La Presse Bisontine 196 - Mars 2018

LE CAHIER FORMATION LA FORMATION, PREMIÈRE MARCHE VERS L’EMPLOI 34 La Presse Bisontine n°196 - Mars 2018 En ce début d’année, le moment est venu pour les jeunes lycéens, voi- re collégiens, de choisir leur orientation professionnelle. Dans ce cahier élaboré en partenariat avec la Région Bourgogne-Franche-Comté et plusieurs organismes de formation de la région, La Presse Bisontine a choisi de mettre en lumière quelques parcours de formation qui la plu- part du temps mènent à un emploi. À côté de l’enseignement dit “clas- sique”, il existe un autre chemin qui ouvre aux jeunes les portes de la vie professionnelle (photo Région - D. Cesbron).

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Parcoursup : une place pour tous dans le supérieur ? UNIVERSITÉS l 172 formations dispensées dans l’Académie La nouvelle plateforme d’orientation qui remplace la très décriée Admission Post-Bac (A.P.B.), est à l’œuvre depuis un mois. Les terminales ont jusqu’au 13 mars pour y saisir leurs vœux.

T irage au sort, vœux en attente et par- fois même absence d’affectation… On s’en souvient, le système d’orien- tation Admission Post-Bac (A.P.B.) avait suscité l’émoi l’an dernier. À quelques jours du Bac, la plupart des lycéens et étu- diants inscrits n’avaient pas eu l’affectation de leur choix à la fac, notamment sur les filières les plus en tension, à savoir méde- cine, psychologie et sport. La faute à des dysfonctionnements et algorithmes arbi- traires, mais aussi à une démographie étu- diante en hausse avec des universités qui peinent à accueillir tout le monde. En réformant le fonctionnement du systè-

me d’orientation, le ministère de l’Éduca- tion veut éviter que de nouveaux jeunes se retrouvent sur le carreau. La nouvelle pla- teforme Parcoursup fait partie des mesures du Plan étudiants et comprend quelques change- ments. À commencer par des informations sur les “attendus” (sorte de prérequis), les taux de réussite et les débouchés des formations. Une façon de décourager les hési- tants ? “Non” , d’après le Recteur de l’académie de Besançon, Jean-François Chanet, pour qui “il s’agit de mieux orien- “

ter. La bienveillance pour nos jeunes doit être accompagnée d’une exigence” , a-t-il rappelé au salon de l’Étudiant, le 20 janvier dernier à Micropolis. “Parcoursup est un instrument pour accroître l’éga- lité des chances et l’accès aux études supérieures, sans que cela veuille nécessairement dire à l’uni- versité.” L’autre grande nouveauté se trou- ve dans le nombre limité de vœux : 10 maximum contre 24 aupara- vant. Avec la possibilité toutefois de vœux groupés (même formation choisie dans différents établissements ou sous-vœux). Parcoursup met aussi fin à l’ordre de pré- férence et la priorité académique. Les inscriptions se termineront à 18 heures le 13 mars, mais les postulants ont jusqu’au 31 mars inclus pour boucler leur dossier de candidature. Dans les réponses apportées à partir du 22 mai et jusqu’au 21 septembre, ils pourront recevoir un “oui si”, qui enga- gera à suivre un parcours personnalisé dépen- dant de l’établissement concerné (stages de remise à niveau, cours complémentaires…). Objectif ? Diminuer le taux d’échec en 1ère année de fac. 800 000 élèves sont attendus sur la plate- forme au niveau national, qui propose quelque “

Plus que 10 vœux, non classés.

L’Université de Franche-Comté pousse les murs Il n’y a jamais eu de sélections ou de tirages au sort dans l’Académie d’après le Recto- rat. L’Université de Franche-Comté a jusqu’ici fait face en augmentant ses capacités d’accueil, avec des dédoublements de cours ou des mutualisations d’amphis. Sur 2017-2018, ses effectifs ont encore augmenté : + 7 % d’étudiants en première année de licence. Un chiffre qui monte à + 12 % en S.T.A.P.S. (filière sport) qui devrait bénéficier de 80 places supplémentaires à la rentrée 2018. 40 places en plus sont aussi prévues sur la licence 1 de psychologie et 30 en Paces (première année commune de médecine). l

Les délais de réponse aux affectations proposées sont raccourcis sur Parcoursup, à 7 jours, puis 3 jours passé le mois de juin.

12 000 formations. L’académie de Besan- çon dispense, elle, 172 formations supé- rieures dont 45 en apprentissage. “Atten- tion, toutes ne sont pas répertoriées sur Parcoursup” , rappelle Maurice Dvorsak, chef du service académique de l’informa- tion et de l’orientation. C’est le cas notam- ment des instituts de formation en soins

infirmiers, de l’Institut des beaux-arts bison- tin ou de l’école montbéliardaise Sbarro, vers qui il faut se tourner. Passé le 26 juin, une phase complémentai- re débutera pour ceux qui n’auraient obte- nu aucun de leurs vœux, avec une com- mission chargée de proposer une affectation. l