La Presse Bisontine 200 - Juillet-Août 2018

LE GRAND BESANÇON

37 La Presse Bisontine n° 200 - Juillet-août 2018

Une fille de Chalezeule derrière la caméra à M6 SOCIÉTÉ Au cœur de l’actualité nationale

Charlotte Dardelin est l’une des journalistes permanentes de la chaîne, qui œuvre notamment pour le 12.45 et le 19.45.

D ébarquée à 19 ans à Paris pour suivre une licence à l’Institut supérieur de la communication, de la presse et de l’audiovisuel (I.S.C.P.A.), l’ancienne élève du lycée Pergaud de Besançon a fait pas mal de chemin depuis.Ame- née à couvrir toutes sortes d’évé- nements. Des plus fédérateurs comme le mariage du Prince Harry, pour lequel elle est allée en mai dernier en Angleterre : “Tout le monde communiait autour du couple” , aux plus sombres dont les attentats de Paris et de Londres. Encore à l’école au moment de

l’attaque de Charlie Hebdo, elle travaillait depuis un an à M6 lorsqu’elle a été envoyée sur les attentats du 13 novembre 2015. “Cela reste évidemment l’expé- rience la plus marquante. Nous avons été appelés rapidement” , se souvient-elle. “Les rues étaient désertes, il y avait un silence plombant. On doit se responsa- biliser très vite, j’étais moi-même en état de choc. J’ai pris conscien- ce à ce moment-là du rôle que j’avais et de la prise de recul à avoir.” La jeune Saint-Vitoise y voit un tournant dans sa vie profes- sionnelle. “On a beaucoup tour-

né dans la semaine qui a suivi. Cela a été une réelle expérience, un événement bouleversant pour tout le monde.” Avant cela, elle était passée dans plusieurs agences de production qui ali- mentaient les grandes chaînes de télévision, avec un stage notamment à New-York pour Keep in News. “La multiplica- tion de ces expériences m’a per- mis de devenir tri-qualifiée : au reportage, à la réalisation et au montage.” Pour compléter les acquis de sa licence et développer l’approche caméra, elle a repassé des concours et obtenu une place en alternance en contrat profes- sionnel, partagée pendant un temps entre M6 et sa formation à l’E.S.J. de Montpellier. “J’y ai découvert le métier de journa- liste reporter d’images et appris à être tout terrain.” Jusqu’à son embauche en C.D.I. à la rédac- tion de la chaîne où elle dit avoir trouvé sa “seconde famille.” “J’ai toujours été très bien encadrée, c’est une équipe assez jeune, bien- veillante, avec laquelle je me sens bien.” L’aventure de l’information géné- rale se poursuit ainsi pour elle avec des situations différentes chaque jour. “J’ai fait des ren- contres avec des artistes tou-

Charlotte apprécie le calme et la plénitude bisontine quand elle revient, mais aime le dynamisme

de Paris (photos D.R.).

Républicain, elle garde aussi un œil sur son actualité. “Je serais ravie d’y revenir avec ma camé- ra cette fois !” n S.G.

chants comme Renaud ou Nata- lie Portman, j’ai aussi vu John- ny Hallyday pendant les Vic- toires de la musique et plus récemment, j’ai eu la chance de

suivre une femme sans abri, en tournant toute une nuit avec elle.” Charlotte revient parfois àBesan- çon de par ses attaches fami- liales. Autrefois passée par L’Est

Charlotte a grandi à Besançon puis Chalezeule jusqu’à son départ à Paris. En tournage ici avec la famille Chedid, “des gens très humbles et simples .”

EN BREF

CHALEZEULE Trois jeunes bisontins aux France Ils représenteront Besançon aux France Trois membres de l’école de bowling de Besançon étaient sélectionnés pour les championnats de France, début juillet. Un sport peu médiatique tenu à bout de bras par des bénévoles passionnés.

Livre Le prochain festival “Livres dans la Boucle” organisé par le Grand Besançon aura lieu du 14 au 16 septembre à Besançon. Philippe Claudel (de l’Académie Goncourt) sera l’invité d’honneur de cette édition 2018, et Dany Lafferière (de l’Académie française) le grand invité. Rens. sur www. livresdanslaboucle.fr/ Église L’église Saint-Louis de Montrapon a fêté ses 50 ans les 23 et 24 juin. Cinquante ans après avoir participé activement à la construction de ce bâtiment, emblématique du renouveau de l’art sacré dans les années cinquante, les paroissiens poursuivent leur investissement. Gastronomie Franc-Comtois d’adoption, Manuel Theron est un passionné de cuisine provençale et méditerranéenne. Il vient de créer une épicerie de produits gastronomiques méditerranéens sur le secteur de Quingey : “Toques et Méditerranée” et a créé une boutique en ligne sur : www.toquesmed.com

C e n’est pas encore la quille pour les élèves de l’école de bowling de Besançon. Si les entraînements viennent de prendre fin, vacances oblige, trois d’entre eux avaient un ren-

dez-vous important le 1 er juillet : le cham- pionnat de France à Clermont-Ferrand. Du coup, sur l’une des pistes du bow- ling de Besançon à Chalezeule, Marion, Jules et Robin, peaufinaient fin juin

Manon, Robin et Jules, sélectionnés pour les championnats de France de bowling.

leurs derniers réglages sous les yeux d’Estelle et Pascale, les entraîneurs. Une belle récompense pour le club et pour l’école de bowling créée il y a 18 ans par Marcel Sugny pour que son fils Florian puisse le suivre. Il a terminé champion de France ! Objectif cette année : “Ne pas se faire laminer car nous allons rencontrer d’autres compétiteurs inscrits au pôle France” résume en sou- riant Marion Curty, qui habite Chalè- ze. Elle est sélectionnée dans la caté- gorie “cadette”. Jules Vincent, chez les minimes, a une revanche à prendre : quatrième l’an dernier, il espère cette fois monter sur le podium. Et enfin Robin Dejouy, le benjamin, tentera de défendre crânement ses chances. “On vise un top 10” projette le coach , ravi de pouvoir mettre en valeur ses protégés. Le bowling n’est pas un sport média-

tique. Ce n’est pas le plus facile. “Il faut de la patience, de la concentration, de la maîtrise de soi, de la régularité” préci- se Pascale, vice-championne de France 2017 chez les vétérans. Bref, c’est une bonne école de la vie. Mais c’est aussi

un sport coûteux : l’achat du matériel, la participation aux compétitions, et la location des pistes lors des entraîne- ments se paient. “Nous avons de la chance : nous ne payons pas pour les entraînements des jeunes” explique le pré- sident de l’école de bowling, Christophe Curty. En septembre, l’école orga- nise une journée découver- te. n

L’école a été créée en 2000.

L’école de bowling de Besançon forme environ 20 jeunes sportifs.