La Presse Bisontine 199 - Juin 2018

BESANÇON 18

La Presse Bisontine n° 199 - Juin 2018

ÉDUCATION

Entre gestion des émotions et dialogue Ces parents qui ne veulent plus des fessées

“Non-violence éducative”, “parentalité positive”, “éducation bienveillante”… Peu importe le nom qu’on lui donne. Une nouvelle vision de l’éducation fait son chemin et trouve un écho à Besançon avec divers acteurs.

P as toujours facile d’être parent. Après une jour- née de travail harassan- te, des contrariétés et une énième sollicitation de nos petites têtes blondes pour jouer aux jeux vidéo, comment ne pas s’énerver ? Cette question et bien d’autres ont été soulevés lors de la journée de la non-vio- lence éducative, célébrée le der- nier week-end d’avril par l’as- sociation Coccinelle. Des temps dédiés à la parole, aux jeux et à la détente étaient organisés à la maison de Velot- te. Pour accompagner mais aus- si soutenir des parents en quê- te de conseils éducatifs. “On sent qu’il y a un réel besoin” consta- te Hélène Mori pour l’associa- tion Coccinelle. “Les parents sont en demande d’échanges et trou- vent du réconfort à savoir qu’ils sont aux prises avec les mêmes difficultés.” Créée en 2004 pour informer autour de la grossesse, la nais- sance et la petite enfance, l’as- sociation organise ainsi régu-

lièrement des séances de papo- tage mais aussi des ateliers pra- tiques, autour notamment de l’approche Faber &Mazlish qui travaille sur la communication. Les parents sont invités à vivre les émotions de leurs enfants (être puni, enfermé dans une étiquette, voir ses sentiments bafoués, subir l’ordre et la sou- mission…) pour mieux les com- prendre. “La bienveillance est beaucoup basée sur le langage et l’écoute” , résume Hélène Mori, qui ne cherche pas non plus à nier la réalité : “On n’a pas toujours des pensées positives en tant que parents, mais des outils existent pour apprendre à gérer ses émo- tions.” Il s’agirait d’ailleurs de l’un des enjeux. “On se rend compte que la violence éducati- ve, qui se traduit par des fessés, des cris, des humiliations…, vient souvent d’une mauvaise gestion des émotions.” Un atelier sera d’ailleurs dédié à cette théma- tique le 8 juin avec la psycho- praticienne, Virginie Donten-

De plus en plus de parents viennent échanger leurs expériences lors d’ateliers de discussion (photo Irizium Coccinelle).

mer, cette ancienne hydrobio- logiste propose elle aussi des ateliers sur Besançon et Quin- gey. “Je ne donne pas de méthodes magiques” , prévient- elle, “chaque parent a la solu- tion en lui et connaît son enfant.” n S.G.

sociétale et du regard des autres, “parfois même de ses propres parents” , sur des méthodes enco- re à la marge. “On entend enco- re trop souvent dire qu’un enfant fait des caprices, alors que les neurosciences nous prouvent que c’est impossible.” Formée auprès de Catherine Dumonteil-Kre-

ville. Globalement plutôt frileuse en la matière, la France fait partie des rares pays européens à ne pas avoir encore interdit la fes- sée. Un “droit de correction” des enfants au sein des familles a toujours cours, alors même qu’il est interdit à l’école et dans l’ar- mée. Après son annulation par le Conseil constitutionnel l’an

dernier, la “loi anti-fessée” serait toutefois de nouveau à l’étude avec le soutien de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. “La nouvelle génération a cette envie de faire autrement” , esti- me Vanessa Riblet, consultan- te en parentalité positive. Res- te à franchir le cap de la pression

Pour en savoir plus : www.association-coccinelle.fr - www.cocon-de-soi.fr

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PASSION Graine d’imitateur Florian, l’imitation pour faire rire Bisontin d’origine, il imite environ 30 voix. Son objectif : développer son nombre de scènes pour se faire connaître.

Florian a réalisé plusieurs pas- sages sur les ondes radio de Le Mouv’, France Bleu Bourgogne, N.R.J. Côte d’Azur. Le plus compliqué selon lui, “ce n’est pas de bien imiter mais surtout de trouver des textes qui font rire.” C’est d’ailleurs une de ses bottes secrètes : trou- ver les bonnes chutes ou se déguiser. “Vous pouvez avoir la meilleure voix. Si derrière il n’y a rien pour faire rire, cela ne marche” confie-t-il. Le mieux : c’est l’écouter (aller sur son site internet : imitateurflo- riant.fr). n

DOUBS

I l a fait la première partie de Didier Gustin en avril dernier après avoir rem- porté le deuxième prix du concours d’imitation de Bligny- sur-Ouche devant 500 specta- teurs. Dans son cartable d’imi- tateur, Florian Salles alias “Flo riant” possède 30 voix de per- sonnages. Il peut aussi bien les chanter en imitant Julien Doré, Frank Sinatra, Luis Armstrong, Pascal Obispo, Renaud, ou les parler comme François Hol- lande, Nicolas Sarkozy, Chan- tal Ladesou, Karl Lagerfeld, Stéphane Bern… À 37 ans, ce Bisontin originai- re du quartier Saint-Claude veut percer un peu plus dans ce cercle fermé de l’imitation. “Depuis que je suis enfant, j’ai toujours aimé imiter, surtout les politiques, ou faire rire. J’imi- tais lors d’anniversaire, de mariages, puis j’ai arrêté avant de reprendre plus sérieusement. J’ai acheté du matériel, je me suis entraîné et j’ai commencé à poster sur Youtube” indique celui qui travaille dans la fonc- tion publique. En 2017, il effec- tue sa première scène au théâtre de la Comédie de Nice. Son objectif : multiplier les

scènes ouvertes à Paris puis participer à La Rochelle et Car- cassonne à un festival de l’imi- tation. S’il avoue préférer Lau- rent Gerra à Nicolas Canteloup,

Florian Salles, originaire de Besançon, a obtenu le 2ème prix lors du festival de Bligny-sur-Ouche et fait la première partie de Didier Gustin. Renseignements : site Internet imitateurflo-riant.fr, page Facebook : imitateur Flo Riant ou sur Youtube.

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