La Presse Bisontine 200 - Juillet-Août 2018

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 200 - Juillet-août 2018

L’A.D.A.P.E.I. sur plusieurs fronts

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La Tour de l’ancien hôpital du Saint-Esprit sera aussi sauvegardée

Liste Le parc national de l’Iquazu en Argen- tine, la grande barrière de Corail en Australie, les paysages cariocas de Rio de Janeiro, les temples d’Angkor, la grande muraille de Chine ou enco- re le Taj Mahal. Puis la Citadelle de Besançon, la saline royale d’Arc-et- Senans ou encore la chapelle Notre- Dame de Ronchamp. Rien de commun entre l’attrait international des premiers et la notoriété relativement limitée des seconds ? Eh bien si : tous ces sites, mondialement réputés ou pas, font par- tie de la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’Unesco désormais riche de quelque 1 073 biens culturels, natu- rels voire immatériels. La France à elle seule en abrite 43, qui vont du Mont Saint-Michel, incontestable joyau, à la ville du Havre en passant par le bas- sin minier du Nord-Pas-de-Calais. La région Bourgogne-Franche-Comté, avec neuf sites classés, a la particu- larité (méconnue) d’être la région fran- çaise à en compter le plus. Ce numé- ro de l’été vous convie justement, à l’occasion du dixième anniversaire du label Unesco décroché par le réseau Vauban avec un de ses fleurons que constitue la Citadelle de Besançon, à explorer tous ces sites régionaux estam- pillés du précieux label. On s’aperce- vra que ce sésame n’est pas systé- matiquement gage de records en termes de fréquentation, mais que le mérite principal de cette reconnaissance inter- nationale est de doper, à quelques exceptions près, les ambitions des ges- tionnaires de ces sites qui, à l’image de Besançon, ont soudain pris conscien- ce de la nécessité de les faire vivre et de les animer pour éviter qu’ils se figent dans le passé. Le revers de cette brillan- te médaille que constitue une recon- naissance de l’Unesco, c’est de voir ce titre noyé dans une masse de plus en plus dense, avec ses incohérences. Ce sont les bistrots de Paris qui cher- chent aujourd’hui à être labellisés, après la gastronomie française, et avant quoi ? La saucisse de Morteau, le Saut du Doubs ou la vallée de la Loue ? Il ne faudrait pas arriver à ce que trop d’Unes- co tue l’Unesco. Cette liste doit conti- nuer à contenir uniquement ce que sa convention de 1972 prévoit, à savoir que ces biens présentent “un intérêt exceptionnel qui nécessite leur pré- servation.” À force d’allonger la liste à l’infini, elle risque de perdre son sens premier. Bel été à tous sur les chemins du patrimoine mondial en région. ■ Jean-François Hauser Éditorial

V oilà une bonne nouvelle à laquelle on ne s’attendait pas. Nous vous annoncions dans notre précédent numéro que deux sites du Doubs avaient été retenus pour béné- ficier des fonds récoltés par le loto du patri- moine. L’opération, destinée à sauver des cen- taines de monuments historiques en péril partout en France, concernera finalement plus de sites qu’annoncé par Stéphane Bern. Le présentateur télé, mandaté par Emmanuel Macron, avait diffusé dans la presse dès avril une liste de 250 monuments pré-sélectionnés dont faisaient partie les hangars de l’aérodro- me de Thise et la fontaine-lavoir Saint-Maximin de Foucherans, à côté de Mamirolle. Cette liste a été validée et amendée un mois plus tard par le gouvernement pour arriver à un total de 269 édifices. La Tour de l’ancien hôpi- tal du Saint-Esprit située au centre-ville bison- tin (rue Goudimel) en fait donc aussi partie. Dans un communiqué, Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon et président duGrand Besan-

çon, “se félicite de ce choix.” On en sait plus aussi dorénavant sur les contours de l’opération. 18 sites emblématiques ont été retenus prioritaires dont le château de Bussy- Rabutin en région (Côte d’Or). Douze millions de tickets de gratter à leur effigie seront mis en vente à partir du 3 septembre et durant plu- sieurs semaines dans les points de vente de la Française des jeux et sur Internet (au prix de 15 euros l’unité tout de même !) Un tirage spé- cial du loto se tiendra ensuite le vendredi 14 sep- tembre, veille des journées du patrimoine, avec un jackpot de 13 millions d’euros (et jusqu’à 1,5 million d’euros pour six gros lots au gratta- ge). “Ce ne seront pas des jeux dits solidaires” , rappelle la Française des jeux, “certains joueurs vont gagner et seule la part de l’État financera le patrimoine en péril.” Le montant alloué à chaque site est, lui, dépendant des travaux et des autres subventions retenues. L’opération espère récolter entre 15 et 20 millions d’euros. Un second loto pourrait être organisé en 2019. ■

José Gomes (président de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs, à gauche) et Franck Aigubelle.

L e 15 juin dernier, l’as- sociation départemen- tale des parents et amis de personnes handica- péesmentales tenait son assem- blée générale à Baume-les- Dames. L’occasion de dresser un bilan sur l’exercice 2017 et d’évoquer les réalisations à venir. La structure accompagne 3 600 personnes handicapées men- tales, polyhandicapées, autistes et emploie 2 000 personnes dans le Doubs. “L’année écou- lée a été particulièrement riche et nous a permis de poursuivre la structuration de notre jeune association, née il y a 5 ans de la fusion. Notre association doit relever des défis : les ressources pour garantir la qualité de nos accompagnements et nos prin-

cipaux projets d’évolution de l’offre et du bâti. Nous avons trois projets majeurs dont un à Morteau et Montbéliard. Au total, nous investissons 26 millions d’euros pour les cinq prochaines années, A l’heure d’aborder ces projets, notre situation finan- cière est saine avec un résultat excédentaire” résume le prési- dent José Gomes. L’A.D.A.P.E.I. se fixe des objec- tifs mais alerte : “Les listes d’at- tente grossissent et ce n’est plus entendable. Ce sont près de 120 familles dans le Grand Besançon qui n’ont pas enco- re trouvé de solution à leur enfant” poursuit le président. Une façon de rappeler à l’État que l’association, seule, ne peut pas tout supporter. ■

Visible depuis le quai Vauban, la Tour est le plus ancien bâtiment du Moyen Âge à Besançon. Un peu plus de 97 000 euros sont déjà récoltés par la Fondation du patrimoine pour la consolidation de sa charpente notamment (photo P. Brunet).

Ils réclament un repas végétarien par jour dans les cantines scolaires

6 50 familles bisontines ont signé la pétition lancée par l’association Humanimo qui réclame un repas végéta- rien par jour dans les cantines scolaires bisontines, ou à défaut un par semaine. Les pétition- naires n’ont pas dit qu’ils pri- veraient aussi leurs enfants de dessert ! Sans ironie, ce sujet n’est pas à prendre à la légère tant la mayonnaise, ou plutôt la mou- tarde, monte au nez des péti- tionnaires qui se sentent délais- sés. “Nous avons demandé à être reçus par Jean-Louis Fous- seret, pour lui remettre les péti- tions. La demande proposait également d’élargir la discus- sion sur d’autres sujets comme les cirques avec animaux et les

animaux errants. N’ayant aucu- ne réponse, même pas un accu- sé de réception, nous avons relancé en avril, et des conseillers municipaux ont relayé notre demande. Nous avons donc décidé de remettre les signa- tures à l’accueil de la mairie, en musique, le 30 mai. Et nous n’avons toujours pas plus de réponse ! Devant le peu de consi- dération du maire pour les sou- haits de ses administrés et le travail de notre association, nous relançons la campagne.” Est-ce un mauvais procès fait à la collectivité qui s’échine à préparer des plats équilibrés et définis par une diététicienne (dont une partie est bio) aux 4 000 enfants bisontins répar- tis dans les 67 restaurants ?

Sans doute. Lundi 25 juin, les écoliers avaient au menu “Len- tilles vertes à l’échalote ciselée, un sauté de veau aux câpres, des brocolis cuits vapeur, un yaourt et une pêche”. Ne peu- vent-ils pas enlever eux-mêmes le sauté de veau ? Trop de gâchis nous argumente-t-on. “L’alimentation doit évoluer pour réduire son impact négatif sur les êtres humains, les animaux et l’environnement” répond Humanimo. Ces familles sont- elles prêtes à débourser beau- coup plus ? Rappelons que le coût d’un repas est de 8 euros pour la Ville. Un Bisontin le paie- ra entre 1,50 et 4,50 euros selon le taux d’effort, un extra-Bison- tin 6,20 euros. ■

est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet,Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Sarah George, Alexandre Pitard. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2018 Commission paritaire : 0220 D 80130 Crédits photos : L.P.B., P. Brunet, C.C.I. du Jura, E.Chatelain, J.-C. Sexe - Ville de Besançon, A.Doire - B.F.C. Tourisme, G. Fessy, La Porterie/Aondh.

Humanimo est venue déposer sa pétition en mairie de Besançon pour réclamer un repas végétarien par jour dans les cantines scolaires, ou un par semaine à défaut…

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