La Presse Bisontine 200 - Juillet-Août 2018

BESANÇON 20

La Presse Bisontine n° 200 - Juillet-août 2018

EN BREF

SPORT

Football Pour Dijon, Michaël Isabey détecte les futures stars L’ancien footballeur professionnel installé à Besançon recrute les jeunes joueurs et forme les futurs attaquants pour le D.F.C.O., club de Ligue 1.

attaquants (des U17 à l’équipe réserve) : “J’aime faire progres- ser et tenter de transmettre ce que j’ai pu vivre avec le football. Je détecte des profils de joueurs et ensuite on prend une décision collégiale. À Dijon, nous inté- grons les footballeurs à partir de 16 ans. Il y a un suivi. Il ne faut pas se précipiter même si tout va de plus en plus vite dans le football.” Michaël Isabey sait de quoi il parle : il suit les aven- tures de son ancien club, le F.C. Sochaux, en perte de vitesse (Ligue 2). “J’ai du mal à sentir une identité avec les Chinois qui viennent de donner la main aux Espagnols. J’ai peur que cela ne corresponde pas à la mentalité montbéliardaise.” À l’opposé de ceux qu’ont pu connaître les sup- porters avec les générations Frau, Mathieu, Pagis, Daf, San- tos, Ménez… L’actualité footballistique bison- tine, l’ex-meneur de jeu la suit régulièrement. À quand une équipe en haut de l’affiche ? Nul

Vieillesse La perte d’autonomie touche 14 % des personnes âgées vivant à domicile selon une récente enquête de l’I.N.S.E.E. Bourgogne- Franche-Comté où neuf habitants de 75 ans ou plus sur dix vivent à domicile. Avec l’avancée en âge, près de la moitié présente un état fonctionnel altéré et donc 14 % d’entre elles sont en état de dépendance. Les personnes âgées bénéficient fréquemment professionnels, ce qui facilite leur quotidien. Avec une espérance de vie plus longue et des problèmes fonctionnels plus nombreux, les femmes, souvent seules, souffrent davantage de perte d’autonomie. Pelote La Ville de Besançon a remporté le prix départemental des rubans du Patrimoine 2018 qui récompense les meilleures opérations de rénovation du patrimoine bâti. La tour de la Pelote a obtenu cette distinction. En 2013, elle avait été gravement détruite par un incendie accidentel, qui n’avait laissé derrière lui que les murs de l’édifice. Pour sa restauration, des aides de leur entourage ou de

I l fit les beaux jours du F.C. Sochaux en tant que joueur puis ceux du Racing Besan- çon comme entraîneur.

Remercié par le club bisontin fin 2016 à la suite du change- ment de présidence,Michaël Isa- bey - qui était parvenu à hisser

le Racing jusqu’en C.F.A. 2 - a rebondi. De belle façon. Il est aujourd’hui observateur des jeunes joueurs pour le Dijon foot-

ball Côte-d’Or (D.F.C.O.). Il ne nourrit aucune amertume quant à la fin de son histoire sportive avec le Racing Besançon où évo- luent son filsTao et sa fille Lilou. “Effectivement, il y avait peut- être quelques points à amélio- rer lorsque j’étais auRacingmais je rappelle que nous sommes par- tis d’une feuille blanche pour parvenir après 5 ans à la C.F.A. 2, à gagner la coupe de Franche- Comté, à conduire nos U17 et U19 en championnat national, à disputer un match de Coupe de France contre Angers. Cer- tains l’ont oublié un peu rapi- dement. Notre objectif était d’ar- river au National dans les 10 ans” dit-il. L’ancien meneur de jeu socha- lien, toujours aussi svelte, dit vivre avec Dijon “une superbe expérience” depuis août 2017. Sa mission : dénicher les futurs talents dans le bassin franc-com- tois et enAlsace. Il suit quelques pépites du secteur bisontin. Michaël a gardé également une présence sur les terrains puisque l’ancien numéro 10 du F.C.S.M. est chargé de former les futurs

ne le sait. Isabey de rappeler qu’en 1998, plusieurs clubs dijonnais ont opéré des fusions pour créer le D.F.C.O. Le voisin a d’ailleurs réali- sé une campagne de publicité à Besançon rap- pelant que la Ligue 1 n’est qu’à 90 km de chez nous… n E.Ch.

“Certains l’ont oublié un peu rapidement.”

Michaël Isabey met son expérience au service du Dijon football club.

DISTINCTION La présidente du Conseil départemental Christine Bouquin honorée

La présidente du Conseil départemental du Doubs a été décorée de la légion d’honneur par le préfet du Doubs. Cérémonie touchante et intense en émotions.

après avoir refusé une première fois cette distinction il y a une quinzaine d’années a finalement accepté de la recevoir. “J’ai vu tant de gens formi- dables la recevoir…” , dit-elle en pre- nant d’emblée l’exemple du colonel Bel- trame, “cet homme qui a révélé une dimension humaine hors du commun.” Elle se dit plutôt appartenir “à cette famille de personnes qui donnent d’elles- mêmes, ce noyau de gens qui aiment s’intéresser aux autres en utilisant les moyens dont ils disposent pour agir concrètement. À ma mesure, et sans doute pour des raisons d’équilibre, j’ai spontanément envie et besoin de rendre

“J e vais vous confier un secret : je n’étais pas programmée pour la politique…” sourit la présidente du Départe- ment du Doubs qui tour à tour fut mai- re de Charquemont, présidente de la communauté de communes de Maîche ou encore présidente de l’association des maires du Doubs. Christine Bou- quin insiste : “La politique, ce n’est pour

moi ni un rêve de gosse, ni une façon d’exister, mais c’est le moyen le plus simple que j’ai trouvé d’aller vers les autres.” L’émotion était palpable dans les salons de la préfecture en cette fin d’après- midi du 15 juin au cours de laquelle le préfet du Doubs Raphaël Bartolt a accroché la légion d’honneur au revers de la robe de Christine Bouquin qui,

Entourée de son fils Léo et de sa maman Huguette, Christine Bouquin a eu du mal à retenir quelques larmes.

service” avoue-t-elle, en ajoutant : “Sou- vent au détriment de la famille, au détri- ment des amis, parfois d’une vie qui aurait été plus tranquille ou plus confor- table…” La famille, justement… C’est d’abord sa maman Huguette, son fils Léo, 31 ans, et l’épouse de ce dernier (qui atten- dent un “petit gars pour septembre” ) que Christine Bouquin tenait wavant tout à avoir à ses côtés ce jour-là. “Je

tie. Je suis une parmi d’autres.” En pensant à cette médaille accrochée à sa robe pourpre, et à toutes ces grandes figures qui l’ont guidée dans sa vie, Christine Bouquin en a retenu deux en particulier : le Général De Gaulle d’abord, “cette figure morale, politique qui a bercé mon enfance et qui repré- sente une certaine idée de la France” , et une seconde qui elle, a toute sa vie refusé les décorations : Léo Ferré. “Il a mis des mots sur mon besoin de liber- té” a-t-elle concédé. Elle est un peu comme ça Christine Bouquin, écartelée entre l’autorité bien- veillante que pouvait incarner un De Gaulle et le besoin de tout bousculer d’un Léo Ferré. Le sens de l’État et le primat des solidarités. “MonA.D.N. est là” souffle Christine Bouquin en ajou- tant, elle qui s’est forgé son identité auprès des “vraies” gens : “L’important je crois, c’est de savoir d’où on vient, ce qui permet de savoir où on va.” n J.-F.H.

saismaman que j’ai sans doute été une adolescente un peu épouvantable et Léo, je sais que je n’ai pas toujours été présen- te quand il le fallait…” a-t-elle ajouté à l’adres- se de ses proches en rete- nant une larme. Il y avait là également ses amis, ces élus du Pla- teau également qui l’ont toujours suivie, “ces élus locaux dont je fais par-

La récipiendaire avait refusé une première fois cette décoration au début des années 2000, ne se sentant alors pas vraiment légitime.

“Léo Ferré a mis des mots sur mon besoin de liberté.”

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online