La Presse Bisontine 218 - Mars 2020
A g e n d a
La Presse Bisontine n°218 - Mars 2020
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DANSE
de fêtes.Elle est totalement impro- visée et l’on peut, à force d’obser- vation, en reproduire la gestuelle tandis qu’en Égypte, on parle plutôt de danse orientale. La musique est différente, on peut porter des costumes deux-pièces (alors qu’auMaghreb, on nemon- tre pas son ventre) et on obéit à des codes précis, ce qui nécessite un enseignement.” Depuis 14 ans, Sorahia donne tous les soirs ses cours à Besan- çon, en salle de sport ou à l’école Anne Biton et Simon Martin, mais aussi à Montferrand-le- Château. Ses élèves, principa- lement des femmes de tous âges, reproduisent des pas de danse qui célébraient jadis la déesse égyptienne de la fertilité. Rien d’étonnant à ce que cette disci- pline apprenne aujourd’hui à “exprimer sa féminité”, point important pour Sorahia. “Mes élèves se redécouvrent, font bais- ser certaines barrières en affron- tant leurs complexes.” Quand elle parle, son regard reste concentré et sa posture droite témoigne d’une vie entière consa- crée à la danse, une évidence pour elle qui n’envisageait pas de faire autre chose.Mais le che- min pour faire de sa passion son métier a été long. De galères en petits boulots, la jeune femme a dû aussi affronter le jugement des autres, pour qui danser ne peut être qu’un hobby . Dressée contre ces vents contraires, elle a pris des cours,
Un spectacle inédit à Besançon Sorahia danse… et réalise ses Rêves d’Orient Le 29 mars prochain, le Petit Kursaal accueillera Rêves d’Orient, un spectacle unique de danses orientales et indiennes. Inédit à Besançon.
L e projet a été monté par Sorahia Khamsin, profes- seur de danse à Besançon, avec Bindiya, comme elle enseignante, mais de danse indienne à Dijon. Lorsque les deux femmes se rencontrent l’an dernier, c’est le coup de foudre artistique. Elles ont la même passion pour la danse, la même envie de la faire rayonner sur scène lors d’une représentation
inédite. Vêtues de costumes éclatants, une vingtaine de danseuses, neuf de l’atelier chorégraphique de danse orientale de Besançon et douze de la troupe Hadippa de Dijon reproduiront de nombreux styles de chorégraphies tradi- tionnelles, tels que le saïdi (dansé avec des bâtons), au rythme de musiques entraînantes.Une pre- mière du genre, alors que les
danses orientales traversent un véritable désert bisontin, les cours de Sorahia étant les seuls du genre. Il faut donc réserver sa place pour cet événement comme on prend un vol pour une destina- tion lointaine, car tel est le sou- hait de Sorahia à son génie artis- tique : faire embarquer les spectateurs pour l’Inde ou l’Égypte, berceau de la danse orientale. C’est ici, au XIX ème siè- cle, sous les yeux éberlués de Napoléon Bonaparte alors en campagne, qu’une troupe de femmes font habilement onduler leurs corps. Elles donnent au général cette dose d’exotisme qu’il est venu chercher et qu’il rapportera dans ses récits comme une singulière “danse du ventre”. Ainsi est née l’ex- pression. Sorahia tient cependant àmettre les points sur les i : “La danse du ventre se pratique dans les pays du Maghreb à l’occasion
Sorahia en pleine
perfor- mance (photo Ben).
suivi des formations pour devenir à son tour professionnelle, rigou- reuse autant qu’attentionnée avec ses élèves. Quand elle n’en- seigne pas, elle donne des repré- sentations lors de soirées privées le week-end, avec la compagnie qu’elle a montée en 2007. Douée d’une profonde sensibilité
artistique, Sorahia peaufine les derniers détails de son spectacle : musiques, costumes, accessoires, tout est parfaitement étudié mais surtout, gardé secret. Le but est de nous surprendre mais surtout, de nous faire voyager. Décollage le 29 mars prochain à 18 heures. n S.M.
Rêves d’Orient - Dimanche 29 mars à 18 heures Petit Kursaal de Besançon Info et réservation : 06 19 42 31 65 ou revesorient@yahoo.com - Tarif unique : 10 euros
(photo S. Lapray-Meunier)
Bindiya et sa troupe (photo S. Lapray-Meunier).
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