La Presse Bisontine 199 - Juin 2018

DOSSIER

21 La Presse Bisontine n° 199 - Juin 2018

l Blogueuse

Pauline Moyne, 79 000 abonnés Instagram

L orsqu’elle publie en 2011 ses premières sur photographies sur son blog, Pauline est loin d’imaginer que 7 ans plus tard, elle tirerait profit de cette “passion” devenue un job à part. “C’était peut- être plus facile de se faire connaître à l’époque et franchement au début mes photos ne ressemblaient à rien” s’amu- se la jeune femme qui a créé un sta- tut d’auto-entrepreneur pour forma- liser l’argent que les marques lui versent. Des entités comme Cop’copi- ne, les montresWeelington…, lui font confiance. La qualité des images, ses commentaires mode sur blog, ont fait de “Pauline dress” une blogueuse à suivre. Les entreprises ne s’y trompent pas. Elles analysent de près les perfor- mances sur le web de chacun des influenceurs.Assistante d’études dans une société bisontine, ses collègues ignoraient il y a encore peu de temps tout de sa passion. “Je ne m’en vante pas. Certains peuvent croire que c’est la fille qui aime se prendre en photo. Ce n’est pas le cas. Et quand certains me demandent “comment devient influenceur ?”, je ne sais même pas répondre. Lorsque j’ai démarré, je ne pensais pas à cela ! Tout peut s’arrê- ter du jour au lendemain.” Avec 79 000 abonnés sur le réseau Ins- tagram, un blog de réalisation quasi- professionnel, Pauline ne peut plus se cacher. Elle est devenue un person- nage public. Au départ, les marques lui adressaient des cadeaux. Désor- mais, c’est de la monnaie, sonnante et trébuchante. Le prix est fixé selon son nombre d’abonnés, un taux calculé sur son engagement, sa présence…Si toutes les photos publiées ne sont pas rému-

Pour Pauline, mode et décoration sont devenus un complément de salaire Pauline, 26 ans, concilie son métier et sa passion pour la mode et la décoration dont elle tire profit. Les entreprises la paient pour publier des photos ou inclure des liens.

Pauline utilise le patrimoine bisontin pour certaines séances photos, notamment de mode.

nérées, les autres peuvent se vendre de 300 à 700 euros ! “J’ai des contrats avec des marques : certaines me deman- dent de publier à telle date, d’autres

sur mon clavier les premières lignes de ce qui s’avère devenir une incroyable aventure qui marque ma vie et qui m’apporte tout un tas de jolies choses” ajoute la blogueuse qui travaille les soirs et les week-ends. N’allez pas croire que tout cela se fait facilement. Derrière, ce sont des heures de préparation : maquillage, studio photo, traitement des images, concep- tion des articles sur le blog. Accro à Instagram, à Pinterest et à Snapchat, elle glisse à chaque fois qu’elle le peut des messages sur sa ville, Besançon. La Ville lui a d’ailleurs demandé quelques vidéos sur un magazine en ligne. C’est une ambassadrice de la fashion “Made in Besançon”. n E.Ch.

me laissent une certaine liberté. Je partage mes tenues du jour, mes bons plans mode, mes astuces blog, ma décoration et chaque mois des fonds d’écran pour les ordina- teurs et téléphones. J’ai lancé ce blog pour parta- ger à mon tour tout ce qui me tenait à cœur, avec l’en- vie d’échanger, de ren- contrer, de découvrir. Je ne regrette pas une secon- de ce moment où j’ai tapé

Certaines photos vendues jusqu’à 700 euros.

Pauline Moyne est suivie par 79 000 abonnés pour ses conseils en matière de mode ou décoration.

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