La Presse Bisontine 220 - Aout 2020
GRAND BESANÇON
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2020 39
ENVIRONNEMENT État de nos rivières Seulement 26 % de nos rivières présentent un bon état écologique
L’état écologique des eaux dans la région (source : Agence de l’eau).
Il y a urgence à moins polluer et moins prélever d’eau. En Bourgogne-Franche-Comté, seulement un quart des rivières sont en bon état écologique dit l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse.
50 % des substances toxiques dans les rivières sont des pesticides. Leur toxicité moyenne “a été divisée par 2 sur la période 2008-2018, pour atteindre près de 50 % de la norme, principalement du fait du retrait progressif du marché des subs- tances les plus toxiques” indique l’Agence de l’eau. 19 % des rivières sont perturbées par des prélèvements en eau excessifs comme c’est le cas pour le Doubs ou la Loue. Les substances pharmaceutiques sont détectées dans 100 % des cours d’eau avec plus de 120 substances présentes (bêtabloquants, diurétique, paracéta- mol…). Les conséquences sont une baisse de la reproduction des poissons, batraciens ou mammifères marins et un dévelop- pement des bactéries résistantes aux antibiotiques. En Bourgogne-Franche-Comté, seulement un quart des rivières affiche donc un bon état écologique. Que faire ? “Il faut redon- ner un fonctionnement naturel aux rivières” répond l’Agence. Les syndicats mixtes du Dessoubre ou Eau Doubs Loue lancent différentes opérations comme le reméandrement des rivières, l’arasement de barrage, la restauration de tourbières. 81 % des rivières présentent une mor- phologie dégradée (enrochements, rec- tifications, curages, etc.) et 53 % sont encore cloisonnées par des seuils et des barrages. n E.Ch.
L e Dessoubre s’en sort bien avec un état jugé “bon” , le Drugeon peut mieux faire avec un état “moyen” , alors que le Doubs de Pontarlier à Vil- lers-le-Lac est jugé dans un “mauvais état” puis “moyen” à Besançon par l’Agence de l’eau qui a publié début juillet son nouveau rapport sur l’état des eaux des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse. Pour trouver des cours d’eau en très bon état, il faut chercher. Dans notre secteur, seul un affluent de la Loue est concerné. Il s’agit d’un ruisseau. Les scientifiques notent toutefois des avancées : “La quantité de pollution orga- nique a en moyenne été divisée par 20 pour l’ammonium au cours des 28 der- nières années. Ces résultats sont à mettre à l’actif d’une politique volontariste d’amé- lioration des systèmes d’assainissement des eaux domestiques” disent-ils. Les col- lectivités s’attaquent désormais à la réduction des pollutions par temps de pluie qui partent sans traitement au milieu naturel. Par quoi nos rivières sont-elles polluées ?
Zoom Doit-on craindre pour l’eau potable ? 86 % des nappes phréatiques sont en bon état chimique “mais les pesticides dans les eaux souterraines sont une menace pour l’alimentation en eau potable” convient l’Agence de l’eau. En 2018, et ce près de 15 ans après leur inter- diction, les triazines (herbicides) sont encore régulièrement détectées dans les eaux souterraines à des concen- trations supérieures aux normes. Le renouvellement des eaux souterraines étant un processus long, ces subs- tances vont encore dégrader la res- source durant de nombreuses années. n
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