La Presse Bisontine 218 - Mars 2020

12 BESANÇON

La Presse Bisontine n°218 - Mars 2020

EN BREF

MUNICIPALES

Vie politique

C’était leur dernier conseil Parce qu’ils ont été écartés ou par choix, plusieurs élus ont siégé pour la dernière fois au conseil municipal de Besançon jeudi 27 février.

Livres Le 17 février, le Crédit Agricole de Franche- Comté et Grand Besançon Métropole ont renouvelé leur partenariat pour le festival Livres dans la Boucle pour les trois prochaines éditions. La Banque mutualiste proposera cette année notamment des lectures privées au sein de l’atrium de son nouveau siège social pour ses clients sociétaires. Collège Le collège Notre-Dame de Besançon a été nommé établissement “Apple Distinguished School”. Six établissements français seulement sont dotés de cette certification et 470 dans le monde. Les Apple Distinguished Schools sont reconnus par Apple comme étant des centres d’innovation, de leadership et d’excellence pédagogique, qui utilisent l’outil numérique pour encourager la créativité, la collaboration et l’esprit critique. “L’engagement que nous portons autour du numérique est également l’occasion de sensibiliser quotidiennement et efficacement nos élèves à la citoyenneté numérique, enjeu majeur du XXIème siècle” note Frédéric Stenger, le directeur de

I nutile d’interroger Julien Acard (ex-Rassemblement National) pour savoir s’il est nostalgique de quitter son siège au conseil municipal. Depuis plusieurs mois, l’élu d’op- position brille par son absence. D’autres, en revanche, auraient bien souhaité s’accrocher six années de plus à leur siège. Pour des logiques de parti, l’adjoint Patrick Bontemps (P.S.) a été préféré à un jeune socialiste. Toujours chez les adjoints, Danielle Dard, première adjointe, en froid avec Jean- Louis Fousseret, ne repart pas. Exit également l’adjoint au com- merce Thierry Morton ex-P.S. devenu société civile. “Déçu de n’avoir pas été repris, oui, aigri pas du tout ! En politique, rien ne vous appartient donc d’autres apporteront de nouvelles idées, dit-il. Que nous ayons tout réussi au niveau du commerce je ne le pense pas, que nous ayons tout loupé, je ne le pense pas non plus.” Danielle Poissenot (adjointe à la sécurité) n’aura plus de délé- gation à gérer et Yves-Michel Dahoui avait annoncé qu’il ne repartirait pas après avoir tenté

de peser dans les futures muni- cipales il y a quelques mois déjà. Du côté des conseillers munici- paux, c’est terminé pour Rosa Rebrab (en charge de la petite enfance) ou encore Jean-Sébas- tien Leuba à qui le maire avait retiré sa délégation (vie des asso- ciations),MyriamEl Yassa (Ville connectée), Frédéric Allemann (prévention), Gérard Van Helle (lutte contre les discriminations), Ilva Sugny (droit des femmes). Dominique Schauss (projet d’aménagement du site Saint-

Il y aura bientôt de nouvelles têtes au conseil municipal

Jacques) a décidé de ne pas rempi- ler. Pourquoi ? “Pour une raison d’énergie et parce que j’ai envie de faire un tas d’au- tres choses, explique celui qui a géré le dossier de l’Université au Grand Besançon. J’ai adoré ce mandat.” L’écla- tement de la majorité, le revi- rement de Jean- Louis Fousseret, cela a beaucoup

pesé chez les élus en place. “Je ne dirai qu’un mot : tristesse” commente Dominique Schauss. “Être élue P.S., se retrouver avec un élu En Marche, cela a été dif- ficile à gérer, poursuit Anne- Sophie Andriantavy, adjointe. Ce mandat a été enrichissant avec un enjeu important qu’est la démocratie participative mais je n’ai pas reçu le soutien que je voulais avoir. Le budget parti- cipatif que je gérais était petit et il a diminué en raison des res- trictions budgétaires. Ce fut une source de difficultés même si des initiatives sont nées comme les boîtes à livres. Cela me fera de la peine de ne plus travailler

avec les services mais je vais retrouver mon milieu familial. Je continuerai àm’engager mais différemment.” Dans l’opposition, on note la sor- tie chez les Républicains de Pas- cal Bonnet, qui a souhaité se concentrer sur son activité pro- fessionnelle, et de Michel Omouri. Après 6 ans d’opposi- tion, il dresse un bilan à chaud. “J’ai accompagné Jacques Gros- perrin par amitié, j’ai été clair- voyant sur la dérive de Planoise, et adoré le débat passionné avec Jean-Louis Fousseret pour qui j’ai un grand respect. Cette élec- tionmunicipale ne me passionne pas. J’ai fait le tour des enjeux.

J’ai pensé à l’avenir. Après ces municipales, je ne m’interdis rien sur le plan politique et je ne disparaîtrai pas de la vie politique bisontine.” En politique, c’est bien connu, personne n’est jamais mort. Une chose est claire, les élus auront des comptes à rendre. Ils devront par exemple remettre leur tablette numérique que la Ville leur avait offerte ou la racheter s’ils ne veulent pas s’en séparer. Ce dernier conseil, c’était surtout la fin d’une époque, celle des joutes verbales entre Jean-Louis Fousseret et Jacques Grosperrin. D’autres les remplaceront. n E.Ch.

“Après les municipales, je ne m’interdis rien”

l’institution Notre- Dame-Saint-Jean.

COMMERCE Rue de la Préfecture Le Vrac déménage et s’agrandit L’épicerie sans emballages va s’installer à la place du Crédit Mutuel au 4, rue de Préfecture à Besançon. Le signe que le vrac n’est plus seulement une mode réservée aux “bobos”.

A mélien Grandvaux (27 ans) fort de son succès à la tête de son magasin d’alimentation indé- pendant Le Vrac, situé en haut de la rue des Granges (au 90), juste avant la rue de la Bibliothèque démé- nagera fin mars ou début avril avec tous ses fruits et légumes (à majorité bio) dans les anciens locaux du Crédit Mutuel rue de la Préfecture (rapatriés place de la Révolution). “On va doubler notre surface en passant de 55 m² à 110 m² plus la réserve et une petite cui- sine donc 160 m 2 au total. On proposera plus d'accessoires “zéro déchet” des pro- duits laitiers avec des contenants en verre récupérables ou des filtres à café réutilisables.Actuellement, nous avons 1 700 produits référencés. Nous aurons suffisamment de place pour en proposer 10 à 20 % de plus et pour permettre aux gens de circuler entre les rayons, ce qui n’est pas le cas actuellement sur- tout aux heures de pointe. Pour le moment, nous sommes trois personnes à plein temps et trois à temps partiel.

cipalement des gens du quartier qui viennent à pied ou à bicyclette et ne prennent pas leur voiture pour aller en grandes surfaces. Comme tout est en vrac, ils apportent leurs contenants : pots de verre, sacs tissus, bidons de lessive ou de shampoings et sinon ils ont à disposition des sacs en papier. Le fait de se servir de la quantité désirée participe aussi à la réduction du gas- pillage. Et pourtant, les clients ne sont pas toujours conscients qu’ils contri- buent pour une petite part à la dimi- nution des déchets. “Ce qui leur plaît, c’est surtout la proximité et l’accueil.” L’emplacement, dans un quartier en pleinemutation avec le réaménagement de la promenade Granvelle et les réha- bilitations, rapprochera le nouveau Vrac des administrations et des habi- tants récemment installés dans la Rési- dence Granvelle, rue de la Préfecture (anciens locaux de la faculté des Let- tres), plus bas dans des appartements rénovés (25 logements dans l’Hôtel Isabey) et enfin de ceux de la rue

On espère pouvoir embaucher encore deux personnes” note le jeune chef d’en- treprise. À l’origine de l'idée de l’épicerie sans emballages, “le ras-le-bol de descendre la poubelle pleine de papiers, de cartons et de plastiques à jeter et la rencontre avec une femme qui m’a fait confiance et m’a embauché dans sa boutique bio dans le Jura après mon B.T.S. force de vente. Comme je suis originaire de Besançon, j’ai préféré m’installer dans ma ville.”

Fort de son succès, Amélien Grandvaux envisage de déménager son Vrac dans des locaux plus spacieux.

“Ma clientèle est extra- ordinaire” ajoute Amé- lien, et “quand je ne suis pas dans la boutique je m’ennuie !” Il est vrai qu’il a su recréer l’am- biance d’une épicerie d’antan où l’on discute des nouvelles du quar- tier ou autres tout en faisant ses courses. “Ça crée du lien.” Ses acheteurs sont prin-

“On espère pouvoir embaucher encore deux personnes.”

Charles-Nodier (11 logements sociaux) et de la rue Chifflet où les commerces d’alimentation manquent. À une encablure de son ancienne épi- cerie, Amélien sait déjà que sa fidèle clientèle le suivra. Fier de sa réussite et à contre-courant de l’ambiance

morose qui règne chez certains com- merçants du centre-ville, il encourage les jeunes de sa génération à entre- prendre : “Faites ce que vous avez envie de faire sans écouter tous les sons de cloche. Osez !” n B.C.

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