La Presse Bisontine 219 - Juillet 2020
LE GRAND BESANÇON 36
La Presse Bisontine n°219 - Juillet 2020
EST BISONTIN Maternité Quand le virus vole les moments magiques des premiers jours Habituellement, à l’approche de la date du terme, les inquiétudes des femmes enceintes portent sur la péridurale, l’épisiotomie, la césarienne en urgence ou les éventuelles complications liées à la naissance de bébé… Mais en pleine période épidémique, d’autres se greffent…
un cocon sécurisé dont elle n’avait pas envie de sortir, où elle apprend les bons gestes à ensuite transmettre à son conjoint, et enmême temps dont elle voulait partir au plus vite par crainte d’attraper le coro- navirus. “Tant que Romain peut être à mes côtés en salle d’ac- couchement…” , espérait-elle. Le 14 avril dernier, Lucie accouche de son petit Raphaël à la mater- nité de l’hôpital Jean-Minjoz de Besançon. La naissance ne s’est pas déroulée comme prévu. “J’ai eu une césarienne d'urgence. Romain n’a pas pu être à mes côtés. Heureusement, il a pu faire un “peau à peau” avec le bébé pendant que je me réveillais” , raconte Lucie, qui aura passé le reste du séjour seule avec son petit garçon. “J’ai eu la totale : une césarienne en pleine pan- démie, c’était le combo… Mais l’équipe soignante est aux petits soins, présente dès que je sonnais. Tout le monde portait des masques, je ne voyais pas leurs sourires et je serais incapable de les reconnaître aujourd’hui. Les soignantes essayaient de dédra- matiser et ont même constaté que depuis que les visites étaient interdites, les bébés étaient plus calmes la nuit” , explique-t-elle. Aujourd'hui, les jeunes parents sont soulagés d'être rentrés à la maison. “Ce qui me manque
Lucie et Romain sont devenus parents le 14 avril. Mais la naissance ne s’est pas
passée comme prévu.
d’être réuni et surtout que tout le monde soit en santé. Le confinement est également compliqué pour leurs proches, pour les grands-parents, oncles et tantes du bébé tant attendu, qui n’ont pu le découvrir autre- ment qu’en photos avant de le voir enfin au bout d’un moins, sans toutefois pouvoir le câli- ner… “Les grands-parents, nous ne les tenions plus !” , plaisante Lucie. “Ils nous ont fait livrer des habits et des aliments pour
que nous ne manquions de rien. Nous avons reçu d’autres cadeaux également. Ça fait plai- sir, mais c’est tellement imper- sonnel. J’ai également une sage- femme libérale qui me suit depuis le début qui est déjà venue deux fois à lamaison.Nous consultons aussi le pédiatre très disponible” , explique Lucie.“Mais ce qui nous a le plus manqués, c’est de pou- voir partager tout ça avec les gens que nous aimons”, concluent-ils. n
le plus, c’est de ne pas avoir par- tagé ces moments avec Romain. Accueillir un bébé dans ces conditions est très spécial” , constate Lucie, qui essaie de voir du positif dans la situation, à savoir le fait d’avoir bien pu se remettre de son accouchement à la maternité. Le papa de Raphaël a eu du mal à accepter la séparation à la maternité. Il ne trouvait pas la concentration pour télé-travailler. Mais le cou- ple est aujourd’hui heureux
L orsqu’elle a appris sa gros- sesse fin août, Lucie était loin de s’imaginer que son petit garçon naîtrait 8 mois plus tard dans de telles conditions. Plus le temps passait, plus la pandémie s’installait, plus le stress montait. Si au départ, la future maman s’in- quiétait pour son accouchement en termes techniques, mainte- nant s’ajoutent le problème des conditions sanitaires et la peur de la contagion. “Nous avons des amis qui ont eu un bébé mi- mars. Le papa a juste pu assister
à l’accouchement, raconte Lucie. Nous avons donc commencé à nous préparer psychologique- ment.Nous savions que les visites ne seraient pas autorisées à la maternité” , poursuit-elle. Avec un col raccourci, la jeune maman a été confinée avant l’heure : “Je ne me sentais pas plus mal, pro- tégée à la maison de ce grand virus” , se rassure-t-elle. Hospitalisée 24 heures plus tôt entre la perte des eaux et le déclenchement de l’accouche- ment, Lucie passera 6 jours seule dans une chambre de maternité,
OSSE
Environnement Des drones pour sauver les faons pendant les foins La Fédération départementale
I nitiée par la fédération départementale des chas- seurs du Doubs, l’utilisa- tion de drones courant mai à Osse avait pour objectif de repérer les faons blottis dans l’herbe grâce à des caméras thermiques. “Leur immobilité, c’est leur sécurité. Si une fau- cheuse passe, les faons ne par- tent pas. Notre mission est de le repérer, de les déplacer dans un endroit en sécurité ou de les faire partir s’ils le peuvent. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour tester ce dispositif pour ensuite le déployer” explique Pierre Feu- vrier, directeur de la fédération départementale des chasseurs du Doubs. Aucun chiffre n’est connu quant au nombre de faons tués par les faucheuses chaque année. C’est la première fois que ce genre d’opération est menée dans le Doubs. La Suisse est pionnière en la matière. Ce matin-là, aidés par l’associa- tion “Sauvons les faons” qui des chasseurs teste l’utilisation de drones pour repérer les faons avant que l’agriculteur ne fauche ses champs. Le dispositif sera élargi.
Recrute pour son unité de valorisation énergétique et son réseau de chaleur :
TECHNICIEN MAINTENANCE (H/F) en CDI à PONTARLIER
Présent sur les 5 continents, fort de ses 90 000 collaborateurs, SUEZ est un groupe de services et de solutions industrielles spécialisé dans la valorisation et la sécurisation des ressources.
L’association “Sauvons les faons” a utilisé des drones à Osse, sur demande de la fédération de chasse, pour repérer des faons.
cette technologie ? Pour pré- lever davantage de gibier diront les anti-chasse. “Le che- vreuil au même titre que les autres espèces est un maillon de la chaîne alimentaire. Il va par exemple servir de nourri- ture au lynx” répond un tech- nicien. La Fédération des chas- seurs du Doubs dispose d’une mission de service public déli- vrée par le préfet pour gérer la faune sauvage. Ce dispositif s’ajoute aux réflecteurs anti- collisions positionnés sur une partie des routes départemen- tales. Ces piquets ont déjà per- mis de faire diminuer de manière drastique les acci- dents entre des animaux sau- vages et des véhicules. n
possède des drones de très haute technologie capables de détecter la moindre source de chaleur, les chasseurs n’ont trouvé aucun faon sur 5 par- celles. “Peut-être les chevrettes ont-elles mis bas dans la forêt” émet un technicien. Les agri- culteurs ont pu faucher tran- quillement : “Même en faisant très attention, il arrive d’en faucher. C’est donc une bonne initiative” indique Michel Saint-Hillier, jeune agriculteur installé à Osse. Jean-Louis Pauthier et Dominique Jean- nerot, deux autres exploitants, ont accepté que les drones sur- volent leurs champs. Pour quelle raison les chas- seurs - qui ont payé ce pres- tataire - investissent-ils dans
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