La Presse Bisontine 220 - Aout 2020
26 Spécial été - Belvédères et coins secrets
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2020
Montmahoux
Boujailles
Une butte panoramique
Le passage antique de Chalamont Rare témoin d’une époque de prospérité en Franche-Comté, ce site laisse voir les vestiges d’un poste de péage et d’une voie antique, le tout étant plutôt bien conservé.
grotte est en face du panneau, sur le côté gauche de la route. Vous longerez un petit sentier bordé de vieuxmurgers,cesmurs de pierres sèches typiques. La grotte s’ouvre sur un porche en forme de serrure d’une hau- teur de 20 m. Cette grotte est constituée d’une unique galerie, presque rectiligne, qui s’enfonce sous terre en suivant le pentage des strates de calcaire formant le plateau. Au bout de 115 m de développement et de 35 m de dénivelé, elle est colmatée par un bouchon de sable. Le nom de la grotte serait dû à la présence en ces lieux d’un ermite qui aurait vécu auVème siècle et serait aussi à l’origine de la Chapelle des Buis. n J.-F.H. sence hypothétique d’un trésor caché enfoui dans les galeries souterraines. La position som- mitale du site explique sans doute la présence de l’impres- sionnante croix érigée en 1914 en souvenir du jubilé constan- tinien. Tout comme celle du pylône de télécommunication. En randonnée, toute peine mérite un spectacle à la hauteur de l’effort. Le panorama à 360 °C offert au visiteur arrivant au sommet de la butte est à couper le souffle. À l’ouest, plongée sur la reculée de Nans-sous-Sainte- Anne dominée par le “géant endormi” du Poupet. Cap sur la haute chaîne du Jura au sud avec un champ de vision en éventail du Chasseron à la Dôle. Tout au fond, on distingue par beau temps la silhouette mas- sive du Mont-Blanc. Montmahoux, c’est aussi un charmant village d’une centaine d’habitants. Départ depuis l’église de Montmahoux en sui- vant la signalétique. n F.C. La butte domine le village de Nans-sous-Sainte-Anne avec en toile de fond le Mont Poupet. Montmahoux est à 30 minutes de Pontarlier et à 40 minutes de Besançon
Accès : Depuis Boujailles, prendre la direction de Villers-sous-Chalamont. Après le col de Chalamont, tourner à gauche sur le premier chemin forestier menant au parking proche de la voie antique.
chargée d’histoire Espace naturel protégé, le monticule qui domine le village de Montmahoux est aussi un point de contrôle stratégique exploité par l’homme depuis la nuit des temps.
C’ est un beau rendez-vous avec l’histoire que d’aller à la ren- contre de ce passage situé sur l’antique route menant de l’Italie du Nord vers les Flandres, via le col de Jougne. La première men- tion du lieu remonte à 1244 quand Jean de Chalon donne au prieuré de Mouthe, l’hôpital situé sous Chalamont et 10 % des droits de péage en échange d’un anniversaire perpétuel en leur église. Taillé dans la roche, le passage pro- prement dit est assez spectaculaire. Il a d’ailleurs servi de décor avec quelques tournages cinématographiques. On distingue toujours à son extrémité les niches et les pivots où étaient disposés les vantaux de la porte qui permettait d’en interdire l’accès. Le long du chemin sont parfaitement visibles les rainures creusées par le passage d’innombrables chariots. Au sol, on retrouve aussi les marches qui offraient unmeilleur appui aux bœufs et aux chevaux particuliè- rement sollicités pour gravir ce passage étroit et pentu. n F.C.
L es premières traces d’oc- cupation humaine remon- tent au XIII ème siècle à l’époque où Jean de Cha- lon construit un château per- mettant de contrôler plusieurs routes menant à Salins-les- Bains alors prospère cité qui vit
de l’exploitation de ses mines de sel, l’or blanc, l’or blancmédié- val. La châtellenie de Montma- houx ne se relèvera pas de l’as- saut des troupes de Louis XI qui mirent à terre une bonne partie des fiefs comtois. Du château, il ne reste rien si ce n’est la pré-
Un passage antique et peu connu.
La grotte Saint-Léonard, une cavité méconnue Besançon À Besançon, dans la falaise bordant le Doubs, à l’aplomb de la côte de Morre, se cachent les grottes Saint-Léonard. Une balade exotique à quelques encablures seulement du centre-ville.
L e chemin d’accès au site, tout comme la signalétique, mériteraient sans doute un petit rafraîchissement et quelques travaux d’entretien de la part de la nouvelle municipa- lité. Passé ce détail esthétique, on prendra plaisir à faire cette courte balade à la fraîche, le long d’un sentier bordé de murgers, cesmurs de pierre sèche typique de la région. Il ne faut pas plus d’un quart d’heure pour atteindre la rambarde accrochée à la falaise qui domine la côte de Morre. La vue sur l’entrée de Besançon (presque débarrassée de sa verrue architecturale que constituait l’ancienne usine Rho- dia) y est assez spectaculaire. La vue embrasse également Montfaucon et son château féo- dal, les monts de Bregille, et la Citadelle toute proche. Une fois à destination, il n’y a plus qu’à descendre un petit escalier en bois pour arriver à l’entrée de la cavité. La grotte Saint-Léonard, ce sont en réalité deux cavités. La grotte inférieure est fermée pour pro- téger la colonie de chauves-souris
qui y a élu domicile. La grotte supérieure quant à elle est faci- lement accessible. Pour se rendre à la grotte Saint- Léonard, il faut prendre la direc- tion de la Chapelle des Buis après le passage de la Porte tail- lée (sortie de Besançon direction Morre).Arrêtez-vous au niveau du panneau “voie romaine”. Le départ du sentier menant à la
La grotte se découvre après un petit quart d’heure de marche.
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