La Presse Bisontine 196 - Mars 2018

ÉCONOMIE 32

La Presse Bisontine n°196 - Mars 2018

EN BREF

TOURISME

Taxes Airbnb : le Grand Besançon va récupérer la taxe de séjour La plateforme de location et de réservation de logements américaine verse une redevance à la ville de Dijon dès la première nuit,

L’ activité est en plein essor, avec un chiffre d’affaires en augmen- tation de 25 %. Et pour cause. L’absence de fabricants français spécialisés manquait cruellement sur lemarché Grand Est et alentours. Le gros de la production se concentrant sur le berceau du cheval, en Nor- mandie. Pour se fournir, les cavaliers de cette partie de la France fai- saient donc jusqu’à présent appel à des revendeurs “avec la pro- blématique des réparations et de la maintenance, sur des véhi- cules en provenance de Répu- bliqueTchèque” , remarque Jean- Marc Simonin, le gérant créateur de Cavalcar. Son installation en 2011 à Épeu- gney a ainsi été la bienvenue. Ce carrossier constructeur de métier ne s’imaginait pourtant pas travailler un jour dans le milieu équin, bien qu’il soit tom- bé très tôt dedans, sa maman tenant un club hippique. “J’ai d’abord créé l’activité à Auxonne, avant de revenir à Livre L’association du livre et des auteurs comtois (A.L.A.C.) a décerné ses traditionnels prix littéraires. Le Prix Marcel Aymé revient à Frédérique Cosnier pour son livre “Suzanne et l’influence” (éditions La Clé à molette). C’est le premier roman de cette agrégée de lettres modernes vivant à Besançon. Le Prix Lucien Febvre revient quant à lui à l’auteur et historien Antoine De Baecque pour “Les godillots, manifeste pour une histoire marchée” (éditions Anamosa). Hôtellerie Selon l’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche- Comté, au cours du quatrième trimestre 2017, la fréquentation hôtelière de Bourgogne-Franche- Comté a progressé de 1,9 %. Si le nombre de nuitées françaises diminue légèrement, la fréquentation étrangère augmente de 10,1 %. Le nombre de nuitées des clients chinois bondit de 47,8 %. Parmi les touristes étrangers, ce sont eux ont le plus séjourné dans les hôtels de la région, comme chaque 4ème trimestre depuis 2014. La Bourgogne-Franche-Comté se situe au 11 ème rang pour l’évolution de ses nuitées. Sur l’année, les hôtels de la région ont totalisé 7,26 millions de nuitées, soit une augmentation de 2,2 %. La fréquentation annuelle est à son plus haut niveau des cinq dernières années. ÉPEUGNEY

d’engager des investissements touris- tiques à l’échelon de l’agglomération. Airbnb a largement été critiquée par les municipalités qui ont longtemps consi- déré que les touristes qui séjournaient dans les logements proposés par le site de location ne leur reversaient pas la taxe de séjour. Les professionnels de l’hô- tellerie avaient, de leur côté, déposé plainte afin de dénoncer la “concurren- ce déloyale.” Les parlementaires ont déci- dé de généraliser la collecte de la taxe de séjour “au réel” à compter du 1 er jan- vier 2019 mais aussi d’instaurer, pour tous les hébergements non classés, une taxe de séjour proportionnelle au prix de la nuitée par personne. Cela donne- ra aux communes la liberté de fixer le tarif dans une fourchette comprise entre 1 % et 5 % du coût hors taxe de la nui- tée par personne. n E.Ch. (1) Les 50 villes qui ont reçu la collecte Airbnb de la taxe de séjour au titre de l’année 2017 sont Ajaccio, Annecy, Antibes, Avi- gnon, Biarritz, Bordeaux, Cannes, Dijon, La Rochelle, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Saint-Malo, Stras- bourg, Toulouse, Angers, Colmar, Boulogne-Billancourt, Brest, Per- pignan, Aix-en-Provence, Arles, Rennes, Grenoble, Clermont-Fer- rand, Arcachon, Versailles, La Baule-Escoublac, Le Mans, Deau- ville, Lacanau, Nîmes, Saint-Lary et des stations de ski des Alpes

L a plateforme de location et de réser- vation de logements de particu- liersAirbnb a annoncé qu’elle rever- serait d’ici fin février “plus de 13,5 millions d’euros” de taxe de séjour à 50 villes françaises (1). Collecté au titre de l’année 2017, ce mon- tant bénéficiera à trois communes en particulier : Paris (6,9 millions d’euros), Nice (860 000 euros) et Marseille (790 000 euros). “Plus de 550 000 euros ont également été versés aux stations de ski des Alpes” , précise Airbnb. Les trois villes ayant, par ailleurs, connu la plus forte augmentation du montant de taxe collecté entre 2016 et 2017 sont Nice (+ 332 %), Nantes (+ 264 %) et Cannes contrairement à Besançon. Sous la pression, la firme a promis des changements au printemps.

De nombreux appartements au centre-ville de Besançon sont proposés à la location sur Airbnb.

(+ 202 %), selon les chiffres de la plate- forme. En Bourgogne- Franche-Comté, depuis 2017, des trac- tations avec Airbnb France et le vice-pré- sident à la région Patrick Ayache sont menées. La collecti- vité a obtenu une avancée pour Dijon : dès la première nuit

Les professionnels de l’hôtellerie avaient déposé plainte.

pouvoir donner de chiffre précis sur le montant collecté. Selon l’Association des Maires de France, la collecte 2017 rap- portera près de deux fois plus aux col- lectivités qu’en 2016, année durant laquel- le 7,3millions d’euros avaient été reversés à 19 municipalités. Le Grand Besançon va récupérer une part du gâteau. Rappelons que la taxe de séjour payée par le touriste permet notamment de faire vivre les offices de tourisme comme celui de Besançon et

de séjour, la redevance est versée. Besan- çon était passé à côté. Mais le Grand Besançon, compétent en matière tou- ristique, a appris dans un courrier envoyé par la firme en janvier que la taxe de séjour serait collectée et redistribuée. “Airbnb s’est engagé à la percevoir à compter de 2018 mais les modalités res- tent à préciser. Cette collecte par la pla- teforme sera de toute façon obligatoire en 2019 (disposition de la loi de finances 2018)” précise le Grand Besançon, sans

Camions, vans, remorques Cavalcar fait son chemin sur la scène équine

Experte du transport de chevaux, la petite entreprise de 9 salariés, installée en périphérie de Besançon, est devenue peu à peu une référence. Seul fabricant sur toute la façade Est de la France.

la main-d’œuvre parfois diffi- cile à trouver” , précise Jean- Marc Simonin, “notamment sur la mise en place des joints qui demande de laminutie.” Au total, entre 320 et 420 heures de tra- vail sont nécessaires. En parallèle, Cavalcar propose aussi des vans et des remorques, et fabrique, dans un objectif de diversification, des camions magasins (pour la restauration) et des bétaillères. Un marché qui ne représente toutefois que 15 % de son chiffre d’affaires. Dans ses projets, l’entreprise prévoit de construire un nou- veau bâtiment de stockage avec une partie magasin pour les accessoires chevaux. Elle vient déjà d’investir dans un centre d’usinage numérique et se can- tonne pour l’heure au marché français, avec quelques ventes en Suisse et en Allemagne voi- sines où il y a également bien du potentiel. Ses principaux concurrents réalisant 40 % de leur chiffre d’affaires à l’ex- port. n S.G.

Besançon d’où je suis originai- re.” Discrets, les entrepôts de l’entreprise se distinguent à pei- ne en sortie de ce petit village de 600 âmes. On n’imagine pas non plus que s’y trouve une écu- rie. Le gérant, également cava- lier, y héberge ses petits proté- gés. Une particularité qui fait aussi la force de Cavalcar : “Les gens voient de quoi on parle, et on se retrouve bien souvent sur les concours. Il arrive aussi par- fois qu’on guide des personnes en leur montrant comment fai- re sur place.” Ses besoins per- sonnels et son expertise pro- fessionnelle ont aussi favorisé la mise en place d’ajustements adaptés à l’intérieur des véhi- cules. “Nous en fabriquons entre 50 et 55 par an.” La gamme de véhi- cules neufs comprend 6 modèles généralistes avec un prix d’en- trée à 35 990 euros H.T. Tout est réalisé sur place à partir du plancher cabine : du polyester, à la menuiserie, en passant par l’électricité, la sellerie, la car- rosserie et la peinture “avec de

Le dirigeant de Cavalcar, Jean-Marc Simonin, est lui-même cavalier, en plus d’être carrossier constructeur de métier.

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