La Presse Bisontine 215 - Décembre 2019
LE GRAND BESANÇON 34
La Presse Bisontine n°215 - Décembre 2019
AMAGNEY
Éducation
L’école a poussé les murs En un temps record (8 mois), Amagney a construit de nouvelles classes, un accueil
que la commune n’était pas cer- taine d’engranger toutes les sub- ventions : “J’avoue que j’ai passé des nuits blanches. Finalement, nous y sommes arrivés” témoigne le maire. 1 million d’euros a été investi pour permettre la réa- lisation de cette extension, finan- cée en partie par l’État, le Dépar- tement du Doubs, le Grand Besançon, la Caisse d’allocations familiales, et un emprunt de la commune à hauteur de 600 000 euros qui ne plombe pas l’avenir financier puisque
périscolaire, et une cantine. Il le fallait pour ce village en pleine expansion.
I l avoue avoir peu dormi. Lorsqu’il décide en janvier dernier de lancer l’agrandis- sement de l’école d’Amagney, le maire Thomas Javaux prend le pari de l’ouvrir le 2 septembre aux écoliers, soit seulement 8
mois après le début des travaux. Pari réussi, les élèves profitent de deux nouvelles classes, d’un nouvel accueil périscolaire, d’une cantine, d’une nouvelle cour en partie végétalisée. C’est ce qui s’appelle de la réactivité alors
Delphine Tran et ses élèves occupent leur nouvelle classe depuis septembre.
primaire Francis Boucher. Les classes insonorisées offrent un véritable confort de travail. Quant aux équipements numé-
d’autres prêts arrivent à échéance. Cet investissement ne casse pas la convention qui lie Amagney à Vaire. Au contraire : “Nous avons tenu à garder les deux classes à Vaire avec qui nous avons une convention en plus de nos trois classes” explique le premier magistrat d’Amagney. Au total, 121 élèves de la mater- nelle et le primaire sont répartis sur deux sites différents. “Avec l’agrandissement, les élèves d’Amagney n’ont plus de trans- port le midi pour se rendre à la cantine de Vaire. Ils sont forcé- ment moins excités l’après-midi” analyse le directeur de l’école
ouvert le matin dès 7 h 30 et jusqu’à 18 h 30 le soir - attire environ 45 enfants quotidien- nement. “Nous avons eu 9 nais- sances cette année dans le village et avons accueilli 14 nouveaux petits en maternelle” calcule le maire. Les effectifs futurs ne paraissent pas être un sujet d’inquiétude. Après la création du nouveau lotissement, la rénovation des voiries (250 000 euros), la créa- tion et la réhabilitation de loge- ments, loués pour certains par la commune, l’inauguration de lamairie et des salles d’activités, Amagney a des atouts à faire valoir. n
riques pour les ins- tituteurs, ils vont être bientôt instal- lés. Le cabinet d’ar- chitecture Donzé a de son côté pensé à un toit blanc pour réfléchir l’été les rayons du soleil. Il a été prévu une 4 ème classe en cas de développement des effectifs. Le périscolaire -
Trois classes à Amagney, deux à Vaire.
Thomas Javaux, maire, présente l’école agrandie.
EN BREF
ENQUÊTE
Compteurs d’eau Le Grand Besançon pense-t-il
Architecture Un architecte, urbaniste ou paysagiste du C.A.U.E. est à votre disposition (sur rendez-vous) pour vous conseiller sur votre projet de construction ou d’autoconstruction, dans le cadre d’une rénovation, d’un agrandissement, de transformations, de réorganisations, d’aménagements intérieurs et-ou extérieurs. Vendredi 6 décembre, permanence à la mairie de Franois (10 heures - 12 heures), puis le 13, 17, 20 et 26 décembre à Besançon (C.A.U.E. et A.D.I.L.). d’activistes a bloqué le 4 novembre l’accès aux bornes de vente de tickets de tram à la gare Viotte à Besançon à l’appel du mouvement Extinction Rébellion, afin de militer pour la gratuité des transports en commun à Dans le cadre des Rubans du patrimoine 2019 décerné par la Fondation du patrimoine, la commune d’Ornans a reçu le 14 novembre dernier le prix départemental en faveur du projet de restauration de la chapelle Saint-Georges. Besançon. Patrimoine Rendez-vous au 03 81 82 19 22. Transports Une quarantaine
à la protection des données ?
De nouveaux capteurs communicants
répond Rémy Lucas. La collec- tivité voudrait imposer un sys- tème à tous sans demander l’au- torisation pour connaître notre consommation d’eau en temps réel avec un relevé possible toutes les 12 secondes (dans le cas de la radio-relève). Va-t-on le faire sans le demander aux usagers alors que le règlement général sur la protection des données (R.G.P.D.) le demande ? La collectivité doit montrer l’exemple. Un compteur com- municant n’est pas en lui-même une mauvaise chose, mais son usage doit être encadré, il faut des garde-fous” poursuit-il. Ses questions transmises au Grand Besançon sont restées sans réponse. Début octobre, le service eau
A près la polémique “Linky”, y aura-t-il une polémique “compteur d’eau communicants” que souhaite installer le Grand Besançon ? Une précision : les risques liés aux ondes électro- magnétiques sont quasi-nuls car leur puissance d’émission est très faible, et la plupart des compteurs sont enterrés. “La vraie question est l’exploitation de nos données personnelles, le respect de notre vie privée” , annonce Rémy Lucas, un élu de Boussières, ingénieur en informatique. Ne fait-il pas un mauvais procès à la Commu- nauté urbaine alors que chacun utilise quotidiennement une carte bancaire, un smartphone, que des caméras de vidéosur- veillance sont installées un peu près partout ? “J’ai fait le choix de ne pas avoir de smartphone, équiperont les foyers du Grand Besançon pour transmettre la consommation d’eau.
Les compteurs d’eau actuels.
Besançon pourra déterminer si les gens seront ou non dans leur domicile, augmenter le prix si une personne consomme de l’eau en période de restriction” émet Rémy Lucas. Vice-président de la commu- nauté urbaine en charge de l’eau et de l’assainissement, Christophe Lime estime que cette question de la protection des données arrive trop tôt. “Ce
sera lors du prochain mandat que nous choisirons le disposi- tif : rien n’est fait, nous consul- tons. L’information sera donnée aux habitants, on expliquera et on sécurisera les données. Il y a deux intérêts à la radio ou télé-relève : la gestion des fuites, les déterminer par secteur, aver- tir la population quand il y aura des surconsommations pour, pourquoi pas, faire de la
facturation en fonction de la saisonnalité” , dit l’élu. Recueillir des informations de la part des compteurs est une chose. Les interpréter en est une autre. Cela nécessite de l’ingénierie et des moyens humains pour analyser des mil- lions de données. L’interroga- tion de Rémy Lucas mérite néanmoins d’être soulevée. n E.Ch.
et assainisse- ment a pré- senté les futurs compteurs aux élus en disso- ciant les béné- fices et les inconvénients de la radio ou de télé-relève. “Le Grand
Il peut diagnostiquer les fuites d’eau.
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