La Presse Bisontine 209 - Mai 2019

30 LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°209 - Mai 2019

AMAGNEY Fédération des chasseurs Pour ne plus croiser de gibier sur la route De nouveaux panneaux apparaissent au bord des routes de l’Agglomération, comme à Amagney, pour informer de la présence de réflecteurs anti-collisions. Ces dispositifs visent à éviter les accidents avec la faune sauvage.

“Les zones accidentogènes sont bien connues des chasseurs”, d’après Robert Perrot et Alice Gillard de la Fédération, et Bernard Cachot (au centre) de l’A.C.C.A. d’Amagney.

I ls se font discrets et passent même inaperçus aux yeux de certains automobilistes. Les piquets verts surmontés d’une tête réfléchissante sont pourtant de plus en plus nombreux sur les routes départementales. “Nous en avons installé 3 000 depuis 2016 et avec ceux de cette année, nous devrions arriver à 4 000” , précise Robert Perrot, vice-président de la Fédération des

chasseurs du Doubs. Placés sur les tronçons routiers les plus accidento- gènes, ces dispositifs ont pour but de limiter les collisions avec le gros gibier. “La partie réfléchissante reflète les feux des voitures la nuit et conduit l’animal à faire demi-tour.” L’an dernier, les chasseurs du Doubs ont équipé 12 nouveaux tronçons (sur des distances allant de 400 m à 2 km),

fic routier de plus en plus important” , note le vice-président. C’est la Fédération qui propose les zones d’implantation des réflecteurs à la demande des associations com- munales de chasse. Le Département prend ensuite un arrêté. Les chasseurs sont chargés de l’entretien dumatériel. Chaque territoire en fait peu à peu la demande. Plusieurs autres départe- ments s’en sont déjà équipés ou ont fait le choix d’autres dispositifs (notam- ment à ultrasons), “aussi efficaces mais plus coûteux.” Ici, c’est l’entreprise Franche-Comté Signaux de Rurey qui fabrique les réflecteurs avec un prix de revient à 15 euros pièce. n S.G.

notamment sur les secteurs d’Audeux, Champagney et à l’entrée Est de Besan- çon dans l’Agglomération. Ils ont décidé d’en informer les automobilistes en plaçant ces panneaux en bord de route. “Cela se montre efficace et nous voulions le faire savoir. Les associations de chasse concernées constatent une forte dimi- nution du nombre de collisions depuis la mise en place des réflecteurs” , sou- ligne Robert Perrot. Le Département du Doubs finance l’achat du matériel dans le cadre d’une convention signée avec la Fédération - à hauteur d’environ 14 000 euros par an - et un prochain partenariat avec Groupama devrait aussi apporter des fonds via les caisses locales d’assurance.

“L’intérêt est global : vis-à-vis de la sécurité routière et de la réduction des accidents qui peuvent causer de gros

dommages matériels quand ils ne sont pas mortels, mais aussi de la protection du gibier.” Difficile d’estimer le nombre de collisions en l’absence de vrais référencements, mais “on peut supposer qu’il y en a environ un mil- lier par an dans le Doubs, entre les san- gliers, les chevreuils, les blaireaux, les renards…Avec un tra-

Environ un millier de collisions par an.

En 2018, 13 km de routes supplémentaires ont été équipées dans le Doubs, dont plus d’un quart sur l’Agglomération bisontine.

NANCRAY

Rouvert depuis le 2 avril Un Musée des maisons comtoises en phase avec son temps Pour sa nouvelle

saison, le site de plein air nous projette en… 2049 : à la découverte de l’habitat de demain, et nous réserve des animations inédites. Une nouvelle conservatrice vient aussi étoffer l’équipe.

L Les premiers visiteurs ont investi le parc de 15 hec- tares, qui s’éveille douce- ment après plusieursmois de fermeture hivernale. Ici, le temps semble s’écouler plus len- tement et c’est pourtant bien dans le futur que l’on se voit transporter. L’exposition fiction “2049, ré-habiter le monde”, qui ouvre cette saison 2019 (pré- sentée jusqu’en septembre), ima-

gine comment nos enfants construiront leur habitat, dans un monde où les ressources et les modes de vie auront profon- dément changé. Une question qui fait écho au nouveau projet scientifique et culturel du musée, actuellement en réflexion et dont on ne connaîtra les contours qu’en cours d’année. “Depuis 2007, nous sommes cen- trés sur le développement dura-

ble et on veut se donner un nou- vel axe structurant en lien avec les préoccupations actuelles” , explique Florence Coutier, la nouvelle conservatrice, origi- naire de Montbéliard, recrutée pour sa mise en place. Le projet, qui bénéficiera d’une enveloppe substantielle de 3mil- lions d’euros, déterminera dans le même temps les travaux nécessaires pour permettre une progression des visiteurs. Pour l’heure, ils sont 45 000 par an, “en légère augmentation de 2 % chaque année” , précise Virginie Duède-Fernandez, directrice du musée. “La conservation du patrimoine régional restera primordiale, mais on veut aussi en faire un lieu de vie et de séminaire, amé- liorer l’accueil des scolaires, et tourner davantage le restaurant vers l’extérieur” , remarque Pierre Contoz, son président. Le musée se trouve ainsi dans une période charnière, avec le renouvelle- ment de son conseil d’adminis- tration qui se profile l’an pro- chain. Cette nouvelle saison fera aussi un lien avec le présent à travers cette autre exposition, de l’as-

Florence Coutier est la nouvelle conservatrice.

Virginie Duède-Fernandez. “On sent qu’on passe d’un musée contemplatif à unmusée réflexif.” Un autre virage se poursuit éga- lement : celui de l’interactif, avec l’arrivée cette saison d’un escape game, qui prendra la forme de trois parcours d’énigmes à l’air libre (pour enfants, ados et adultes). À découvrir à partir de cet été avec un supplément de 6 euros sur l’entrée. Parmi les nouveautés en marge des rendez-vous habituels (fête de la musique, journée sorcière, semaine dumiel…), on retiendra aussi deux nocturnes avec un cinéma de plein air le 14 août et une soirée astronomie le 7 août. Le musée s’ouvre, enfin, aux colos et à l’organisation des fêtes d’anniversaire. n S.G.

sociation R.E.V.I.S., qui recons- titue une cuisine et des œuvres d’art à partir d’éléments issus de décharges (présentée jusqu’en mai). Tout l’été, un atelier de fabrication d’instruments de musique à base d’objets de récu- pération viendra se greffer. “Cela rejoint nos animations “fabri-

cation de savons et des produits ménagers”, “cui- sine des plantes sauvages”,“tissage de laine”… L’idée n’est pas de militer pour revenir à l’ancienne époque, mais de voir qu’il y a des richesses à portée de main que l’on peut exploiter” , note

Bientôt un nouveau projet scientifique et culturel.

L’équipe dirigeante du musée a inclus les habitants et abonnés dans l’élaboration du nouveau projet scientifique.

Plus d’infos sur www.maisons-comtoises.org

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