La Presse Bisontine 209 - Mai 2019

10 DOSSIER BESANÇON

La Presse Bisontine n°209 - Mai 2019

POLITIQUE

Le collectif Besançon Métropole 2020 En Marche, le temps des idées et des projets

Besançon Métropole 2020 est présenté comme un “collectif citoyen et progressiste destiné à penser la ville et la métropole de demain.” Ce peut être aussi une rampe de lancement pour une candidature alternative à celle d’Éric Alauzet pour les municipales de 2020.

D e la présentation de ce collectif Besançon Métropole 2020 le 13 avril dernier, on peut tirer une première certitude. Le président de ce collectif, l’ex- socialiste Serge Bianconi l’af- firme d’entrée : “Je ne suis pas candidat à la mairie de Besan- çon !” Son ambition, à travers le collectif qui a réuni à son lan- cement une vingtaine de sym- pathisants est bien “d’ouvrir un nouveau chapitre pour la ville de Besançon et son aggloméra- tion”, après l’ère Fousseret qui est en passe de se refermer. “Nous souhaitons que Besançon

Alexandra Cordier, la vice-pré- sidente de ce “think tank”, ce laboratoire d’idées qui s’inscrit dans la droite ligne de la démarche initiée par La Répu- blique EnMarche dont la demoi- selle de 35 ans est la référente départementale. “Nous souhai- tons que le projet qui naîtra des réflexions du collectif soit le projet des Bisontins. L’incarnation vien- dra après, en juillet” ajoute-t- elle. Parmi les membres fondateurs de Besançon métropole 2020, on trouve Mathieu Farrero, réfé- rent jeunes à L.R.E.M. qui dit souhaiter “une certaine forme d’horizontalité dans les prises de décision, de la qualité dans les projets et du renouveau dans les têtes.” Myriam Lemercier, une des deux élus L.R.E.M. du conseil municipal à ne pas avoir rejoint la démarche lancée par Éric Alauzet, voit surtout dans ce collectif l’occasion de “réfléchir sur le vivre ensemble et la soli- darité à Besançon.” Pour Guerric Chalnot, autre figure montante de L.R.E.M. à Besançon, “après la période d’observation, nous devrons être en mesure de pro- poser une analyse et une

Le noyau dur du collectif

Besançon Métropole 2020.

démarche, des convictions que nous devrons mettre au service de l’intérêt général. Être capable d’arrondir les angles entre les différentes sensibilités, dans le but de progresser et faire avancer cette ville.” Sous le regard d’Éric Alauzet, invité surprise de cette réunion de lancement, Serge Bianconi l’affirme : “Ce qu’on met en avant, c’est d’abord une méthode, collective. Oui, c’est un peu une compétition. Mais à la fin, on comparera nos projets !” Un ange passe… n J.-F.H.

joue pleine- ment son rôle dans les années à venir. L’objectif de ce collectif est bien de réunir des talents pour imaginer les projets qui permettront d’ouvrir un nouveau cha- pitre de l’his- toire locale” embraye

RÉACTION “Je ne m’imagine pas d’autre issue que la candidature que je porte” Éric Alauzet qui s’était invité à la réunion de lancement du collectif Besançon Métropole 2020, regarde avec circonspection évoluer la situation au sein du mouvement En Marche. Il poursuit son chemin.

“L’incarnation viendra après, en juillet.”

Zoom “Je suis une option parmi d’autres”

L a Presse Bisontine : Avec le recul, comment analysez-vous le lancement de ce collectif ? Éric Alauzet : Tout le monde a du mal à comprendre la façon dont ce collectif a été lancé et qui n’est aucunement une initiative liée à En Marche, mais une ini- tiative individuelle. La plupart des adhérents du mouvement n’avaient été informés ni conviés au lancement de ce col- lectif. Personnellement, j’avais reçu un appel d’Alexandra Cor- dier la veille au soir pour m’in- former du lancement de ce col-

lectif, mais sans pour autant m’y inviter. L.P.B. :Apporterez-vous votre contri- bution à ce collectif ? E.A. : Ce collectif est censé pré- parer un projet mais voilà plus de six mois que j’y travaille avec les gens qui me soutiennent. J’ai justement choisi d’engager une initiative collective et les soutiens que j’ai déjà reçus me donnent une vraie légitimité pour continuer à avancer et à rassembler au-delà même des étiquettes politiques.

L.P.B. : Si ce collectif aboutit à la constitution d’une liste et que cette liste est investie par le mouvement En Marche fin juin, la soutiendrez- vous ? E.A. : Je ne m’imagine pas d’au- tre issue que la candidature que je porte.Alexandra Cordier ou un autre a toute latitude pour solliciter une investiture, mais il faut d’abord de la clarté. Et pour l’instant, leur démarche n’est pas très claire. n

Alexandra Cordier, discrète jusque-là,

L a Presse Bisontine : Ce collectif a-t-il, in fine, des visées élec- torales ? Alexandra Cordier : L’objectif est d’abord de construire un projet pour cette ville et cette agglo- mération et ce, collectivement. À une démarche individuelle, je souhaite que l’on oppose un collectif. Il s’agira ensuite de mesurer la dynamique que ce collectif sera capable de sou- lever. Je suis persuadée que les citoyens, tous les progres- sistes du centre-gauche au cen- tre-droite, se reconnaîtront dans cette méthode collective qui doit au final mettre en musique un beau programme. On espère qu’à travers ce nou- veau collectif, les idées fusent. glisse-t-elle au détour d’une phrase. Peut-être s’oriente-t-on même vers un ticket à deux têtes. commence à dévoiler ses intentions. “J’en ai envie”

Propos recueillis par J.-F.H.

Le collectif est présidé par Serge Bianconi (qui ne sera pas candidat) et Alexandra Cordier, la référente départementale d’En Marche et peut-être candidate à la candidature.

A.C. : Je suis une option parmi d’autres. Et j’en ai envie, mais on ne veut pas que les choses soient commanditées de Paris, c’est la raison pour laquelle nous souhaitons d’ici juin bâtir et valider un projet crédible qui permette aux Bisontins de pleinement s’épanouir dans cette ville et cette aggloméra- tion. n Propos recueillis par J.-F.H.

L.P.B. :Avec une ou un candidat pour le porter ? A.C. : On peut aussi pourquoi pas imaginer un duo ville-agglo. Un des objectifs de ce collectif est aussi d’assurer un renou- vellement des visages, créer une nouvelle offre dans le pay- sage politique local.

Éric Alauzet était l’invité surprise de

cette réunion. Pas forcément du goût de Jean-Louis Fousseret…

L.P.B. : Que vous pourriez incarner ?

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