La Presse Bisontine 219 - Juillet 2020
LE GRAND BESANÇON 34
La Presse Bisontine n°219 - Juillet 2020
CONSOMMATION
Plus de proximité
Vos producteurs locaux à portée de clics Le site Internet “J’veux du local 25-90”, lancé par les Départements du Doubs et du Territoire de Belfort en lien avec la Chambre d’agriculture, référence les lieux de vente en circuit court à proximité de chez soi. Une offre plébiscitée durant la crise sanitaire.
“O n y réfléchissait depuis quelque temps et le Covid- 19 a accéléré sa mise en place” , indique Cathe- rine Vuillemin, chef du service innovation et qualité à la Cham- bre d’agriculture du Doubs. Accessible depuis la fin avril, cette plateforme Internet prend modèle sur celle développée avec succès en Saône-et-Loire pour soutenir l’agriculture locale et promouvoir une alimentation de proximité. “On veut faciliter la mise en relation des consom- mateurs et des producteurs.” Durant le confinement, cela a été une aide parmi d’autres “dans un plan de soutien plus global aux producteurs, compre- nant des appuis techniques et financiers” , souligne Catherine Vuillemin. Certains se retrou-
aussi s’inscrire dans une démarche pérenne de consom’ac- tion. “L’idée est d’avoir une pla- teforme unique.” Comment cela marche en pra- tique ? Une carte interactive géolocalise les producteurs locaux et renseigne les produits proposés, les modes et conditions de vente (magasin, vente directe, etc.). On compte jusqu’ici une soixantaine de référencements. La démarche d’inscription est volontaire. Les producteurs “Bienvenue à la ferme” sont représentés et d’autres ont reçu un questionnaire et une charte à remplir. Parmi eux figure notamment la Ferme du bout du bois à Fontain, gérée par Roland Bulloz. Le magasin de cet élevage de porc en plein air a vu arriver beau- coup de nouveaux clients “par
vant particulièrement impactés par la crise sanitaire “avec des chiffres d’affaires proches de zéro.” (agritourisme, piscicul- ture…) La mise en ligne anticipée du site leur a donné une visibilité aumoment des restrictions d’ap- provisionnement autour de chez soi. Un référencement des plus utiles, notamment pour ceux qui ne pouvaient plus se reposer sur les marchés, mais qui
Une soixantaine de producteurs sont jusqu’ici référencés dont Thierry Paquiez à Amagney (photo E. Chatelain).
Paquiez à Amagney où l’on est venu plus nombreux acheter légumes et replants. “ On a vu un changement des comporte- ments, mais on ne sait pas si les gens continueront ainsi à ne plus faire leurs courses qu’en un seul et même endroit.” n S.G.
leurs et de qualité.” Le confine- ment aura eu l’avantage “de favoriser la consommation locale” , selon ce producteur. La seule inquiétude est que cette dynamique s’inverse à nouveau une fois la crise passée. Même constat aux établissements
peur de la contamination et pour éviter les supermarchés, où il y a plus de contacts.” Mais pas uniquement. “Les gens se sont mis à cogiter sur leurs habitudes de consommation, en se rendant compte que les circuits courts n’étaient pas plus chers qu’ail-
s’étaient orga- nisés autour d’un point relais pour conserver de l’activité. Et si ce site a per- mis d’apporter une réponse dans l’immé- diat, il compte
La crise a favorisé la consommation locale.
MARCHAUX-CHAUDEFONTAINE
Agriculture ou Z.I. ?
Que fera G.B.M. des 70 hectares de terres agricoles achetés il y a 10 ans ?
de 1 JUI LET er Po L 14h à 20h.
rtes O
G ouverner, c’est prévoir. C’est vrai. Mais depuis 10 ans et l’achat par l’ex-C.A.G.B. de 70 hec- tares de terre agricole à Mar- chaux-Chaudefontaine, le pro- jet encore “tenable” il y a 10 ans d’installer ici des entre- prises sur de la surface agricole semble désuet pour certains, nécessaire pour d’autres. Le projet avait capoté au début des années 2000 après que Chaudefontaine a posé des conditions à l’installation de la zone d’activités. Deux visions s’opposent désormais : la consommation d’espace pour l’économie, la protection de l’es- pace pour l’agriculture. La collectivité a lancé en début d’année une nouvelle étude pour faire émerger des propo- La collectivité voulait une zone d’activités à proximité du péage autoroutier. Elle relance une énième étude dont la conclusion est attendue dans quelques mois.
Les terrains sont situés à côté du péage de l’A 36.
président de Grand Besançon Métropole. Il sait que rien ne se décidera à moyen terme. “Le contenu de l’étude doit être pré- senté dans quelques semaines” dit-il. L’installation de maraîchers peut paraître paradoxale puisque la collectivité retirerait des terrains exploités par trois agriculteurs du secteur…pour les concéder à d’autres. Notons tout de même que depuis qu’elle est propriétaire, Grand BesançonMétropole a toujours laissé les agriculteurs produire sur les terrains sans demande de fermage en contrepartie. n
sitions. Maraîchage, création de panneaux photovoltaïques étaient les premières pistes. Elles ne semblent pas tenir la corde. Plusieurs hypothèses sont émises, mais pas de réponse pour l’instant. Ce sera au prochain exécutif de tran- cher. “C’est une zone qui pour- rait accueillir unmix d’activités, entre industrie, artisanat, et peut-être de la logistique comme cela avait été évoqué par le passé. Beaucoup de nos zones arrivent à saturation comme celle de la zone de l’Échange à Chemaudin” évoque Gabriel Baulieu, actuel premier vice-
, 43
MFR DE MORRE
Made with FlippingBook HTML5