La Presse Bisontine 219 - Juillet 2020

ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°219 - Juillet 2020

8

l Pirey

Patrick Ayache à 8 voix près Un duel à “deux contre un” à Pirey

De son côté, PatrickAyache veut rester serein contre ce qu’il qua- lifie lui d’une “alliance de la carpe et du lapin.” Il dit aborder ce second tour “toujours avec la même envie et la même passion. Nous avons nous une équipe par- faitement soudée depuis le départ, un programme clair pour les Piroulets et des projets qui s’intégreront parfaitement avec les compétences de Grand Besan- çon Métropole.” La liste Ayache a adapté son programme de cam- pagne pour tenir compte de la récente crise sanitaire en pro- posant plusieurs mesures sup- plémentaires comme l’installa- tion au lendemain de l’élection d’une “cellule de crise permanente susceptible d’être activée en cas de rebond de l’épidémie ou de tout autre aléa” , lamise en place d’une “réserve citoyenne, forte d’un réseau de bénévoles, réactive dès que nécessaire pour faire face à tout type d’événements” , en proposant “des stages de révision dans les matières fondamentales en août pour les élèves de l’école élémentaire qui le souhaitent” ou encore en “accompagnant les entreprises piroulettes en diffi- culté suite à la crise par la créa- tion d’une cellule d’écoute et de médiation avec G.B.M. et le Conseil régional.” n J.-F.H.

I l manquait 8 petites voix à Patrick Ayache et à sa liste pour être élus au premier tour le 15 mars. Et éviter ainsi à la campagne de s’étirer

en longueur, ponctuée qu’elle a été par de nouvelles tensions - distribution de masques par l’équipeAyache accusée de récu- pération politique, démission de 5 conseillers de l’équipe actuelle dans laquelle siège Thierry Ruffin, menace de plainte pour injure, etc. Le 28 juin, les Piroulets n’auront donc plus que le choix entre deux listes suite à la décision prise par les deux autres têtes de liste d’unir leurs forces : Thierry Ruffin (arrivé second le 15 mars avec 35,11 % des voix) et AurélienMarandet (troi- sième avec 15,70 %). Même si d’aucuns disent que ce sera le combat du pot de terre (Ruffin- Marandet) contre le pot de fer (Ayache), l’issue de ce duel Ayache contre Ruffin-Marandet est donc pour le moins incer- taine. Pourquoi ce rapprochement des deux listes autrefois concur- rentes ? “Cette union a été déci- dée dès l’issue du premier tour car nous nous sentons beaucoup plus proches des idées soutenues par Thierry Ruffin et ses co-lis- tiers que par celles défendues

par Patrick Ayache. Les projets qu’il annonce ne sont pas tous finançables alors que les nôtres ont été précisément chiffrés et ni Thierry Ruffin ni moi n’avions promis des choses irréalistes. C’est ce qui nous rapproche” jus- tifie Aurélien Marandet qui deviendrait adjoint en cas de victoire. Le constat qu’il dresse est par-

Deux des listes concurrentes au premier tour se sont réunies pour faire barrage à la troisième, à l’issue d’une longue campagne pour le moins tendue à Pirey.

tagé par Thierry Ruffin, nouvelle tête la liste “com- mune” qui dit “par- tager beaucoup d’idées avec celles qu’AurélienMaran- det avait défendues pour le premier tour. Sur le plan des projets, on ne pourra pas tout faire : il faut notam- ment arrêter de lan- cer des programmes de construction à tout-va et on ne peut pas promettre des complexes sportifs qu’on ne pourrait pas payer” avance- t-il.

“L’alliance de la carpe et du lapin.”

Si la mairie de Pirey est remportée par Patrick Ayache, ce dernier siégera à la communauté urbaine. Si c’est Thierry Ruffin qui l’emporte, ce serait Jacques Cointet qui représenterait la commune à G.B.M. Un accord “surprenant” selon Patrick Ayache.

l Châtillon-le-Duc

Les challengers “s’unissent” face au maire

“Additionner le résultat des deux listes, c’est aller vite en besogne” Maire sortante,

Catherine Botteron est sortie en tête en premier tour (37,9 %) face à deux autres listes, qui se sont unies contre elle. Peut-elle perdre ? Sa réponse.

L a Presse Bisontine : Ces der- nières semaines, vous avez davantage géré la crise sanitaire que les municipales. Quel regard por- tez-vous sur cette période ? Catherine Botteron : Ce fut une période très dense avec l’orga- nisation des courses alimen- taires pour nos aînés, l’organi- sation des écoles, une veille

voies douces, cyclables, les sen- tiers et lieux de convivialité. Lors du dernier conseil, j’ai mis au vote le taux de l’impôt (N.D.L.R. : sur le foncier bâti et non bâti). J’ai décidé de le main- tenir mais Monsieur Colson et ses colistiers se sont opposés. Cela veut dire qu’ils sont pour l’augmentation des impôts. n Propos recueillis par E.Ch.

téléphonique…Nous avons tenu un conseil municipal le 28 mai et fait un bilan de notre cellule de crise à laquelle des conseillers municipaux volontaires ont par- ticipé. J’ai associé les deux autres listes à ce travail. L.P.B. :Les deux listes adverses fusion- nent contre vous. Vous êtes l’élue à abattre ? C.B. : Cette union des deux listes, je considère que c’est l’associa- tion de la carpe et du lapin. C’est illogique car ils ont des concep- tions différentes. Je demande à voir sur un mandat de 6 ans comment ils peuvent s’entendre entre un Renaud Colson indi- vidualiste et une liste plus modé- rée et démocratique. On imagine bien la zizanie. Additionner le résultat des deux listes, c’est aller vite en besogne. De notre côté, nous sommes toujours debout et unis. L.P.B. : Modifiez-vous votre pro- gramme ? C.B. : Nous restons dans notre ligne de conduite.Toutefois, nous avons remarqué au fil des ren- contres avec les habitants une frilosité sur la vidéoprotection. On lancera une consultation citoyenne sur ce sujet. les ques- tions environnementales, il y a des demandes concernant les

Catherine Botteron, maire sortante de Châtillon et candidate à sa réélection.

Dominique Tournier se retire par “éthique personnelle” C’ était sa première campagne électorale. Arrivé en troisième position avec tout de même 29,2 % des voix (une vingtaine de voix d’écart avec la 2ème liste), Dominique Tournier se retire du second tour alors que 8 de ses ex-colistiers fusionnent avec la liste de Renaud Colson. Pourquoi ? “Monsieur Colson et Madame Botteron ont la même façon de pratiquer la politique, répond le Châtillonais. J’ai une éthique : je ne peux pas dire un jour que je suis en opposition avec eux, et le lendemain dire que je suis d’accord. Je comprends que mes colistiers aient choisi de s’unir avec M. Colson pour travailler dans le futur conseil. Moi, je ne voulais pas d’un positionnement électoraliste. J’ai ma conscience, poursuit-il. Il ne s’agit pas d’une critique envers telle ou telle personne, mais bien la mise en œuvre d’une méthode. Les négo- ciations ont abouti pour présenter une liste de fusion, j’en prends acte. Je suis désolé de ne pas être arrivé à convaincre mes colistiers de continuer. Je leur souhaite d’arriver à mettre en œuvre le plus possible les idées que nous avons défendues au cours de cette campagne. La tâche sera certainement difficile”, conclut Dominique Tournier. n

RENAUD COLSON Le premier adjoint veut la place La réponse du berger à la bergère Arrivé deuxième (32,8 %), l’adjoint Renaud Colson s’unit avec la troisième liste pour tenter de renverser la vapeur. Il sait la tâche ardue.

L a Presse Bisontine : La fusion avec la liste portée par Domi- niqueTournier est-elle un gage de victoire ? Renaud Colson : Je ne vais pas additionner les voix ! Le pre- mier tour s’est réalisé dans des conditions particulières avec une forte abstention. Je suis confiant mais ce n’est pas gagné d’avance. J’étais le challenger en étant le premier adjoint de Madame Botteron. Ce résultat au premier tour, ce n’est pas si mal pour quelqu’un qui ne vou-

lait pas se présenter.

de très bonnes compétences, notamment une personne expé- rimentée sur la transition éco- logique et énergétique des bâti- ments. Nous voulons travailler dans la transparence, ce qui n’était plus possible avec le maire actuel. L.P.B. : Avez-vous changé certains axes de campagne ? R.C. : Non. Je possède une jeune équipe motivée qui nous tire de l’avant. Je suis combatif. n Recueilli par E.Ch.

L.P.B. :Que répondez-vous à la critique de l’équipe adverse sur votre alliance de circonstance ? R.C. : Non, ce n’est pas l’alliance de la carpe et du lapin comme le dit Madame Botteron mais l’union de personnes qui veulent travailler ensemble. J’ai eu un bon dialogue avec l’autre équipe. On accueille 8 per- sonnes de cette liste, leur pro- gramme est sensiblement proche du nôtre. Il y a d’ailleurs

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