La Presse Bisontine 199 - Juin 2018

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 199 - Juin 2018

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l Agglomération Bientôt une légumerie ? “L’autonomie alimentaire du territoire reste à développer”

une tradition de ceinture verte sur Besançon et plusieursmaraî- chers se sont installés depuis la création de notre pépinière à Chalezeule. Le problème se situe plus au niveau des propriétaires qui pensent que leur terrain peut être mieux rémunéré avec de l’immobilier.Dans les plans locaux d’urbanisme, des zones ont bien été conservées à cette fin. L.P.B. : Quels sont les prochains pro- jets ? F.P. : En 2017, nous avons can- didaté pour un plan d’alimen- tation territorial. L’idée est de reconsidérer tout l’approvision- nement : ce qui est produit, la ressource qui sort et celle qui rentre. Nous diagnostic s’achè- ve avec un certain nombre de préconisations. L’autonomie ali- mentaire du territoire reste à développer car nous sommes seulement à 1,4 % d’autonomie alimentaire, comme beaucoup d’autres territoires : Dijon est à 1,2 %, dans le Sud on monte à 4 % et vers Nantes à 8 %. Il y a un gros potentiel à relocaliser sur notre agglomération et der- rière cela, de belles perspectives pour l’économie locale. Nous réfléchissons donc à l’ins- tallation d’une légumerie-conser- verie, mais aussi au développe- ment d’une filière soja alimentaire en lien avec l’ex- plosion du véganisme. Pourquoi

si l’agora, ce qui permet demain- tenir du lien social. Cela rem- place un peu l’église aujourd’hui. L.P.B. : Le circuit court a quand même ses limites, à la fois sur les types de production et les volumes (restaura- teurs, cantine scolaire…) ? F.P. : Il faut bien sûr alimenter les marchés en produits bio et ne pas faire du faux circuit court avec des gens qui viennent à 500 km de là. C’est une des dif- ficultés, car si on multiplie les marchés, il y a une concurren- ce qui s’installe. Et entre lesmar- chés, les A.M.A.P. et les restau- rateurs, les producteurs sont effectivement un peu en sur- chauffe. C’est dans ce cadre aussi que nous avons mis en place un dia- logue entre restaurateurs et pro- ducteurs pour que les produits locaux s’écoulent ici. Une pla- teforme “Open food” a également été créée et nous voulons aujour- d’hui organiser la distribution entre eux. Sur les cantines, un diagnostic est justement en cours pour voir s’il y a une demande de légumerie. Entre les besoins du C.R.O.U.S., de la restaura- tion municipale et de l’armée, il y aurait de quoi faire. L.P.B. : Quid de la disponibilité res- treinte du foncier pour le maraîcha- ge ? F.P. : Nous avons quand même

Les marchés locaux de producteurs ont été une première étape souhaitée par le Grand Besançon pour favoriser les circuits courts alimentaires. Avec de la réussite, mais aussi des limites parfois.

ne pas cultiver également les protéines végétales sur le terri- toire ? Nous aimerions enfin constituer une coopérative de lait biologique. n Propos recueillis par S.G. Marché de Vaire Dernier vendredi du mois de 17 h 30 à 21 heures l Marché de Cussey-sur-l’Ognon Dimanche de 8 heures à 12 heures Où faire son marché dans le Grand Besançon ? l Marché de Gennes 2 ème vendredi du mois Marché de Morre 2 ème et 4 ème samedi du mois 9 heures à 12 heures l Marché de Pugey Tous les samedis 8 heures à 12 heures Marché des Auxons Tous les dimanches matin 9 heures à 12 heures l Marché de Thise 1 er samedi du mois de 8 h 30 à 12 heures l Marché de Roche-lez-Beaupré 3 ème samedi du mois de 8 h 30 à 12 heures 17 h 30 - 21 h 30 (sauf juillet - août) l l l

L a Presse Bisontine : Pourquoi certains de ces marchés se sont pérennisés tandis que d’autres vivotent ?

Sauge en 2005 et a démarré avec celui de Pugey, qui fonctionne aujourd’hui très bien. Il se tient tous les samedis matin et une association s’est même créée autour. Cela a fait boule de nei- ge à Morre et à Gennes notam- ment, oumême plus récemment à Thise. D’autres ont moins bien fonc- tionné, c’est vrai, comme à Nan- cray pour un problème de proxi- mité avec les autres marchés et sans doute aussi de gestion.Mais ils ne sont pas définitivement enterrés pour autant. Certains marchés semettent aussi en pla- ce en parallèle, comme à Byans- sur-Doubs ou à Saint-Vit où c’est en cours, sans que l’Agglomé- ration en soit forcément à l’ini- tiative. L.P.B. : Les marchés de campagne ont- ils un intérêt et un avenir par rapport à ceux de la ville ? F.P. : Nous les avons développés pour rapprocher les producteurs des consommateurs, en paral- lèle des A.M.A.P. (Associations pour le maintien d’une agricul- ture paysanne).Lemême engoue- ment s’exprime en périphérie de Besançon. Le marché, c’est aus-

Françoise Presse (vice-présidente en charge du développement durable) : Cette politique des marchés a été lancée avec le programme

Deux journées de mise en relation des producteurs et restaurateurs ont déjà eu lieu (ici à Pugey), avec pas mal de réussite. Une troisième a lieu ce 28 mai.

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