La Presse Bisontine 218 - Mars 2020
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n°218 - Mars 2020
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un autre politique. Sur le côté technique, il faudra du temps. Pour le politique, cela peut être très rapide. Il faut une volonté commune entre Besançon et Dijon pour affirmer une coopération. Je pense, par exemple, à la mise en place d’une carte de formations commune pour que les lycéens aient un accès aux mêmes filières. L.P.B. : Faut-il une fusion des deux Uni- versités ? D.G. : Non, elle n’est pas intéres- sante car elle oublie les territoires. matique de recherche concerne les zones humides. Il a notamment participé à différents projets de recherche européens et nationaux portant sur les effets du change- ment climatique ou de la pollution atmosphérique, et travaillé sur les questions d'économie du carbone appliquée à la restauration des tourbières. l
pôles à responsabilité internatio- nale pour jouer dans lamême cour que les universités mondiales, ensuite les universités de deuxième catégorie. Le risque est de se retrouver dans des univer- sités dites régionales sur lesquelles il y aura moins de moyens. Le risque, c’est de nous retrouver en 3ème division car il faut compren- dre que nous sommes une uni- versité pluridisciplinaire mais de petite taille. L.P.B. : Que faire ? D.G. : Pour jouer dans la cour des grands, il faut collaborer et tra- vailler avec nos partenaires en région. Ce sont les établissements, la Région. L.P.B. :Pourtant l’ancienne équipe annon- çait une collaboration... D.G. : Les déclarations c’est bien, mais il faut des actes. L.P.B. :Que proposez-vous pour redresser la barre en si peu de temps ? D.G. : Il y a un aspect technique et Zoom Qui est-il ? Daniel Gilbert a 50 ans. Professeur des universités en biologie et éco- logie, il a dirigé le laboratoire chrono-environnement et le C.N.R.S. (2012 à 2016). Sa thé-
Ce qui répond à la proximité, ce sont des universités proches de leur territoire mais qui travaillent ensem- ble pour avoir une vitrine car nous sommes chacun trop petits. Je sou- haite collaborer vite et fort.
“Je suis dans la rupture”
Daniel Gilbert (au centre) avec son équipe.
humaines, de réaliser des actions de proximité pour les personnels et les étudiants, et de veiller à l’égalité entre les personnes. Un pôle territoires, chargé des rela- tions avec les collectivités terri- toriales, avec les autres établis- sements de l’U.B.F.C. et avec les grands organismes, et portant
aussi les relations internationales de l'Université et enfin un pôle formation. Il aura la tâche de met- tre en œuvre les réformes à venir (réforme des licences, des études de santé), de travailler à des actions communes avec les autres établissements de Bourgogne - Franche-Comté au service des
familles et des étudiants de notre région et d'ailleurs. Et un pôle recherche, qui pilotera la struc- turation de la recherche dans le cadre de l’Université Fédérale de recherche, avec un intérêt fort porté à l’interdisciplinarité. n Propos recueillis par E.Ch.
les grandes lignes de votre projet ? D.G. : Il se construit en cinq pôles. Un pôle pilotage et aide à la stra- tégie, chargé d'établir des indica- teurs et des outils d'aide à la déci- sion pour l'équipe présidentielle. Un pôle social, avec pour mission de mieux organiser et coordonner la gestion des ressources
L.P.B. : Quelles sont
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