La Presse Bisontine 196 - Mars 2018
24 DOSSIER
La Presse Bisontine n°196 - Mars 2018
l Les Vaîtes Des travaux de V.R.D. pour nous faire patienter “Il faut reconnaître du retard, car la demande n’est pas forte à Besançon” L’ouverture au printemps prochain de la maison du projet des Vaîtes n’occulte pas les difficultés à trouver des investisseurs potentiels. L’urbaniste chargé de penser le quartier le confirme.
Mi-février, les pelle- teuses étaient en action aux Vaîtes pour la création des V.R.D..
S ituée chemin du Ver- nois, entre les stations tram Schweitzer et Vaîtes, la maison du projet de l’écoquartier des Vaîtes ouvrira au printemps. Elle doit informer, montrer que le projet avance, attirer de poten- tiels investisseurs. Car en cou- lisses, les demandes ne se bous- culent pas. Il faut donc rassurer. François Greither, urbaniste chargé de penser l’avenir de ce futur quartier avec ses équipes le confirme : “Il faut reconnaître un peu retard déjà par rapport au problème du foncier, réglé depuis, et parce que la deman- de n’est pas très forte à Besan- çon comparée à d’autres villes” commente l’urbaniste parisien, engagé avec son cabinet dans d’autres projets en France.
Sur le papier, 1 150 logements sur 23 hectares sont prévus “avec la volonté de préserver un cadre bucolique” annonçait le maire en
Si les pelleteuses sont entrées en action en février, ce n’est pas pour lancer d’éventuelles constructions mais pour enga- ger la création des voiries et réseaux divers. Les premiers permis de construire doivent être déposés au second trimestre 2018 pour 50 logements par le promoteur Icade, et 30 pour Néolia. Livraisons prévues en 2020. Rappelons que 1 150 logements sont prévus à terme ainsi que la création d’une école. “Quand les promoteurs verront que ça avance avec les premiers tra- vaux, ils viendront” rassure le professionnel.
rains. Elle est d’ailleurs tou- jours en veille. Dans les faits, l’écoquartier pos- sédera des rues, à modes doux, qui vont traverser l’espace d’est en ouest. Le chemin du Vernois, qui passe devant les serres des maraîchers sera aménagé. Le nouveau groupe scolaire (qui se situera à l’angle du chemin du Vernois et de la rue Brûle- foin) ouvrira ses portes à la ren- trée 2021. 20 % seront des loge- ments sociaux. Trois sociétés se sont positionnées pour ache- ter des lots. Le terrain se ven- dait au prix de 250 euros le m 2 hors taxes en surface plancher aux futurs promoteurs. n
novembre 2016 venu sur place.À l’époque, il confir- mait que “jamais un projet n’avait autant suscité de réunions” et de débats. L’association “Les Vaîtes” a long- temps contesté le projet et notam- ment le rachat des prix des ter-
Icade et Néolia déposent leur permis de construire.
La maison du projet ouvre au printemps (avril ou mai).
l Habitat familial
l Saint-Jacques
Transformation de terres agricoles
Des projets d’architectes retenus
Encore 60 000 m 2 de l’ancien hôpital à convertir Trois projets ont été récemment déposés avec l’idée d’aménager une maison de retraite, du logement étudiant, un petit centre des congrès. Pas de coups de pioche pour cette mandature.
Les Planches-Relançons grignotent de l’espace naturel 40 logements créés au nord-est de la ville sur des terrains proches de Chailluz. La Ville en annonce 460 de plus dans 10 ans !
C e fut l’un des poumons économiques du centre-ville bisontin. Depuis le départ - fin 2012 - d’environ un mil- lier d’agents hospitaliers pour Min- joz, l’ancien hôpital Saint-Jacques sonne creux. Chamars également. Le kiosque (café) construit entre le parking et l’arrêt tramway a fermé. La Ville a lancé les études pour le reconver- tir même si le site est encore la propriété du C.H.R.U. Un chantier immense. La réserve foncière est évaluée à 60 000 m 2 de surface de plancher dont 35 000 m 2 sont inscrits aux monuments historiques ou dans le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (P.S.M.V.) qui impose, par exemple, des hauteurs de bâtiments, d’es- paces libres, de plantations. “On veut en fai- re un lieu qui soit accessible aux Bisontins, un lieu de vie. Tout est ouvert. On attend que les promoteurs se positionnent. On sait ce que l’on ne veut pas faire : mettre que des com-
merces ou des entreprises afin d’éviter que le lieu soit fermé le soir ou le week-end. Il faut réussir à créer des liaisons avec le Doubs, avec Chamars pour que ce soit un espace que les Bisontins puissent traverser” indique Nico- las Bodin, adjoint à l’urbanisme. Il en va de l’activité du centre-ville. Trois appels à projet pour penser le futur site ont été retenus. D’après nos informations, certains ont imaginé la création d’une futu- re maison de retraite, des logements étu- diants, un centre des congrès, “et bien sûr la future bibliothèque universitaire municipale et d’agglomération” annonce l’élu, ainsi que le village de l’innovation du Crédit Agricole. Aucun coup de pioche n’est prévu durant cet- te mandature dans l’ancien hôpital. Le 31 janvier 1847, Saint-Jacques réalisait la première anesthésie à l’éther sous la direc- tion du professeur Victor Corbet. 171 ans plus tard, le site espère se réveiller doucement. n
L’habitat familial est privilégié
dans cette opération d’urbanisme aux Montarmots.
E n surface, c’est le plus grand projet d’habitat urbain qui se dessine à Besançon aux Planches- Relançons, un espace situé au nord-est de la ville. Le schéma directeur prévoit sur ces 65 hec- tares 3 sous-secteurs avec des surfaces respectives de 1,4 hec- tare, 5 et 15 hectares. Dans les faits, “ce ne sont “que” 40 loge- ments, surtout des maisons type Carré de l’habitat, qui vont être créés lors de la première tranche qui débute, puis 140 dans la seconde. Pour la troisième tranche (500 logements au total), nous aurons le temps d’en par- ler puisque ce ne sera pas avant
Les terrains seront adossés à la zone verte de Chailluz mais bénéficieront surtout de la proxi- mité du pôle urbain formé par le quartier de Palente-Orchamps, accompagné de ses services et équipements. Les enjeux sont multiples. Ils doivent conforter et équilibrer l’armature de l’Est bisontin, satisfaire les besoins de foncier disponible pour déve- lopper l’habitat familial par des programmes de logements indi- viduels denses et intermédiaires (groupés, superposés, en ban- de, lots libres). Les premiers logements seront livrés en 2018. Pour la fin du programme, il faudra attendre 10 ans. n
2029” prévient Nicolas Bodin adjoint à l’urbanisme. Baptisé Planches-Relançons, ce futur quartier est aussi appelé “Montarmots”. Les emprises foncières sont maîtrisées par la Ville sur les deux premières
phases et enmul- tipropriété sur la troisième. 20 % seront réservés à du logement loca- tif social “mais aussi à des loge- ments abordables ainsi qu’à de l’ha- bitat participa- tif” précise le ser- vice urbanisme.
Des projets pour l’ancien site Saint- Jacques. La patience est encore de mise.
Premiers logements
livrés d’ici la fin d’année.
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