La Presse Bisontine 207 - Mars 2019

LE PORTRAIT

47 La Presse Bisontine n°207 - Mars 2019

BESANÇON

Père du marché de Noël et des Instants Gourmands

En voiture avec Jean-Charles Diéterlé On le connaît surtout pour avoir marqué de son empreinte le commerce bisontin, mais Jean-

S ur les hauteurs de la ville par une fin de semaine enso- leillée, l’ancien président de l’Union des commerçants bisontins (U.C.B.) nous raconte cette période faste des 30 glorieuses. Celle qu’il a connue, où le commerce bison- tin se concentrait presque exclusi- vement au centre-ville. “À Planoise, il n’y avait que des champs, comme à Palente.” S’il fallait logiquement que la ville pousse vers l’extérieur, il garde néanmoins la nostalgie de ce temps où l’on allait chez Lepin pour ses vêtements, chez De Gribaldy pour son vélo et chez Cupillard, Robinet ou Dartevelle pour faire sa liste de mariage. “Ça, c’était la grande famille du commerce indépendant ! Maintenant, on va chez Camaïeu ou Ikea : des noms qui résonnent dans n’importe quelle ville, avec des magasins standardisés.” Son nomà lui a longtemps fait aussi les grandes heures de la Boucle. Sa famille travaillant depuis 130 ans Charles Diéterlé est aussi un passionné de voitures anciennes. Rencontre dans sa Peugeot 403.

Sa Peugeot 403 a transporté Richard Bohringer et les frères Bogdanoff pour les ex- Mots Doubs, et participé à un film de Thomas Chabrol sur le barrage de Vouglans.

précise-t-il du tac au tac, en vérifiant quand même sous le capot. “Il n’en resterait plus que 250 dans le monde.” Puis, le hasard d’une petite annonce et la sollicitation de l’un de ses fils

Instants gourmands ou les premiers chèques déplacements. C’est une même nostalgie qui l’a amené à s’intéresser très tôt aux voitures de collection. “Elles me rappellent les voitures de ma jeu- nesse.” Son rêve serait un jour d’être au volant d’une D.S. cabriolet. “Cela avait failli se faire à une époque, mais aujourd’hui c’est bien trop cher.” Car la rareté fait souvent la cherté dans ce milieu. Il a commencé par acheter sa Peu- geot 403 cabriolet au début des années quatre-vingt. “J’étais allé la chercher du côté de Versailles, il faisait un temps épouvantable et elle n’avait pas d’essuie-glaces !” Cette voiture qui date de 1961 n’a été produite qu’en 2 043 exemplaires à Sochaux. “Celle-là, c’est la 1 975 ème ” ,

qui avait du mal à raccrocher, a en effet rouvert “J.C.D. Location” il y a dix ans en auto-entreprise. Ce qui lui permet de couvrir l’entretien et la location des garages, inévitables quand on habite la Boucle comme lui mais qu’il ne voudrait quitter pour rien au monde. Membre du club des Passionnés de Véhicules Anciens (P.V.A.), il aime partager sa passion sur le salon Rétropolis (lire par ailleurs) et lors des rassemblements tous les 3 èmes dimanches dumois à la Rodia. “Pour qui sait bricoler un peu, ce n’est pas forcément coûteux et on vous prête volontiers la main. Les voitures actuelles se montrent même parfois plus chères” , glisse-t-il en guise de clin d’œil à la nouvelle génération. n S.G.

dans le meuble jusqu’à ce qu’il soit obligé de fermer son magasin de la rue Courbet en 2007. On lui doit par ailleurs au passage le marché de Noël, les Samedis piétons, les

Bio express Né à Besançon en 1947 Marié et père de l Ancien dirigeant des Meubles Diéterlé, il a clos une saga de 5 générations dans le meuble Il a présidé l’Union des commerçants de Besançon pendant 20 ans l l l deux enfants

le conduiront au second achat d’une Citroën D.S. 23 Pallas en 2004. “Unmodèle noir de 1973, inté- rieur cuir noir” , qu’il met aujourd’hui à dis- position des mariages, anni- versaires, tour- nages de film… comme la 403. L’ex-commerçant

Rendez-vous à Rétropolis les 20, 21 et 22 avril Plus de 400 véhicules de collection seront présentés lors du week-end de Pâques à Micropolis. Ferrari, Porsche, 2 C.V., AC. Cobra, Triumph… Il y aura même une Panther ayant appartenu à Johnny Hallyday. “Tout un hall d’exposition sera aussi consacré à la gamme Citroën pour son centenaire et on fêtera les 50 ans de la 504 et les 90 ans de la 201” , indique Alain Marietta, organisateur et président du P.V.A. Infos sur www.salon-retropolis.com n

L’ex- commerçant avait du mal à raccrocher.

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