La Presse Bisontine 201 - Septembre 2018

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 201 - Septembre 2018

EN BREF

PLANOISE Urbanisme La station essence qui fait tache, bientôt démolie Le rachat de la station-service par la Ville a été validé lors du dernier conseil municipal (pour 62 775 euros). Elle pourrait profiter de l’espace pour reconfigurer le secteur Ile-de-France.

Électricité Enedis a investi 100 000 euros pour moderniser le réseau élec- trique rue de la Préfecture et rue Mégevand à Besançon afin de renforcer la résistance des réseaux de distribution d’élec- tricité et d’améliorer durable- ment la qualité de fourniture. En 2017, Enedis consacrait plus de 36 millions d’euros pour le renforcement et la modernisa- tion du réseau de distribution d’électricité dans le Doubs. Banque La Banque des Territoires Bour- gogne-Franche-Comté a été inaugurée le 12 juillet dernier à Besançon par Olivier Sichel, directeur de la Banque des Ter- ritoires et directeur général adjoint de la Caisse des Dépôts. Cette banque a pour but de mieux servir ses clients dans tous les territoires (collectivités locales, entreprises publiques locales, organismes de loge- ment social et professions juri- diques) et de lutter contre les fractures territoriales. La délé- gation bisontine de la Banque des Territoires dispose de 44 collaborateurs, elle injecte chaque année près de 500 mil- lions d’euros dans la région Bourgogne-Franche-Comté dont 320 millions en prêts habitat permettant la construction de plus de 2 000 logements sociaux.

L a délibération est passée comme une lettre à la Poste lors du dernier conseil municipal, au début de l’été. Le sujet de la station-service Oil France a souvent été au cœur des sujets de discussion, à la fois chez les habitants, et les élus, inquiets de voir un lieu laissé quasi- ment à l’abandon. Fermées depuis 2015, la boutique et son aire de distribution sont deve- nues une sorte de casse à ciel

prix convenu : 62 775 euros pour les 1 500 m 2 situés der- rière le centre commercial Ile- de-France, composés d’un bâti- ment principal (118 m 2 ), d’une aire de lavage (50 m 2 ), d’un bâtiment annexe (90 m 2 ), d’un auvent et d’une piste de dis- tribution (450 m 2 ), Le compromis de vente doit être signé fin septembre. La Ville doit mettre en sécurité et dépolluer le site, un montant qui a été déduit de la proposi- tion de vente puisque France Domaines avait estimé l’en- semble à 118 000 euros. La déconstruction pourrait intervenir dans un an au mieux puisqu’une partie des locaux sont actuellement occupés, notamment l’ancienne aire de lavage. Oil France avait en effet confié la gestion du site à une autre société dans le cadre d’un contrat de location-gérance. L’Agence nationale pour la réno- vation urbaine (A.N.R.U.) pour-

ouvert. Le lieu est associé à des incivilités. Mise en redres- sement judiciai- re 2017, la socié- té Oil France - qui a oublié d’en- lever les bou- teilles de gaz - a proposé de vendre le terrain à la collectivité, qui a accepté. Le

Il y a encore des locataires.

La station Oil France, fermée depuis 2015, sera détruite l’année prochaine.

rait être amenée à financer une partie du coût d’acquisition, de démolition, de dépollution et de libération du site (25 % au maximum), la Ville prenant le

reste à sa charge. S’il faudra patienter encore quelques années avant de savoir quelle destinée aura cette nouvelle entrée de quartier, c’est en tout

cas une chance pour Ile-de- France et ses commerces de savoir qu’ils n’ont pas été oubliés. n E.Ch.

SANTÉ

L’art comme évasion Quand le musée s’invite à l’hôpital

Devenus un rendez-vous à part entière, les ateliers proposés par le Musée des beaux-arts au C.H.U. Minjoz offrent une respiration dans le quotidien de soins des enfants hospitalisés.

de visites médicales, les enfants décou- vrent d’abord une œuvre présente dans la collection du Musée. Puis vient la mise en pratique avec un temps dédié aux arts plastiques. “Nous avons déjà utilisé différents médias comme le fusain ou l’aquarelle et travaillé le portrait, les monotypes…” , explique Élodie. Les nombreuses productions accumu- lées pourraient bientôt faire l’objet d’une restitution dans le musée réno- vé, dont la réouverture se précise. C’est en tout cas ce qu’espère la médiatrice culturelle. Une façon de plus de faire le lien entre l’hôpital et le musée, qui poursuit ainsi son accompagnement culturel de tous les publics. Parmi d’autres bénéfices, les enfants hospitalisés trouvent également dans ces ateliers un moyen d’expression. “Ici, ils ne sont plus du tout dans la maladie” , confie Marie-Cécile, l’une des éducatrices encadrantes du C.H.U. Minjoz. “Cela leur permet de s’évader et de faire appel à leur imaginaire.” L’intervention d’une personne étran- gère à l’hôpital permet en outre de fai- re le lien avec l’extérieur. “Il arrive que certains enfants se confient à Élodie car elle est de passage et une compli- cité s’est créée avec le temps.” La média- trice ignore quelles sont leurs patho- logies et s’adapte simplement aux âges et aux capacités de chacun. Durant ce moment suspendu d’envi- ron 1 h 30, arrachés à la réalité, les jeunes patients ne sont finalement plus malades mais créateurs, et l’hospita- lisation ne devient plus qu’un cadre. n S.G.

C e jour-là, les jeunes artistes plan- chaient sur un atelier gravure. Zèbre, chat et ours au ventre rebondi ont pris vie sous leurs plumes, aidés par leur médiatrice Élo- die Bouillier, qu’ils ont naturellement rebaptisée “Élodie du musée.” Voilà 5 ans qu’elle intervient pour le Musée des beaux-arts toutes les semaines

dans le service d’hématologie-oncolo- gie pédiatrique et tous les quinze jours auprès des patients de médecine et chirurgie pédiatriques. Et le maître- mot est à chaque fois le même : “Par- tager un moment de détente et de cul- ture pour leur faire penser à autre chose que les soins et leur chambre.” De façon libre et parfois entrecoupée

Les jeunes patients travaillent la gravure depuis un an avec toutes sortes de productions.

Au fil des ans, une complicité s’est créée avec la médiatrice du musée, Élodie Bouillier.

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