La Presse Bisontine 207 - Mars 2019

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°207 - Mars 2019

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EN BREF

SANTÉ

L’ambulatoire à la Clinique Saint-Vincent Opéré du genou le matin, sur pied l’après-midi Le docteur Doury à la clinique Saint-Vincent réduit le séjour d’hospitalisation à moins 12 heures pour une prothèse de genou… quand il fallait auparavant 10 nuits sous surveillance. Qui est gagnant ?

Recrutement Pour accompagner son développement, Apave, spécialiste référent en matière de maîtrise des risques techniques, humains et environnementaux, prévoit le recrutement de 900 collaborateurs (650 C.D.I. et 250 C.D.D.) en 2019, dont une trentaine en Bourgogne-Franche- Comté. Ces postes couvrent l’ensemble des métiers du groupe, et concernent principalement des ingénieurs chargés d’affaires et des techniciens. Rendez-vous sur www.apave- recrutement.com Label La Ville de Besançon a été labellisée “Ville Active et Sportive” par le Conseil National des Villes Actives et Sportives (C.N.V.A.S.). Le Comité de labellisation avait en charge l’évaluation de 269 dossiers de candidature, provenant de France métropole, de Corse et d’Outre-mer. Besançon a été récompensée en tant que ville de plus de 100 000 habitants. Une délégation s’est rendue à la cérémonie nationale de

à l’horizon 2022, l’objectif serait que 70 % des patients subissant une opéra- tion chirurgicale regagnent leur domicile le jour même. L’Assurance maladie via le système “Prado” pousse les médecins et les patients. Saint-Vincent est à 64 %. Pour la directriceValérie Fakhoury, “l’éta- blissement sera amené à réaliser des opé- rations plus complexes en ambulatoire, reste à organiser la prise en charge pour assurer la sécurité.” Le médecin traitant, obligé de faire le S.A.V. des établisse- ments, va-t-il trinquer ? Les autorités assurent que non. “L’ambulatoire demande de revoir son travail, évoque le médecin anesthésiste, avec une utili- sation moindre de molécules morphi- niques ou anxiolytiques.” Les temps de garrot sont eux aussi limités. Quant à la prothèse de Louis, elle est prévue pour durer…plus de 30 ans. Pour la santé, pour les finances des établis- sements, l’ambulatoire serait une pilule miracle… n E.Ch. “De 10 jours d’hospitalisation il y a 10 ans à moins de 12 heures pour une prothèse de genou aujourd’hui” évoque Valérie Fakhoury.

L ouis, septuagénaire, est arrivé peu avant 8 heures à la Clinique Saint- Vincent de Besançon pour une pose de prothèse du genou. À 9 heures, il était dans le bureau de l’in- firmière pour une dernière préparation à l’intervention. À 11 heures, il était au bloc opératoire pour une opérationmenée par le docteur Lionel Doury, chirurgien orthopédique. Endormi de façon totale

par le médecin anesthésisteAnne-Sophie Balon, il était doté 45 minutes plus tard un nouveau genou. En fin de journée, il était - déjà - sorti pour regagner son domicile ! C’est ce que l’on appelle de l’ambulatoire. C’est tout “bénef” pour les établissements de santé qui peuvent ainsi multiplier les actes. Le docteur Lionel Doury balaie ce “gain économique”. Il voit au moins

trois avantages : “Moins vous restez en milieu hospitalier, moins vous risquez une infection nosocomiale. La mobilisa- tion du genou est plus rapide, donc vous risquez moins de phlébites ou d’embolie pulmonaire, et enfin un confort psycho- logique parce que vous êtes chez vous” dit le spécialiste. Sur 683 poses de prothèses de genou à Saint-Vincent, 87 l’ont été en ambulatoire en 2018. “C’est un contrat de confiance avec le patient qui est l’acteur de sa rééducation. On en discute avant. Il faut bien sûr qu’il ait du monde à ses côtés à la maison en rentrant et qu’il sache lire les consignes. On ne force personne” poursuit le praticien. Et ce n’est pas plus risqué. Les patients ont une application et un numéro direct à appeler en cas d’urgence. Un kinésithérapeute les conseille avant de rentrer au domicile : “Des patients en moins de trois semaines peuvent retrouver la totale mobilité” indique Romain Faivre, kiné à Château- Galland Besançon. L’ambulatoire doit encore progresser :

Pose d’une prothèse par le docteur Doury au bloc opératoire de la clinique Saint-Vincent.

remise du label le 8 février à Angers.

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DOUBS

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