La Presse Bisontine 201 - Septembre 2018
ÉCONOMIE 42
La Presse Bisontine n° 201 - Septembre 2018
ÉCOLE-VALENTIN Soins alternatifs L’étiopathie fait son retour à Besançon Il n’y avait plus de praticien depuis 2003 dans la Boucle. Grâce à l’arrivée de Sébastien Chenevez qui s’installe en proche périphérie, les Grands Bisontins pourront à nouveau bénéficier de cette médecine manuelle.
S on cabinet du 6, rue Lirenne, non loin de la médiathèque et du Mc Donald’s d’École-Valen- tin, ouvre officiellement ce 17 septembre. Mais le jeune étiopathe, déjà bien sollicité, n’a pas attendu pour réaliser ses premières consultations, se déplaçant jusqu’ici à domi- cile. Comme cela est souvent le cas dans les soins alterna- tifs, le bouche-à-oreille a fait son œuvre après des rempla- cements dans deux gros cabi- nets de la région, à Chalon- sur-Saône et chez François Molé à Valdahon. Sa formation de 6 ans (com- mune à tous les étiopathes) dans une faculté privée de Lyon, et la présence de son oncle étiopathe sur place, auraient pu l’amener à s’y ins- taller. Mais c’est à Besançon, où il conserve des attaches familiales, que Sébastien Che- nevez souhaitait revenir. “La pénurie d’étiopathes y est réel- le. Le plus proche se trouvait à Valdahon, tandis que Dijon compte six cabinets intra- muros.” Pourtant, l’étiopathie n’est pas étrangère aux Bisontins qui ont connu trois générations de praticiens depuis les années soixante, date approximative de sa création. Avant de s’en voir priver en 2003 suite à des départs en retraite, non rem- placés. Héritage des rebou- teux, la discipline nourrit enco- re parfois certains préju- gés, souvent
Pour Sébastien Chenevez, il y aurait à gagner à intégrer l’étiopathie dans le système médical français comme en Suisse.
“Un étiopathe va chercher le système qui s’est déréglé et qui peut provoquer les symptômes présentés. En en supprimant la cause, il va soigner le patient et non juste le soulager.” L’ac- te étiopathique fait pour par- tie de manipulations, inter- vient ainsi rapidement, en deux ou trois interventions de 20 minutes, pour traiter le patient ou le réorienter vers la méde- cine classique “qui est com- plémentaire. Les limites étant celles de l’urgence médicale ou chirurgicales.” Les sportifs le sollicitent beau- coup pour des problèmes mus- culaires, des tendinites…après
des traitements classiques (anti-inflammatoires, infil- trations) qui n’ont pas eu l’ef- fet escompté. “Mais l’étiopa- thie peut soigner la plupart des maux du quotidien : troubles circulatoires ou res- piratoires, gynécologiques, digestifs…” Avec 3 250 heures de pratique au compteur, Sébastien Che- nevez cherche encore à appro- fondir ses connaissances par divers travaux de recherches au laboratoire d’anatomie de Besançon. Il vient aussi d’ob- tenir un diplôme universitai- re d’imagerie neuro-vasculai- re à l’Université Descartes à Paris et s’apprête à y passer un autre diplôme en anatomie clinique, ce qui l’éloignera de son cabinet les mardis. “On n’a jamais fini d’apprendre et c’est une bonne chose pour ma pratique, pour analyser le plus rapidement possible les symp- tômes.” Car l’urgence vitale est parfois de mise comme ce cas de méningite auquel il a été confronté par le passé. Jus- qu’en décembre, il réalisera d’ailleurs des gardes au C.H.U. Minjoz. n S.G. Consultation à 50 euros (non conventionnée), sur rendez-vous au 06 33 72 99 71
“Soigner et non juste soulager.”
associée à tort à l’ostéopathie qui n’a pas la même approche, ni cet- te uniformisa- tion de la pra- tique. “Le plus gros du travail consiste en un travail de diagnosticien” , résume Sébas- tien Chenevez.
L’étiopathie est une histoire de famille pour Sébastien Chenevez. Son grand-père faisait souvent appel au fondateur de cette thérapie et son oncle exerce depuis 30 ans à Lyon.
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