La Presse Bisontine 219 - Juillet 2020

La Presse Bisontine n°219 - Juillet 2020 l’événeMent

Municipales 2020 : la dernière ligne droite

Ils sont trois finalistes à Besançon, chacun ayant adapté son programme à la crise sanitaire et à ses suites. Besançon n’est pas la seule commune où la lutte s’annonce à couteaux tirés, certains villages de la périphérie ont eux aussi un second tour à boucler. C’es la fin d’un marathon électoral inédit.

l Besançon par Nature

La liste à “abattre”?

“Une équipe fière de son programme !” Attaquée par ses adversaires, Anne Vignot leur répond pour la première fois. Elle dit ses colistiers plus motivés que jamais car le programme trouve encore plus de légitimité après cette crise.

L a Presse Bisontine : Vous êtes arrivée en tête du pre- mier tour avec votre liste d’union avec le Parti socia- liste, le Parti communiste, Générations et A gauche Citoyens en devançant de 7 points Ludovic Fagaut (L.R.). Anne Vignot est désignée comme la candi- date à déstabiliser. Que répondez- vous aux attaques répétées de vos adversaires ? Anne Vignot : Je ne me penche pas sur ces attaques : c’est le style Vignot. ça ne m’intéresse pas de jouer les gros bras mais je vais quand même répondre à l’équipe d’Éric Alauzet jugeant notre équipe “d’extrémistes”. C’est incroyable car cette équipe a travaillé avec la nôtre depuis des années et ils n’ont aucun argument derrière cette attaque. C’est du vieux conservatisme de leur part ! Je fais confiance aux électeurs.

sibilité de ne pas voter le budget tous les ans. On ne peut pas faire des alliances à tout prix ! J’ai été élue sur la base de la loyauté et la constance. Eux la refusent. Je ne pouvais pas non plus travailler avec des per- sonnes qui refusent de mettre les mains dans le cambouis car ils ne voulaient pas des postes à responsabilité. L.P.B. : La crise sanitaire a-t-elle fait évoluer votre programme ? A.V. : Non, au contraire. Notre équipe est fière de ce programme qui montre que nous sommes dans le vrai, tant au niveau de la solidarité, de la santé, de l’éco- logie. On va néanmoins conso- lider la transition écologique et les filières locales. L.P.B. :Votre point faible est-il la sécurité dans les quartiers ? A.V. : A Planoise, les gens savent

L.P.B. : Les compteurs sont remis à zéro pour ce second tour. Craignez- vous un renversement de situation ? A.V. : Non, je ne repars pas de zéro car les électeurs ont montré au premier tour qu’ils voulaient un projet écologiste, particulier, et rassembleur. Je rappelle que dans notre liste, 50 % des per-

besoins, notamment écono- miques. J’ai besoin de l’adhésion d’un maximum, et ensuite cha- cun aura sa feuille de route. L.P.B. : Vous avez été la première à demander que les écoles ne rouvrent pas. Puis, vous avez demandé la réou- verture des classes à Besançon. Para- doxal. A.V. : On nous explique que les enfants sont des risques poten- tiels, donc on ferme les écoles. On rouvre ensuite les grandes surfaces mais toujours pas les écoles. C’est prendre nos enfants en otage. n Propos recueillis par E.Ch. Anne Vignot, ici rue des Granges.

groupe d’experts locaux en place. Nous nous sommes engagés sur le 0 artificialisation nette. L.P.B. : La création de la piste cyclable sur le boulevard était-elle une planche savonnée pour montrer que chasser la voiture au profit du vélo créerait des tensions ? A.V. : On ne l’a pas identifié, mais un lobby a tout fait pour la décré- dibiliser. L.P.B. : Que feriez-vous au lendemain de votre élection ? A.V. : Je demande à l’ensemble de mes adjoints de réunir tous les acteurs pour analyser les

qu’armer les policiers munici- paux ne changera rien. Je veux des réunions hebdomadaires entre la Police nationale et municipale et si l’on doit envoyer des moyens, on en enverra. L’État doit aussi jouer son rôle. Les familles nous demandent de l’aide : on répondra. L.P.B. :Avez-vous évolué sur le dossier de la vidéoprotection ou celui de l’ur- banisation des Vaîtes ? A.V. : Pour la vidéoprotection, je demande un moratoire. Pour les Vaîtes, je m’engage à restau- rer la zone humide et je limite la construction. On mettra un

sonnes n’ont rien à voir avec des par- tis politiques. Nous sommes le renou- vellement. L.P.B. : Vous semblez confiante. Pourtant, vous n’avez pas pu faire l’union avec la liste Besançon verte et solidaire portée par Claire Arnoux (8%). Pourquoi ? A.V. : Ils voulaient des postes mais se donnaient la pos-

“Ne pas répondre à l’attaque, c’est le style Vignot”.

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