La Presse Bisontine 200 - Juillet-Août 2018

LE DOSSIER

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La Presse Bisontine n° 200 - Juillet-août 2018

l Politique

l Politique Les orientations du Doubs Le Doubs prend du galon Le Doubs a connu en 2017 une année record

Les orientations de la C.A.G.B.

L’outdoor, les haltes fluviales…et désormais les Mardis des Rives Le Grand Besançon a opéré un virage dans son positionnement touristique. Un choix qui semble porter ses fruits. la collectivité crée un guichet unique pour le voyageur.

L e Doubs bichonne ses touristes. Pour les motards, le Comité départemental du tou- risme a développé un fascicu- le (et une application) permet- tant à tous les pilotes de découvrir les bons plans avec carte touristique, itinéraires moto et structures labellisées du département. Il a créé ce label exclusif. Les lieux d’hé- bergement qui possèdent par exemple un garage pour accueillir une ou plusieurs motos, un local fermé pour le séchage des vêtements… peu- vent prétendre à devenir “Motards bienvenue”. Dans le Grand Besançon, on retrouve par exemple le Château de la Dame blanche, Éthic étapes, dans l’hôtellerie, les campings, les sites touristiques. Il construit sa politique sur des marchés de niche.

Les Mardis des Rives, ce sont 9 concerts gratuits dans les villages du Grand Besançon. Ambiance festive et conviviale garantie (photo D.R.).

Après près de 300 000 entrées par an, la Citadelle demeure, et de loin, le site le plus visité du Doubs.

l’Ibis Besançon centre, le gîte de l’Orée du Bois à Boussières. Le Doubs a développé ce concept avec la pêche. Et ça fonctionne. Les professionnels sortent d’une saison 2017 “record” indique le Comité départemental du tou- risme du Doubs. Les héberge-

ments touristiques ont connu une forte progression notam- ment pour l’hôtellerie (+ 9,4 % avec 763 973 arrivées et 1 074 185 nuitées) et surtout l’hôtellerie de plein air (+ 14,9 %, soit 109 073 arrivées et 355 036 nuitées). n

P our évoquer sa politique en matière de tourisme, le Grand Besançon a choi- si début juin la Halte duMoulin Saint- Paul à Besançon. Entre le Doubs et le port de plaisance se trouve un magnifique écrin de verdure, calme, à deux pas du centre- ville. “Nous avons le deuxième secteur sauve- gardé de France, nos musées, mais surtout nous sentons une appétence pour le tourisme natu- re et vert : c’est vers là qu’il faut tendre, indique le président du Grand Besançon Jean-Louis Fousseret. Nous avons une ville qui bouge avec de plus en plus de touristes.” Les chiffres de l’été dernier sont bons. “Les touristes restent plus longtemps (1,4 jour)” confirme Thierry Morton, adjoint chargé du commerce et tou- risme à la Ville. L’Agglomération a choisi de positionner sa communication sur une ville “outdoor” avec le trail, la randonnée et leV.T.T., commemoteurs. Le tourisme fluvial devient aussi un vrai levier. Parmi les nouveautés, un chalet d’accueil est localisé place du 8-Septembre. Il fait office de

lieu de renseignements pour les touristes et de conciergerie. Des visites en calèche du centre-ville (samedi et dimanche) ont débu- té. Un véritable espace d’accueil a été créé pour les chauffeurs “avec espace de repos et sanitaires de bus non loin Chamars” évoque Jean-Yves Pralon, vice-président en charge du tourisme à la C.A.G.B. Bien accueillir les chauffeurs, c’est s’assurer une renommée chez les tour-operateurs. Besançon n’est pas le seul lieu de vie de l’été. Le musée des Maisons comtoises à Nancray organise des animations spéciales comme la semaine du miel (du 11 au 19 août). Enfin, une animation populaire : les Mardis des Rives. La sixième édition va une nouvel- le offrir des concerts gratuits dans les villages du Grand Besançon. Le premier concert début àVaire le 3 juillet, puis à Saint-Vit le 10,Avan- ne-Aveney le 17, Deluz le 24, Osselle le 31, Thise le 7 août, Novillars le 14, Montferrand- le-Château le 21, Besançon le 28. Tous ces concerts débutent à 20 heures. n

Le tourisme fluvial et le patrimoine

font bon ménage.

l Politique Les orientations de la Région Éviter le réflexe identitaire Oui, la Région Bourgogne-Franche-Comté parle beaucoup d’œnotourisme et donc de… Bourgogne. Les Comtois ne doivent pas avoir peur… Les chiffres l

Emploi Le tourisme représente 4,2 % de l’em- ploi régional. 4,1 milliards d’euros sont consommés (2014) en Bourgogne- Franche-Comté, soit 5,7 % du P.I.B régional. Origine Les nuitées en hôtellerie et hôtellerie de plein air sont trustées par les Hol- landais (958 800), les Allemands (543 400), les Belges (466 900), les Anglais (360 100), les Suisses (246 900) et les Chinois (238 400). 3 Parcs naturels régionaux (Ballon des Vosges, Haut-Jura, Morvan), 2 grands sites de France (Solutré-Vergisson, Bibracte-Mont Beuvray), environ 430 lieux de visite, 5 stations thermales (Bourbon-Lancy, Lons-le-Saunier, Luxeuil-les-Bains, Saint-Honoré-les- Bains, Salins-les-Bains). l

“O pposer la Bourgogne à la Franche-Comté est un réflexe identitaire qu’il ne faut plus avoir” demande Loïc Niepceron, président du Comité régional du tourisme (C.R.T.). Cette remarque fait suite à la confé- rence régionale du tourisme qui s’est déroulée à Arc-et-Senans à laquelle de nombreux acteurs touristiques du Doubs ont participé. Tous ont été sur- pris d’entendre très (trop) souvent par- ler de “vins de Bourgogne, de destina- tion Dijon, de Chinois…” “En quelques minutes, on ne peut pas parler de tout. Les ateliers de l’après-midi étaient jus- tement là pour évoquer les autres points” défend Marie-Guite Dufay, la prési- dente de Région. Ne nous voilons pas la face : le mot Bourgogne résonne aux oreilles des étrangers. À la Région de faire fructi-

fier cette image sur l’ensemble du ter- ritoire. Pour cela, elle annonce 5 défis qu’elle veut relever avec en ligne de mire l’objectif d’accueillir 250 000 tou- ristes supplémentaires par d’ici 2022 et générer 2 000 à 4 000 emplois nou- veaux. Les défis vont de l’amélioration de l’offre d’hébergement par une montée

en gamme, devenir la première région pour l’accueil des touristes chinois en France et en Europe, la première des- tination d’œnotourisme, une grande destination de patrimoine, et d’éco- tourisme et d’itinéran- ce fluviale, à vélo, pédestre, équestre. Bref, la B.F.C. veut tout cro- quer ! Mais comment ?

2 000 à 4 000 emplois nouveaux.

Marie-Guite Dufay aux acteurs du tourisme : “N’hésitez pas à nous pousser pour aller encore plus loin !”

Elle met en place 36 chantiers qui vont de la promotion des 3 destinations phares (Montagnes du Jura, Massif des Vosges, Bourgogne), à la moderni- sation des équipements, au soutien de l’innovation dans les services rendus

et la montée en puissance du numé- rique (déploiement du wi-fi, création d’un cluster sur le tourisme du numé- rique) en passant par la profession- nalisation et LA formation des acteurs. 100 millions d’euros sont fléchés. n