La Presse Bisontine 207 - Mars 2019

DOSSIER

La Presse Bisontine n°207 - Mars 2019

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l Extrême gauche Tractage dans les quartiers La France insoumise poursuit ses actions “porteur de paroles”

Le parti de Jean-Luc Mélenchon arrivé 2 ème à Besançon au premier tour de la présidentielle 2017 (avec 25,55 % des suffrages), semble incon- tournable à gauche, mais continue pour l’heure de faire bande à part.

“J e sors de Pôle emploi, vousm’avez déjà donné l’un de vos flyers. La poli- tique, ça me passe vraiment au- dessus !” Lors de leurs actions publiques, les militants de la France Insoumise doivent faire face comme les autres partis au

désintérêt de certains habitants. Partis à la rencontre des habi- tants de Planoise début février, dans le cadre des élections euro- péennes, ils ont aussi eu néan- moins des échanges intéressants, en écho au mouvement social des Gilets jaunes. “Beaucoup nous parlent de leur difficulté à

boucler les fins de mois, comme cette dame russe de trois enfants qui m’a dit ne pas trouver d’em- ploi ou cette personne âgée qui aimerait une aide pour le ménage” , indique Annie, l’une des militantes bisontines. Leur dernière action sur le quartier remontait à un petit moment. “On vient recueillir les attentes des habitants sur les quartiers. Les actions “porteur de paroles’’ sont là pour remonter les éven- tuelles difficultés et trouver des solutions. On part en principe d’une phrase et on écrit sur des post-it les réactions des gens.” L’objectif est bien sûr de se ren- dre sur d’autres quartiers et d’y revenir “pour redynamiser aussi un peu le mouvement et per- mettre que nos idées essaiment”, note Annie. “Les députés font certes leur boulot, mais il y a aussi tout un travail sur le ter- rain.” Les élections européennes trop déconnectées du quotidien des habitants intéressent peu ici.À Planoise, c’est surtout la question de la sécurité qui revenait, avec

Des militants de la France Insoumise sont allés à la rencontre des habitants de Planoise le 6 février.

les stationnements abusifs sur les chemins piétons et les dégra- dations dans les parcs pour enfants. Les remontées de cette vie de quartier serviront bien sûr aux municipales, même si quand on leur pose la question, les militants disent ne pas être encore en ordre de bataille pour ces élections. “Il s’agit déjà de construire quelque chose avec les citoyens. Normalement, on part d’un programme utile aux

citoyens et pas d’un candidat !” , remarque Annie évoquant une gauche éclatée à Besançon et des candidatures dispersées. “On commence à travailler des- sus” , ajoute Bertrand, qui a rejoint le collectif de Besançon l’Insoumise depuis fin 2016. Des “ateliers programmatiques Municipales 2020” sont ainsi organisés, comme sur le loge- ment dernièrement.“ On prévoit aussi une action sur l’évasion

fiscale ce 13 mars au centre-ville devant les banques” , prévient le jeune militant de 23 ans, qui se retrouve dans la logique de représentation et le programme écologique des Insoumis. Il porte de bons espoirs pour son parti avec l’idée que s’il y a liste d’union à gauche aux munici- pales bisontines, “elle n’aura de chance qu’avec les Insoumis.” n

L’action place Cassin visait aussi à remobiliser les abstentionnistes, en nombre à Planoise.

S.G.

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