La Presse Bisontine 199 - Juin 2018

L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 199 - Juin 2018

MARCHÉS : LE RETOUR EN GRÂCE DU CIRCUIT COURT

L’envie de manger plus sainement et de consommer des produits locaux se fait grandissante. Les paniers remplacent peu à peu les caddies, aidés par une politique ancienne de l’Agglomération. La municipalité bisontine mise à son tour sur les marchés pour redynamiser son centre-ville (photo d’introduction É. Chatelain).

l Commerce

La proximité fait loi

Besançon repense ses marchés Avec l’ouverture du nouveau marché de plein air de Rivotte en avril, la Ville a marqué une première étape dans la refonte de sa vision du commerce de proximité.

“O n ne voit souvent les perspectives commer- ciales que sous un angle (commerces sédentaires, stationnement…), alors que c’est vraiment une approche à plu- sieurs échelles” , estime Guerric Chal- not, conseiller municipal délégué au commerce de proximité. Les marchés non sédentaires ne sont pas suffi- samment exploités à son sens, comme moteur d’attractivité. “Certes, ils fonc- tionnent bien mais ils pourraient fonc- tionner encore mieux !” À Planoise, Saint-Ferjeux, Battant, au centre-ville…Treize marchés, au total, sont proposés dans la ville, une à deux fois par semaine. Rivotte est le qua- torzième. Petit dernier et premier du genre, né de l’aspiration des commer- çants du quartier. “Nous avons réali- sé une étude pour voir s’il y avait une légitimité à en implanter un ici et on voit aujourd’hui que cela dépasse les espérances. Les riverains sont enchan- tés. Les commerçants sédentaires, qui ont été associés en amont, y prennent part aussi” , souligne Guerric Chalnot, qui insiste sur la nécessité de ne pas

opposer les deux mondes. La municipalité a voulu développer autour du marché de Rivotte “un vrai concept.” Des points d’ancrage ont été installés en délégation avec la société Vitabri “pour garantir une homogé- néité et rendre le marché plus agréable visuellement.” Les toiles ainsi dispo- sées permettent, en outre, “de se pro- téger des intempéries et pourront s’ha- biller différemment au fil des saisons” , précise le conseiller municipal. Mais

municipale, qui prévoit d’être déployée sur les autres marchés de la ville. À commencer par celui de la place de la Révolution dans les deux ans à venir. “Une vraie réflexion a été menée en lien avec le syndicat des foires et marchés de France et autour des évolutions socié- tales comme la perte de mobilité liée au vieillissement.” La Ville souhaiterait aussi à moyen terme intervenir sur les horaires, en proposant des after-works pour les actifs. Réinvestir dans ses marchés de plein air pourrait bien s’avérer être une opération payante et à moindre coût, pour concurrencer les centres commerciaux et faire revenir les clients en centre-ville. n S.G. Les petits producteurs qui ne peuvent louer un stand hebdomadaire (problème de coût et de disponibilité) pourront se voir proposer un portage salarial.

le grand intérêt réside surtout dans l’offre de stands clés en main pour les commerçants, “qui n’ont plus qu’à fai- re leur déballage.” Pour que les petits producteurs locaux puissent suivre, la Ville réfléchit aussi au partage de stands et à la mutualisation de ven- deurs via un portage sala- rial. Une signalétique et une charte graphique iden- tique accompagnent éga- lement la démarche

Des étals clés en main et un paysage homogène.

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