La Presse Bisontine 212 - Septembre 2019
20 DOSSIER BESANÇON
La Presse Bisontine n°212 - Septembre 2019
EN BREF
SAINT-FERJEUX Consommation Le supermarché Casino joue les prolongations jusqu’à minuit
Dictée Dans le cadre de la lutte contre l’illettrisme, les quatre clubs services de Besançon et de ses environs Soroptimist International, Kiwanis, Lions Clubs et Rotary organisent pour la quatrième année consécutive, une dictée festive, le 1er octobre à 19 heures au Grand Kursaal de Besançon. Les bénéfices de cette soirée seront versés à l’association P.A.R.I. qui soutient et accompagne, chaque jour, 450 enfants de Planoise avec l’aide de 50 bénévoles. La manifestation, cette année, est parrainée par l’écrivain bisontin Arnaud Friedmann. L’intermède musical sera assuré par Jean-Pascal Jacob du groupe Duo Interpole. Prix des billets 5 euros ou 2 euros pour les scolaires, étudiants et demandeurs d’emploi. Renseignements : Édith Meusy au 06 75 60 96 56. Secours Populaire Le Secours Populaire Français organise une braderie de vêtements au complexe sportif de la Malcombe, boulevard Mitterrand à Besançon, mardi 17 septembre de 9h à 17h, sans interruption, et mercredi 18 septembre de 9h à 12h.
Les couche-tard et les travailleurs à horaires décalés vont se réjouir. Depuis le 19 juin, le Casino de la place de la Bascule fonctionne 7 jours sur 7 de 6 heures à minuit.
L es nouveaux horaires s’af- fichent un peu partout en devanture et à l’intérieur du magasin. Depuis plu- sieurs semaines, la clientèle bisontine peut y faire ses courses à toute heure, y compris la nuit. Passé 20 h 30 le soir et 12 h 30 le dimanche, les caisses automatiques prennent le relais du personnel sous la surveil- lance de vigiles, employés par une société extérieure pour garantir la sécurité du magasin et des clients. Ce mode de fonctionnement autonome, peu habituel dans les villes de province, a été appli- qué à 82 supermarchés de l’en- seigne. Outre Besançon, les Casinos de Dijon, Beaune et Arc-les-Gray ont eux aussi vu leurs horaires élargis en région afin “de répondre à une demande” , selon le service com- munication du groupe Casino. Mais vient-on vraiment remplir
son caddie la nuit ? Oui, à en croire l’enseigne. “Même si on est plus sur de petits achats et du dépannage à ces horaires, on voit bien qu’il y a un besoin de la part des actifs qui sortent tard du travail, des étudiants… et il arrive aussi quelquefois que ce soit pour des courses plus importantes.” À Montpellier et Marseille, où ses supermarchés sont implantés vers des zones hospitalières ou estudiantines,
La clientèle bisontine
prendra-t-elle l’habitude de faire ses courses en soirée ou le dimanche après-midi ?
l’enseigne a vu par exemple un réel engoue- ment. Alors qu’ailleurs, la fermeture a finalement été avancée à 23 heures ou 21 heures “car au-delà, cela ne se justifiait pas.” S’il faut attendre encore
un peu pour tirer un premier bilan à Besançon, on semble plutôt confiant. Le Casino du quartier Saint-Ferjeux se trou- vant sur un axe passant. Aucun aménagement spécifique n’a en outre été nécessaire dans le magasin bisontin, qui possé- dait déjà quatre caisses auto- matiques. Durant les horaires élargis, le paiement se fait uni- quement à ces caisses et par carte bancaire. En cas de pro- blème technique, “il est possible
de joindre une hotline télépho- nique” , précise-t-on. Les rayons traditionnels (marée, boucherie, boulangerie) ne sont en revanche pas accessibles et la vente d’alcool est interdite. Une limitation de l’offre qui n’empêche pas le mécontente- ment des commerces de proxi- mité et des épiceries de nuit locales, qui dénoncent une concurrence déloyale. “Cela ne va pas nous aider dans un contexte déjà difficile. Les
grandes surfaces sont des usines qui n’ont pas besoin de ça pour tourner” , souligne le responsable de l’épicerie Zilan. Ce petit magasin de la rue Battant ferme à 22 heures les jeudis, vendredis et samedis et reste ouvert jusqu’à 1 heure le reste de la semaine. “J’ai une famille, je préférerais rentrer à 17 heures à la maison comme tout le monde, mais il faut bien faire marcher la boutique.” ■ S.G.
Les épiceries de nuit mécontentes.
SANTÉ
Développé à F.E.M.T.O.-S.T. BlooDe veut minimiser les risques d’hémorragie Des chercheurs des Universités de Franche-Comté et de Genève ont mis au point un appareil qui évalue la capacité de colmatage des plaquettes des patients, afin de détecter les problèmes de coagulation.
N ous n’avons pas tous les mêmes aptitudes à lut- ter contre les saigne- ments. “Une défaillance du système hémostatique peut provoquer de graves hémorragies ou au contraire des thromboses, quand le sang ne circule plus” , expliqueWilfried Boireau, direc- teur du département Micro nano sciences et systèmes (M.N.2.S.) à F.E.M.T.O.-S.T. Pour mieux détecter les éventuelles défail- lances, des scientifiques ont décidé de se pencher sur la ques- tion. “Tout l’objectif est de savoir si les plaquettes remplissent cor- rectement leur rôle dans le sang en mouvement. Ce sont elles qui assurent la première ligne de protection contre les saignements, en colmatant rapidement les brèches dans la paroi des vais- seaux sanguins.” Il n’y avait pas jusqu’à présent de moyen fiable pour le déterminer. “Seul un dis- positif commercialisé par Sie-
seaux. “Le sang à analyser cir- cule dans un équivalent artificiel de paroi vasculaire lésée et les plaquettes entrent en jeu” , détaille Wilfried Boireau. Les résultats obtenus en moins d’une heure permettent à la fois d’identifier la provenance du mauvais fonctionnement des plaquettes, mais aussi de mesu- rer chez les patients à opérer leur capacité à stopper les sai- gnements, “pour adapter en face les traitements.” Développé en concertation avec les médecins, le processus réalise trois mesures indépendantes sur le même sang “pour offrir des don- nées fiables” et est automatisé, facilitant un certain débit ana- lytique. Entrés dans une deuxième phase de développement, après la tenue fin juin de la réunion de clôture Interreg, les cher- cheurs travaillent aujourd’hui à l’amélioration de certains de
mens existe sur le marché, mais les résultats ne sont pas entiè- rement satisfaisants.” Une équipe rattachée à F.E.M.T.O.-S.T. lance ainsi début 2016 une preuve de leur concept, avec un premier prototype. De là débutera une collaboration avec l’Université et les Hôpitaux universitaires de Genève dans le cadre du programme franco- suisse Interreg. En lien avec l’Établissement français du sang et plusieurs chercheurs de l’Uni-
versité de Franche- Comté, ils met- tront au point le dispositif BlooDe. Cet appareil de mesure, dans lequel sont insé- rées des car- touches, reproduit la circulation san- guine et des brèches dans les parois des vais-
Sans viser les urgences vitales, le dispositif se montre utile pour la maladie de Willebrand, les trombopathies ou trombopénies… d’après Wilfried Boireau.
Sur le marché dans deux ou trois ans.
L’appareil, conçu et développé à F.E.M.T.O.-S.T., se veut à bas coût, simple et en accord avec les recommandations médicales.
ses composants. Une étude cli- nique vient en parallèle d’être lancée, après des tests en labo- ratoire. Elle concernera 200 patients sur les centres hospi- taliers de Besançon, Dijon et Genève. SylvainMidrouet, ingé-
nieur d’études à F.E.M.T.O.-S.T., vient aussi de décrocher une bourse de docteur entrepreneur pour poursuivre le travail, avec une commercialisation envisa- gée en 2022. ■ S.G.
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