La Presse Bisontine 220 - Aout 2020
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2020
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Moncley
Ornans
Balade exceptionnelle depuis le château Une petite randonnée sans difficultés à faire en famille et qui offre un
Moncley, le joyau dominant l’Ognon À une vingtaine de minutes de Besançon, Mon- cley est sans doute la plus belle maison de la basse vallée de l’Ognon. Les visites y sont orga- nisées un dimanche sur deux en période estivale.
teau n’est jamais sorti de la famille. Il appartient aujourd’hui à Marie-Calixte Bordeaux-Groult, descendante directe du marquis. La pro- priétaire aime toujours à venir séjourner aux beaux jours dans cette vaste demeure entourée d’un parc clos de 8 hectares. Inspirée par Vaux-le-Vicomte, modèle que l’on retrouve notamment à Champlitte, la rotonde couverte de tuiles en ardoises est le marqueur prin- cipal de Moncley.À l’intérieur, la même cohérence, avec du mobilier 100 % époque Louis XVI. “Un des attraits majeurs de Moncley, ce sont ses papiers peints d’origine, remarquable- ment conservés” note l’office de tourisme de Besançon qui y organise des visites sur ins- cription. n J.-F.H.
D e l’ancien château d’Or- nans il ne reste plus grand-chose, si ce n’est le rocher où se dressait autrefois une forteresse. Celle- ci fut construite au Moyen-Âge et rasée en 1674, lorsque les armées de Louis XIV envahirent la Franche-Comté. Seule la chapelle du château, datant de 1289 et dédiée à Saint Georges, fut épargnée. Elle est entourée de quelques ruines recouvertes par la végétation et d’un petit hameau. Édifié à l’origine pour protéger la route du sel, le château d’Or- nans disposait, au nord, d’une courtine flanquée de deux tours rondes et d’un fossé rectiligne large de 15 mètres débouchant de chaque côté sur le vide des ravins. La courtine était percée d’une porte avec pont-levis qui s’ouvrait sur un escalier entre des beaux panoramas de la vallée de la Loue où on embrasse d’un seul coup d’œil la cité de Courbet.
L’ homogénéité du château de Moncley tient sans doute au fait que l’édifice est un rescapé de l’histoire. Construit à partir de 1778 par le marquis Terrier de Santans - qui a donné son nom à un hôtel particulier de la Grande rue à Besançon -, le château de Moncley a traversé sain et sauf les vicissitudes de la Révo- lution française. Une fois la Restauration rétablie, le fils du marquis a poursuivi l’œu- vre du père qui avait confié la réalisation de cette “maison de campagne” à l’architecte Bertrand, le même qui réalisa à Besançon l’église Saint- Pierre. Le château de Moncley a été édifié sur les terres d’une ancienne seigneurie dont les premières mentions remontent au XIII ème siècle. Il ne reste rien de la maison forte de l’époque, si ce n’est l’emplace- ment du puits au milieu du
parc. François-Félix-Bernard Terrier de Santans, marquis deMoncley, hérite de ces terres en 1776. Le président àmortier du parlement de Franche- Comté qu’il était décide alors d’édifier là ce qui sera la rési- dence d’été de la famille. La cohérence de Moncley s’ex- plique sans doute aussi par le fait que depuis sa construction il y a près de 230 ans, le châ-
Le site du château d’Ornans offre une vue sublime sur la cité de Courbet (photo J.-F. Lami).
Moyen-Âge. Pour accéder au château, depuis la place Courbet, montez dans la rue du château. Suivez alors le balisage jaune-bleu qui vous conduira à la Fontaine de la Combe Pellerin, dite fontaine aux vipères, puis au site du Châ- teau en une vingtaine de minutes. En continuant la ran- donnée, vous profiterez des panoramas de la Roche des Pins et de la Roche du Mont. Des- cendez ensuite le chemin de la via ferrata, prenez les escaliers pour rejoindre le centre-ville. n
deux rochers à l’est et servait de sortie de secours. Aux envi- rons de 1475 Charles le témé- raire a fait ériger un donjon de trois étages et de cinq créneaux. Aujourd’hui, le rocher du châ- teau est essentiellement fré- quenté par les randonneurs, qui y bénéficient d’une vue exceptionnelle sur Ornans et la vallée de la Loue. Ce pano- rama avait autrefois séduit Charles le Téméraire, qui pou- vait ainsi surveiller la “route du sel”, la route qui reliait Besançon à Salins-les-Bains au
Le style néo- classique du château de Moncley en fait un des édifices les plus homogènes du Grand Besançon.
Visites sur inscription à l’office de tourisme de Besançon - Renseignements au 03 81 80 92 55 ou www.besancon-tourisme.com
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