La Presse Bisontine 207 - Mars 2019

BESANÇON

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La Presse Bisontine n°207 - Mars 2019

EN BREF

TRAVAUX Fermeture en janvier prochain Lemusée de la résistance et de la déportation sera entièrement repensé Dans neuf mois, il fermera ses portes au public pour ne rouvrir qu’en 2022. Les espaces rénovés du musée permettront de présenter plus largement ses collections, avec le patrimoine écrit comme fil rouge.

Brioches En 2019 et les années suivantes, l’Opération Brioches de l’A.D.A.P.E.I. se déroulera non plus à l’automne mais au printemps, une période plus favorable pour les bénévoles. L’opération aura lieu du lundi 1 er au dimanche 7 avril pour la 49 ème édition. Gospel Le Lions Club Besançon-Lumière et Soul Gospel Voices proposent un grand concert Gospel samedi 23 mars à 20 h 30 au Grand Kursaal de Besançon, avec Crescendo et United Gospel. Entrée : 10 euros, gratuit moins de 12 ans. Vols La section de recherches de la gendarmerie de Besançon a mis un terme à un trafic d’envergure de voitures (utilitaires et de collections) volées. 7 individus qui avaient installé un garage clandestin sur les contreforts du fort de Planoise ont été

L a triste actualité, avec la résurgence d’actes antisémites, rappelle toute l’importance de la transmission. “Ne pas témoigner serait trahir” , disait Denise Lorach, fondatrice de ce musée de la résistance et de la déporta- tion, elle-même déportée à Bergen-Belsen. Son souhait éducatif résonne d’autant plus aujourd’hui avec la disparition pro- gressive des témoins. “Il est important qu’on sache, qu’on apprenne et qu’on com- prenne, en ayant toujours à l’esprit le passé” , souligne son fils, Jean-Paul Lorach. “La rénovation de cemusée est la poursuite de l’œuvre qu’a commencé ma mère. L’équipe dynamique et passionnée qui se trouve aujourd’hui à sa tête et qui porte son inscription dans l’avenir, lui aurait plu.” Fondé en 1971, le musée n’a pas vu évo- luer son exposition permanente depuis 1982. “Elle avait été créée pour vivre comme une seule et même entité” , précise

Aurélie Cousin, assistante de conserva- tion. Ce qui laissait peu de marges de manœuvre et de place jusqu’ici aux expo- sitions temporaires. De même, la visite des deux salles d’art concentrationnaire dédiées aux œuvres de Jean Daligault et Léon Delarbre n’était ouverte que sur réservation. La nouvelle muséographie y remédiera, et bien que l’espace d’ex- position passera de vingt à dix salles, un plus large éventail des 120 000 pièces

La conservatrice Marie-Claire Ruet, porte le projet de rénovation avec Vincent Briand et Aurélie Cousin.

et “individus et sociétés en guerre.” “On sera beaucoup axé sur le patrimoine écrit (correspondances, dessins, propa- gandes…), mais on aimerait aussi que ce musée soit incarné et raconte des par- cours de vie.” À l’image de ce réveil nazi déposé par un Bisontin dont le papa était horloger ou de ces journaux intimes, évo- quant l’adolescence de Jeanne Oudot à Mancenans et le quotidien de Valentine Vivier, jeune maman bisontine pendant l’occupation. La grande collecte de tous objets-témoins de la Seconde Guerre mondiale, démarrée en janvier, s’inscrit dans cette volonté d’enrichissement du futur musée (contact : 03 81 87 83 12). n S.G.

5 millions d’euros. L’équipe chargée de la maîtrise d’ouvrage (architecte, scéno- graphe…) sera désignée en avril. Le cahier complet des œuvres présentées de façon permanente sera, lui, arrêté en août. L’équipe du musée y travaille avec deux historiens référents : Cécile Wast et Robert Steegmann. “Le projet scientifique et culturel a reçu un avis très favorable du service des musées de France et de la D.R.A.C., ce qui est assez rare” , se réjouit Aurélie Cou- sin. La spécificité dumusée bisontin, qui porte surtout sur la déportation par mesure de répression et qui regroupe le fonds GermaineTillion, a amené à choisir deux thèmes phares :“mots et langages”

de la collection sera présenté, “avec de vrais espaces pour les expositions temporaires, les conférences, mais aussi un accueil rénové, des réserves agrandies… et nous dévelop- perons également lemusée hors les murs.” Les nouveaux aménagements prévoient de plus la mise en accessibilité du bâtiment des cadets. Coût total du projet :

Dans son jus depuis 1982.

interpellés par une équipe du G.I.G.N. le 4 février. Ils sont en détention avant le procès.

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