippolyte Girardot du roman de Boris Vian “J’irai cracher sur vos tombes”. Côté B.D., un beau plateau est également annoncé avec notamment la présence attendue de Pierre-Henry Gomont, figure montante du 9 ème art. D’autres grands noms du roman fran- çais sont annoncés comme le fantasque Alexandre Jardin, Grégoire Delacourt, Serge Joncour, Irène Frain, Isabelle Carré et bien d’autres dont la venue est espérée. Le masque sera de rigueur pour toutes les rencontres et les ani- mations en lieu clos. Les 30 000 visi- teurs habituels sont toujours en ligne de mire. n J.-F.H.

Olivia Ruiz et son roman “La commande aux tiroirs de couleurs”.

Malgré le contexte, la rentrée littéraire natio- nale s’annonce chargée avec pas moins de 500 romans annoncés. Ce qui explique la diversité des auteurs attendus à Besançon, au premier rang desquels la jeune romancière Alice Zéni- ter qui présidera cette édition 2020 à l’occasion de la sortie attendue de son nouveau roman

L’organisation du salon espère que la situation sanitaire ne se dégradera pas d’ici là. Tous les détails sur https://www.l ivresdanslaboucle.fr/

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