La Presse Bisontine 209 - Mai 2019

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°209 - Mai 2019

29

COMMERCE

Initiative à l’échelle du Grand Besançon “Pour relancer l’attractivité commerciale”

Une commission baptisée A.S.A. (Attractivité Stationnement Grand Besançon Commerce et Tourisme) est née au sein de la C.C.I. du Doubs pour relancer l’attractivité commerciale dans le Grand Besançon. Fiscalité, prix des baux commerciaux, réduction des normes sont sur la table.

Benoît Vuillemin, commer- çant de la zone Valentin, membre d’A.S.A. Grand Besançon commerce et tourisme.

L a Presse Bisontine : Dans le Grand Besançon, des commer- çants sont déjà réunis au sein d’associations ou d’unions pour peser et proposer. Pourquoi une nou- velle entité ? Benoît Vuillemin (membre du bureau d’A.S.A.) : Je suis à l’initiative avec Dominique Roy (président de la C.C.I.) de cette commission qui résulte du Grand débat national organisé à Besançon pour les commerçants et arti- sans, un débat qui a eu de bonnes retombées. Il a montré que les commerçants voulaient

cet outil pour peser.

L.P.B. : Vous n’avez pas de moyens financiers mais des idées à proposer. Lesquelles ? B.V. : Travailler sur l’attractivité du Grand Besançon car les poli- tiques n’ont pas pris conscience de la concurrence entre grandes villes, les problèmes de signa- létique, de la baisse d’activité ressentie par les commerçants bisontins. Tout le monde a com- pris qu’il fallait travailler pour un centre-ville fort pour des zones commerciales fortes, et réciproquement. L.P.B. : Pourtant, les mètres carrés commerciaux s’étendent encore en zones. Votre position à ce sujet ? B.V. : Nous voulons être pris en compte dans le cadre des études d’implantation, car oui, il y a un problème. Les C.D.A.C. ne prennent pas assez en compte les conséquences économiques du développement des zones.

se fédérer. Il n’exis- tait pas d’entité qui regroupait tout le monde au sein du Grand Besançon alors que les com- pétences commerce et tourisme sont aujourd’hui à l’Ag- glo, demain à la Communauté urbaine. Il fallait

taxe foncière par exemple. Le législateur y réfléchit. Celui qui propose un loyer élevé pour un local où il n’y a personne dedans devra être plus taxé. Il faut réduire les normes qui sont trop importantes à Besançon. Paradoxalement, les maires des communes sont plus facilita- teurs. Regardez la rue Morand, la rue Moncey, il y a des fonds

de commerce vides, ce qui n’était pas le cas avant. Il faut alléger la C.F.E. sur les petites surfaces et étendre une réflexion à l’échelle du Grand Besançon car un commerçant de Châteaufarine ne paie par exemple pas les mêmes taxes qu’à Valentin.

L.P.B. : Des commerçants s’insurgent du prix des loyers commerciaux trop élevés au regard du marché à Besan- çon. Que faire ? B.V. : Il faut revenir à la raison : les loyers sont coûteux au rap- port au marché actuel à Besan- çon ! Les bailleurs disent : “j’ai acheté cher donc je loue cher.” Il faut que la collectivité ins- taure un bonus-malus sur la

çon. La voilà à Châteaufarine. Un commentaire ? B.V. : C’est un camouflet. Il faut donner une identité à notre Agglo avec le marché du luxe avec la création d’un outlet de la montre, des produits de luxe, pour se donner une identité et capter la clientèle suisse per- due. n Propos recueillis par E.Ch.

“Créer une identité autour du luxe.”

L.P.B. : On attendait la F.N.A.C. à Besan-

MISEREY-SALINES

Partager la vie de famille

Ils accueillent des enfants

pendant les vacances

Cet été, à la Toussaint ou même sur un week-end,

À l’évocation des souvenirs, Louise* ne peut s’empêcher de montrer des photos sur son télé- phone portable. Comme pour un album traditionnel de famille, elle a tenu à conserver les moments passés avec les différents enfants qu’elle a

l’Association des familles de Besançon (A.F.B.) offrira à des enfants défavorisés la possibi- lité de partir en vacances chez des familles accueillantes.

accueillis. “Je me suis portée volontaire quand je suis arrivée en retraite il y a dix ans.” Depuis, elle et son mari reçoi- vent 4 ou 5 enfants par an dans leur maison de Miserey-Salines. “Ils viennent généralement durant 15 jours. Nous faisons toutes sortes d’ac- tivités manuelles et des sorties (piscine, randonnée…). C’est épanouissant pour eux comme pour nous.” Mais l’enrichis- sement mutuel se fait surtout dans la vie du quotidien. Le vaste espace offert par leur maison et son jardin permet- tant de sortir des immeubles et du cadre urbain. À la création de l’A.F.B. il y a 55 ans, il n’était d’ailleurs question que de vacances en milieu rural. “Les séjours étaient organisés chez des agriculteurs” , indique Daniel David pour l’association. Depuis, le cadre d’accueil s’est élargi. Et bien que la campagne reste privi- légiée, 81 familles vacances sont aujourd’hui réparties dans toute la région, y compris dans le Grand Besan- çon. “Nous demandons simplement de partager son quotidien avec l’enfant, de lui faire découvrir un autre horizon et un autre milieu. Nous avons notre propre assurance et nous offrons une indemnité de 15 à 17 euros par jour.” La tranche d’âge et les disponibilités sont définies avec la famille accueil-

Les enfants accueillis bénéficient en majorité de bons C.A.F., qui prennent en charge ces séjours (photo A.F.B.).

années de suite, comme chez Louise. “On garde même contact en dehors de ces vacances. Certains m’appellent.” Par choix, elle n’accueille que des 6- 12 ans, mais les enfants reçus peuvent avoir entre 3 et 18 ans. “Certains sont malmenés par la vie et trouvent chez nous un cadre apaisant. Cela demande bien sûr de l’ouverture d’esprit” , concède Louise, qui dit tout simplement faire comme avec ses enfants. n S.G.

lante. Au préalable, des visites sont assurées par l’association pour juger du cadre propice d’accueil. “On est tou- jours en recherche de familles vacances car on se rend compte que les durées de séjour se réduisent énormément. Il y a 20 ou 30 ans, on pouvait être dis- ponible sur un mois complet voire plus l’été, maintenant c’est juste une ou deux semaines.” Toute la difficulté tient ainsi dans la disponibilité des familles accueillantes. Le plus souvent, des liens se créent et amènent les enfants à revenir plusieurs

*Prénom d’emprunt

Dans la maison de Louise, les enfants viennent se ressourcer. Avec une multitude de jouets et d’activités.

Pour en savoir plus : afb@afb-besancon.fr

Made with FlippingBook Online newsletter