La Presse Bisontine 199 - Juin 2018

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON 28

La Presse Bisontine n° 199 - Juin 2018

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

T.E.R. : une mise en concurrence, des mises au point

Chargé des transports à la Région, Michel Neugnot dépas- sionne le débat et se dit prêt à recevoir les opposants pour “informer” : “L’article 19 a cris- tallisé toutes les peurs exacer- bées parfois par des propos démagogiques totalement externes au sujet traité dans la convention. Il n’y aura pas moins de dessertes dans les territoires ruraux ! C’est même l’inverse. Cette nouvelle convention est faite pour la satisfaction du besoin des usagers avec des trains qui partent et arrivent à l’heure, un confort, une information en temps réel, une tarification simplifiée, un dispositif élargi d’indemni- sation des voyageurs, des inves- tissements en gare.” n

gatoire en 2023. La Région sou- haitait l’anticiper dès cette année avec une “privatisation” de la ligne Besançon-Dijon. Tollé poli- tique. L’opposition a voté contre la convention. L’article 19 a fina- lement été retiré. Il sera repré- senté avant la fin de l’année. “C’est une victoire pour celles et ceux qui défendent un réel service public des transports fer- roviaires pour tous” dit Europe Écologie-Les Verts. La Fédéra- tion nationale des usagers des transports (F.N.A.U.T.) se dit “favorable à une ouverture à une concurrence régulée sous for- me de délégation de service public, qui n’est pas une priva- tisation, mais s’oppose au choix des lignes ciblées par la Région.”

E n pleine grève des che- minots, le Conseil régio- nal de Bourgogne- Franche-Comté présentait vendredi 25 mai les grandes lignes de la convention T.E.R. négociée depuis plusieurs mois avec la S.N.C.F.. Parmi les prin- cipales mesures : la création de 37 trains supplémentaires (13 en 2018 et 24 en 2019) sur l’en- semble du réseau des trains régionaux. Exemple concret

pour notre zone avec deux allers supplémentaires entre Besan- çon et Belfort. Cette nouvelle offre se traduit par 10 000 places supplémentaires, une meilleu- re ponctualité, et une économie dans la contribution que verse la Région à la S.N.C.F. (elle pas- se de 240 millions en 2017 à 209,2 en 2025). Le débat s’est cristallisé autour de l’article 19 concernant l’ou- verture à la concurrence, obli-

“Nous avons décidé de ne fermer aucune agence”

L’aire de très grands passages sera implantée à l’ouest

L a Société Générale, La Banque Popu- laire, B.N.P.-Paribas, la Caisse d’Épargne… ont annoncé ces der- nières semaines leur projet de fermeture de plusieurs centaines d’agences ban- caires en France pour répondre à la bais- se de la fréquentation et la montée en puis- sance des services en ligne proposés par le réseau bancaire traditionnel et de nou- veaux acteurs. Le Crédit Agricole de Franche-Comté par la voix de sa résiden- te et sa directrice générale, a décidé d’al- ler à contre-courant de ce mouvement et

agence et ils pourront faire les deux. Le digital doit nous permettre de nous réin- venter, de dégager du temps à nos équipes pour être plus présent et mieux les accom- pagner nos clients dans les événements de la vie” précise Élisabeth Eychenne, direc- trice générale. Outre cette annonce forte, le Crédit Agri- cole Franche-Comté a dévoilé fin avril devant très nombreux représentants du monde du tourisme sa stratégie en matière de tou- risme et le rôle qu’entend tenir la banque régionale dans les prochaines années. “Nous croyons en ce secteur d’activité, car il est porteur de développement écono- mique de proximité. Nous devons être un facilitateur des projets, c’est-à-dire que nous devons intervenir plus en amont dans les dossiers des porteurs de projets. Nous pouvons apporter certes le financement mais aussi une expertise plus large. Le tou- risme génère de la richesse économique et il est un axe fort du développement éco- nomique. Les acteurs du tourisme parta- gent les mêmes valeurs et la même ambi- tion pour faire vivre nos territoires” commente Élisabeth Eychenne. n

réaffirmé fin avril à la saline d’Arc-et-Senans ses valeurs de proximité et son engage- ment sur le territoire. “Nous avons décidé de ne fermer aucune de nos 133 agences bancaires au cours des prochaines années. Nous allons engager un projet de rénova- tion de 120 agences sur les 5 prochaines années. Notre projet est 100 % humain et 100 % digital. Mais ce projet s’inscrit dans une logique de gagnant-gagnant sur le ter- ritoire. À l’horizon 2020, tous nos services seront 100 % en ligne. Nos clients auront le choix entre nos services en ligne ou en

L’aire pourra accueillir jusqu’à 250 caravanes. Sur

2018, douze grands pas-

sages étaient annoncés sur l’Agglomération.

L es services du Grand Besan- çon menaient une recherche foncière active depuis 2016, pour se mettre en conformité avec les réglementations d’accueil des gens du voyage, qui fixent la néces- sité de créer une aire de très grands passages pouvant accueillir jusqu’à 250 caravanes. Elle trouve enfin son issue avec un site retenu sur les com- munes de Champagney, Chemau- din-et-Vaux. “Cela n’a pas été facile” concède Robert Stepourjine, vice-président en charge de l’habitat. Car aux frilo- sités citoyennes, s’ajoutaient un cer- tain nombre de contraintes. “Il fallait au minimum quatre hectares, que le terrain soit stabilisé en herbe et qu’il ne s’agisse pas de trop bonnes terres agricoles…” La question de l’accès était également au cœur des préoc- cupations. C’est donc le long de la R.D. 67 menant de Besançon à Gray et de l’autoroute A 36 qu’il se situera. Com- posé de parcelles privées et agri- coles, il s’étend sur 12 hectares. L’Ag- glomération prévoit d’y aménager une aire de six hectares capable d’ac- cueillir les importants convois circu- lant de début avril à fin septembre, et d’y ajouter une aire de délestage sur un hectare (également prescrite par le Schéma départemental) pour accueillir les plus petits groupes. Avec l’espoir à terme d’éviter les station-

nements illicites, notamment sur la zone de l’Échange toute proche. Le projet a été présenté en Conseil communautaire ce 24 mai, avec un investissement estimé à 2,5 millions d’euros. La prochaine étape passe- ra par la mise en œuvre d’une pro- cédure de déclaration d’utilité publique, les plans locaux d’urbanisme ne per- mettant pas pour l’heure sa création. Si leGrand Besançon a reçu un accueil favorable des cinq propriétaires pri- vés inscrits au cadastre, il lui reste également à obtenir l’accord de tous les copropriétaires (au nombre de 23). Les trois communes directement concernées : Champagney, Che- maudin-et-Vaux et Champvans-les- Moulins, disent, elles, avoir raisonné dans l’intérêt public. “On ne se réjouit pas forcément d’avoir ce genre de structures, mais il faut bien trouver une solution pour cet accueil”, recon- naît Florent Bailly, maire de Champ- vans-les-Moulins. L’accès se fait actuellement par l’une de ses voies communales mais sera bloqué lors de sa mise en service. “Les entrées et sorties se feront uniquement depuis la R.D. 67” , nous prévient-on. L’aire devrait être opérationnelle au prin- temps 2020. Ce qui pousse à pro- longer d’une année supplémentaire la solution provisoire pour l’accueil des grands convois installée à Chau- defontaine. n

Christine Grillet (la nouvelle présidente) et Élisabeth Eychenne (la directrice générale), un binôme 100 % féminin à la tête d’une caisse régionale du Crédit Agricole. Un exemple unique en France.

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