La Presse Bisontine 219 - Juillet 2020

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La Presse Bisontine n°219 - Juillet 2020

IMMOBILIER

Une agence parisienne

Un projet d’habitat participatif au cœur de Saint-Ferjeux Le site de l’ancienne école de la Pelouse, située à côté du Casino de Saint-Ferjeux, laissera bientôt

afin de concevoir avec les archi- tectes et la maîtrise d’ouvrage leur futur logement mais aussi les espaces et services mutualisés qu’ils partageront avec les autres habitants (pièce commune, buan- derie, jardin potager, etc.)” détaille Cyrille Poy, responsable de la société LesCityZens, qui vient en appui de la Ville de Besançon et de la société Néolia dans la conception de ce projet. La Ville de Besançon a été à l’initiative de cette opération expérimentale intégrant du loge- ment choisi conçu sur un mode collaboratif. Un appel à projet innovant a été lancé en 2019 et

place au premier projet d’habitat participatif d’envergure à Besançon. Avec une douzaine de logements conçus sur un mode collaboratif.

C hoisir la taille de son logement, le nombre de pièces, mais aussi en lien avec ses futurs voisins, la création d’une salle de détente commune, d’un jardin partagé ou encore d’un atelier de brico- lage. Une opération d’une dou- zaine de logements conçus par

et pour ses futurs habitants a été lancée à Besançon, au cœur du quartier Saint-Ferjeux. “L’ha- bitat participatif permet de concevoir son logement avant sa construction. Les habitants engagés dans un projet d’habitat participatif interviennent dès les premières phases du projet

Cyrille Poy et Laura Morvan de la société LesCityZens, spécialisée dans la fabrique urbaine collaborative.

Il est né dans l’entre-deux- guerres à l’initiative de Georges Knapp qui avait créé ses fameux “cottages sociaux”. Ce mouve- ment s’est poursuivi après guerre un peu partout en France avec les quartiers “castors” où les habitants ont construit eux- mêmes leur logement. Tombé en désuétude, ce concept revient au goût du jour, porté par la récente loi A.L.U.R. qui les encourage. Les premiers coups de pioche devraient intervenir l’an pro- chain pour une livraison du pro- gramme attendue “au second semestre 2023.” n J.-F.H.

remporté par le groupement composé du promoteur Néolia, de l’agence d’architecture K&+ architecture globale et de Les- CityZens, l’agence spécialisée dans l’accompagnement de pro- jets participatifs. Ce programme est ainsi, avec une douzaine de logements pré- vus, “le premier projet d’habitat participatif de cette envergure” réalisé sur Besançon. Il s’inscrit dans un programme plus large comprenant également 18 loge- ments locatifs sociaux et 6 mai- sons en bande en accession à la propriété. Ces trois programmes seront reliés par un jardin en cœur d’îlot.

Côté tarif, le projet d’habitat participatif se veut très acces- sible : 2 750 euros le mètre carré, notamment grâce à une marge réduite au bénéfice du promo-

teur Néolia. “L’accès sera soumis à condi- tions de res- sources,mais 80 à 90 % de la population seront éligibles” assure Cyrille Poy. Le concept d’ha- bitat participa- tif n’est pour- tant pas récent.

Une livraison du programme “au second semestre 2023.”

L’ensemble sera construit à la place de l’ancienne école de la Pelouse dont la démolition a été achevée pendant le confinement.

SAINT-FERJEUX Travaux à la maison paroissiale La “nouvelle” maison des paroissiens L’ex-presbytère rénové devient un lieu au service de la Pastorale et de ses activités.

Le fruit d’un long et fastidieux projet qui a débuté en décembre 2006 quand un compromis de vente du bâtiment situé au 26, rue de la Basilique avec une parcelle de terrain de 30 ares y attenant. “Après quelques péripéties liées au contexte économique (crise de 2008), la vente est signée en 2009 à un promoteur immobilier, se souvient Claudine Socié, trésorière de la pas- torale. La rentrée d’argent déposée à la Caisse des dépôts du diocèse est par- tiellement destinée à la réhabilitation du presbytère, qui devra accueillir un ou plusieurs prêtres. Notre budget paroissial n’est pas impacté par ces travaux, et ne le sera pas pour les douze années à venir car nous avons souhaité conserver nos réserves rémunérées et souscrire un emprunt sur 12 ans, à taux fixe” poursuit la bénévole. De quoi rassurer les fidèles qui trouvaient cette rénovation trop “clinquante”. Un temps, le conseil diocésain des affaires éco- nomiques a proposé la création de stu- dios dans les combles pour accueillir des jeunes, projet abandonné car jugé “trop audacieux.” Outre le bureau du Père François, on retrouve dans ce lieu transpirant l’his- toire deux salles de réunion et un ora- toire. “Cette maison est un lieu qui doit vivre au service de la Pastorale. C’est un investissement pour les générations futures et un endroit où nous avons des projets comme la création d’un jar-

C’ est un havre de paix atte- nant à la basilique Saint- Ferjeux, à Besançon. Der- rière un grandmur en pierre se cache la “maison paroissiale”, rue de la Basilique, jadis appelée “Le pres- bytère”. Peu ouverte aux croyants jusque-là, l’immense bâtisse dont le cachet a été

préservé “s’ouvre” aux mouvements, associations paroissiales, réception après les mariages ou enterrements, et abrite toujours les appartements réservés aux prêtres. Cela a été rendu possible grâce à l’Unité paroissiale Saint-Ferréol-Saint-Ferjeux qui a entre- pris une lourde rénovation au prix d’un investissement de 360 000 euros.

Monseigneur Jean-Luc Bouilleret (à gauche), ici aux côtés des deux prêtres, dans la maison paroissiale rénovée.

La maison est dotée de magnifiques tableaux dont celui de la décapitation de Saint-Ferréol et Saint-Ferjeux. Elle est résolument tournée vers l’avenir. n

din écologique, solidaire…Ce n’est plus lamaison du curé mais celle des parois- siens” commente le Père François, arrivé ici en 2019.

Le nouvel oratoire.

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