La Presse Bisontine 207 - Mars 2019
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BESANÇON
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La Presse Bisontine n°207 - Mars 2019
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MUSÉE
Accrochage Déjà 45 000 visiteurs accueillis au musée des beaux-arts
C omme le nombre de citoyens qui ont adressé une contribution ou une remarque sur le cahier de doléances mis à disposition
été rédigées. Les personnes se sont déplacées en mairie, ont envoyé un mail, ou un courrier. Des propositions ont été formu- lées et surtout, près d’un millier de remarques sur la vie trop chère, les inégalités, la fisca- lité…Le cahier de citoyenneté a été transmis au préfet le 20 février. l
Avec le retour de “L’Ivresse de Noé” de Bellini, le musée bisontin est au complet. L’afflux des visi- teurs, trois mois après sa réouverture, laisse déjà présager une belle fréquentation annuelle.
à la mairie de Besan- çon, dans le cadre du grand débat natio- nal. Au total, près de 230 pages ont
R etenu à Londres pour la grande exposition “Man- tegna and Bellini” de la National Gallery, “L’Ivresse de Noé” était absente des cimaises au moment de la réouverture. La dernière œuvre encoremanquante à la collection bisontine a aujourd’hui retrouvé sa place dans le carré consacré à la peinture vénitienne. Et l’at- tente n’est pas déçue puisque la toile a fait l’objet d’une sérieuse restauration durant la
période de fermeture, après avoir été présentée au musée Correr à Venise, qui l’a révélé. “Elle a été débarrassée d’un vernis jauni et de couches de repeints devenus gênants” , préciseYohan Rimaud, conservateur en charge de la collection beaux-arts. “Un travail qui a été unanimement salué, alors qu’au départ certains his- toriens de l’art s’y opposaient pensant que le tableau s’en trou- verait abîmé.” Issue de la donation Gigoux, cette œuvre devrait participer à l’attractivité du musée, qui a quasiment déjà atteint sur ces quatre mois son nombre de visi- teurs annuel avant rénovation. “Avant, nous recevions 52 000 visiteurs par an” , précise Nicolas Surlapierre, directeur des musées de Besançon. Le week- end de réouverture, qui a fait carton plein en attirant quelque
11 000 personnes, n’y est bien sûr pas étranger. Mais au-delà de l’effet nouveauté, “il y a aussi l’attachement des Bisontins à ce musée” , d’après lui. Le public reçu jusqu’ici est à 80 % de la grande région. “Beau- coup de personnes viennent voir des œuvres qu’ils avaient aimés et qui leur tenaient à cœur de retrouver. Les échanges sur le livre d’or et sur Internet mon- trent qu’ils y sont très attachés.” Quelques critiques rares com- mentent la nouvelle structura- tion, sans véritable nostalgie de l’ancien musée pour autant. “C’est très intéressant de voir que ce pari du musée de proxi- mité, proche des gens et auquel nous tenions, fonctionne bien” , ‘
résume le directeur. Les premiers chiffres de fré- quentation encouragent ainsi à l’optimisme. D’autant que la saison touristique n’est pas lan- cée. “La clientèle internationale est attendue plus sur l’été” , pré- cise Nicolas Surlapierre, qui s’invite même à penser qu’elle pourrait venir spécialement pour le musée. L’objectif des 100 000 à 120 000 visiteurs à l’année (150 000 sur les chiffres plus déraisonnables) semble ainsi atteignable. Le pari visant à rendre visible ce “petit musée de province” est lui en passe d’être gagné. Le Parisien va jusqu’à le surnommer “le petit Louvre” de Besançon. n S.G.
“L’Ivresse de Noé” était la dernière œuvre manquante. Elle a fait l’objet d’une grande restauration dans des ateliers à Versailles.
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