La Presse Bisontine 200 - Juillet-Août 2018

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BESANÇON

La Presse Bisontine n° 200 - Juillet-août 2018

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SCIENCES

450 000 euros de dotation

Des micro-robots au service de la médecine de demain

Jeunes, mais déjà vieux…

L es jeunes militants poli- tiques bisontins n’ont pas encore d’expérience qu’ils reproduisent déjà les erreurs des anciens. Le 7 juin, les Jeunes avec Macron (J.A.M.) organisaient un débat ouvert à tous les autres mouvements politiques de jeunesse, sans exclusive. 23 jeunes militants étaient présents, dont, ô mal-

démocratiques comme E.E.L.V. ou le N.P.A. ont boycotté le débat, ne voulant pas caution- ner cette “dévalorisation du débat politique” selon les termes du mouvement écologiste. Jeunes, mais déjà démodés… Comme leurs aînés avant eux, ces militants n’ont toujours pas compris que le meilleur moyen de démonter les idées fumeuses de l’extrême-droite, c’est de les affronter, et que la marginali- sation donne à ce parti cette forme de victimisation qui le fait justement prospérer. l

P iloter un laser dans la gorge d’un patient ou guider des objets miniatures dans le corps, sans contact, grâce à des champs magnétiques, ne relèvent plus tant aujourd’hui de la science-fiction que du domaine du possible. C’est sur quoi planchent une dizaine de chercheurs et ingénieurs bisontins de l’équipe MiNaRoB. Dans l’optique de voir, peut- être un jour, une application clinique. L’un de leurs projets autour de la chi- rurgie des cordes vocales, baptisé µRALP, est d’ailleurs bien avancé et débouchera sur la création prochaine de la start-up Amarob. Porté par des fonds européens, il a fait l’objet d’un essai pré-clinique en 2015. “Nous avons introduit un micro-robot au bout d’un endoscope dans la gorge d’un cadavre. Cela pourra servir, à terme, à retirer des tumeurs cancéreuses ou des kystes chez des fumeurs, des chanteurs…” , explique Nicolas Andreff. Avec d’autres travaux portant notam- ment sur le guidage de robots par ima- gerie médicale ou la dextérité intra- corporelle, son équipe - créée en 2012 - a très vite acquis une réputation natio- nale et internationale. En lien avec le service O.R.L. du C.H.R.U., elle tra- vaille par exemple à un système de micro-doigts capables de manipuler des objets et les osselets dans l’oreille. La conception de robots miniatures à

L’équipe MiNaRoB de l’institut F.E.M.T.O.-S.T., conduite par le professeur Nicolas Andreff, a remporté le Grand prix scientifique 2018 de la Fondation Defforey. Elle travaille sur plusieurs innovations robotiques.

heur, quelques membres de l’ex-Front national rebaptisé Rassemble- ment national. De nombreux partis dits

tube concentrique, permettant d’aller dans une muqueuse au fond du nez, pourrait aussi en apprendre davanta- ge sur les mécanismes physiologiques d’Alzheimer. “Sur une approche plus

cielle”). “Cela nous encourage à pour- suivre nos recherches” , souligne Nico- las Andreff qui s’est vu remettre la dis- tinction, fin mai, sous la coupole de l’Institut de France. Son parcours a sans doute pesé dans la décision du jury, ayant contribué aux prémices de la commande de robots par l’image et à la marche des pre- miers robots bipèdes au début de sa carrière en 2000, à Grenoble. Il a éga- lement travaillé par la suite sur la commande dynamique de robots dits parallèles pour des applications indus- trielles. Son arrivée à F.E.M.T.O.-S.T. en 2009 représentait un challenge, que ce scientifique ni spécialisé en médi- cal, ni en micro-robotique dit s’être plu à relever. n S.G.

‘ Des collaborations avec le C.H.R.U., l’E.F.S. et l’I.N.S.E.R.M.

fondamentale, nous cherchons aussi à fai- re nager des micro- robots dans les fluides du corps humain.” Un vaste champ de compétences et d’in- vestigations salué aujourd’hui à travers ce Grand prix scien- tifique (cette année, le thème de l’appel à projets était “la méca- nique, la robotique et l’intelligence artifi-

Professeur à l’Université de Franche-Comté et responsable de l’équipe micro nano-robotique biomédicale, Nicolas Andreff s’est vu remettre le Grand prix doté de 450 000 euros.

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